Deux événements historiques intéressant au premier chef les travailleurs se sont déroulés un 24 février, en 1956 et en 1971, respectivement la création, en pleine guerre de libération nationale, de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et la nationalisation des hydrocarbures par laquelle l’Algérie a exercé son contrôle intégral sur l’ensemble de ces activités, de l’amont à l’aval.
La création de l’UGTA, et la nationalisation des hydrocarbures ont été deux importants jalons dans la marche vers l’établissement de l’État-nation. C’est ce double anniversaire que les Algériens commémorent aujourd’hui. D’ailleurs, la célébration de l’un, le 24 février 1956, a servi de cadre pour l’autre événement.
En effet, c’est à la Maison du Peuple à l’occasion de l’anniversaire de la création, le 24 février 1956, de l’UGTA, que le président Houari Boumediene annonçait, le 24 février 1971, la décision de l’Algérie de prendre le contrôle de ses richesses pétrolières et gazières, consacrant de cette façon le droit à la souveraineté sur ses ressources naturelles. L’Algérie devient alors détentrice du monopole de l’exploitation de ses richesses gazières: la propriété des réserves, l’exploration, la production, le transport, la commercialisation.
À l’époque, les travailleurs, les cadres et les techniciens du secteur des hydrocarbures se sont mobilisés pour surmonter les difficultés et poursuivre la production. Depuis ce jour, le secteur de l’énergie en Algérie a enregistré des progrès immenses et accru l’importance majeure de son rôle en tant que vecteur de développement des autres secteurs économiques, dans la perspective de l’édification d’une économie nationale solide, diversifiée, créatrice de richesses, d’emplois et de bien-être social. Expression parfaite de ces progrès, la tenue dans quelques jours (29 février-2 mars), au Centre international de conférences Abdelatif-Rahal (CIC, Alger), du 7e Sommet des chefs d’État et de Gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) pour lequel le président Abdelmadjid Tebboune a souligné, dans un message de bienvenue diffusé sur le site électronique dédié au Sommet, « la détermination de l’Algérie à réunir toutes les conditions de succès ». Dans le même message, le président Tebboune a souligné que ce Sommet se déroule dans un contexte caractérisé par l’attention croissante portée sur le gaz naturel, en tant que source d’énergie cruciale pour le développement économique et social et l’une des sources les plus importantes d’énergie alternatives, propres et respectueuses de l’environnement.
À ce sujet, le ministre de l’Énergie et des Mines a récemment évoqué le sommet du GECF, pour souligner que cet évènement mondial important « tracera la voie à suivre pour un avenir énergétique durable, sûr et prospère pour les États membres », afin de pousser l’industrie gazière à contribuer à assurer la sécurité énergétique et à soutenir et accompagner la transition énergétique sur le long terme. Il a fait savoir qu’il y aura une Déclaration d’Alger qui sera adoptée par le Sommet proposant des orientations stratégiques de haut niveau pour le forum qui « garantit l’engagement des États membres, de coopérer entre eux pour faire face aux défis mondiaux et aux changements géopolitiques et garantir les intérêts communs des États membres dans le domaine de l’industrie gazière ».
Autre signe des progrès réalisés depuis le 24 février 1971: l’Algérie a un statut de « pilier énergétique en Méditerranée », comme l’a rappelé Mohamed Arkab. Enfin, un des cadres de la nouvelle génération a tenu à souligner que Sonatrach dispose de ses propres appareils de forage, ses propres ingénieurs dans l’exploration et le développement, elle a développé plusieurs gisements en effort propre; 80% des hydrocarbures issus du domaine minier algérien sont en effort propre; le partenariat ne contribue qu’à un niveau de 20%. Avec ces atouts, Sonatrach peut maintenir sa position de leader d’exportateur de gaz naturel dans la région.
M. R.
