L’entraineur de la sélection nationale de football, Djamel Belmadi, a insisté, hier en conférence de presse, sur la nécessité de démarrer en force les éliminatoires de la Coupe du monde de 2026, dont les deux premières journées auront lieu du 16 au 21 novembre en cours.
Les Verts débuteront les longues qualifications, qui s’étaleront sur dix matchs, dès jeudi prochain en accueillant la modeste équipe de la Somalie au stade Nelson-Mandela de Baraki à partir de 17h00.
‘’Avec tout le respect que j’ai pour notre premier adversaire, qui n’a pas du tout une histoire dans le monde du football, on s’attend pas à des difficultés pour passer facilement son écueil. En revanche, ce ne sera pas le cas pour le match suivant, où on aura à affronter le Mozambique chez lui. Un adversaire d’un meilleur niveau que la Somalie et qui joue très bien au ballon. Les Sénégalais en savent quelque chose, vu qu’ils ont éprouvé d’énormes difficultés contre cette équipe, il y a quelque temps. On est donc avertis’’, a déclaré d’emblée le sélectionneur national, la veille du début du stage des Verts au titre de la date Fifa du mois en cours.
Outre les difficultés que Belmadi prédit de rencontrer sur le plan technique contre le Mozambique, il a mis l’accent également sur les conditions climatiques difficiles dans lesquelles ses joueurs se produiront à Maputo, d’autant plus que le coup d’envoi de la partie est prévu à 14h00. À ce propos toujours, le sélectionneur national n’a pas admis que la rencontre soit programmée trois jours seulement après la première sortie contre la Somalie. Un paramètre qui complique, selon lui, davantage les affaires des Fennecs en matière de récupération, puisqu’ils seront dans l’obligation d’effectuer un long safari de plus de dix heures dès la fin de leur premier match. ‘’J’ai l’impression que seule notre sélection aura à faire face à une telle situation lors des deux premières journées des éliminatoires africaines. On n’a pas d’autres choix que de s’y adapter, en gérant le mieux possible les deux matchs pour atteindre notre objectif, à savoir débuter en force ces qualifications au Mondial, une épreuve dont on fait un objectif’’, a-t-il souligné. ‘’Les qualifications seront très longues. Il s’agit d’un mini championnat de 10 matchs, il faut savoir les gérer. Une phase qui sera entrecoupée par la CAN. Il faudra être constants, ne pas manquer de points et ne pas commettre d’erreurs’’, a-t-il ajouté.
‘’J’ai une idée sur l’effectif qui ira à la CAN’’
Évoquant le pertinent cas du latéral droit, Youcef Atal, qui vient d’être suspendu par la Fédération française de football pour pas moins de sept match en guise de sanction après avoir affiché sa solidarité avec le peuple palestinien, l’entraîneur national estimé qu’il s’agit d’un ‘’coup dur’’.
‘’Il était sur une dynamique de matchs en club et en sélection. C’est un véritable coup dur. Il est important d’avoir des matchs dans les jambes. C’est un problème qu’on doit régler. On est avec lui. On lui a concocté un programme spécial pour le garder en forme. Ce ne sera pas l’idéal, mais on a la possibilité de limiter la casse’’, a-t-il assuré.
Pour les deux premiers matchs des éliminatoires du Mondial, l’entraineur national a fait appel à 23 joueurs seulement, et ce, contrairement aux précédents regroupements. Cela a-t-il lien avec l’approche de la CAN où il sera contraint de sélectionner seulement trois éléments ? ‘’Après revue d’effectif lors des précédents stages. Les choses allaient se resserrer. On revient à un effectif de 23 joueurs. C’est normal que certains joueurs s’éliminent. La concurrence prévaut. Il reste encore du temps pour arrêter la liste pour la CAN. J’ai une idée sur l’équipe de la CAN, mais ça reste encore du temps pour y trancher’’, a-t-il encore expliqué. Dans la foulée, il a abordé certains de ses choix, comme par exemple le retour de Bounedjah, un retour dicté, selon Belmadi toujours, par son besoin de renforcer ce poste, sûrement après s’être rendu compte que Gouiri, qui y a été testé lors du précédent match contre l’Egypte, ne pouvait pas remplir convenablement ce rôle. ‘’Bounedjah évolue dans un poste où il peut encore donner. Il a un bon nombre de matchs dans les jambes, au cours desquels il est aussi parvenu à marquer. À lui de laisser encore son empreinte dans la sélection’’. S’agissant de Bennacer, et ses chances d’arriver à la CAN, Belmadi a laissé le suspense durer, d’autant plus qu’il n’est pas en mesure de trancher sur l’évolution de sa situation sanitaire, lui qui est loin des terrains depuis un bon bout de temps.
‘’Bennacer, poursuit Belmadi, travaille en solo. S’il est disponible d’ici la CAN, ce sera une bonne chose pour l’équipe. Mais il ne faut pas oublier qu’il a eu une méchante blessure. L’essentiel, c’est le groupe’’. à propos de M’bolhi et Belaili, qui ont été à nouveau écartés du groupe, le patron technique des Verts a estimé que la coupure que vient de connaître le championnat n’a pas arrangé leurs affaires, s’attendant à ce qu’ils soient en meilleure forme compétitive avec le temps. Il n’a d’ailleurs pas fermé la porte quant à leur participation à la CAN.
‘’La pelouse du stade Nelson-Mandela n’est pas dans un bon état’’
Questionné sur le cas Brahimi, un joueur en super forme mais qui est toujours en dehors des plans de Belmadi depuis plus d’une année, le coach national a justifié la non convocation du joueur par la rude concurrence qui prévaut au sein de son poste.
‘’Je ne peux pas prendre Cinq joueurs au même poste. C’est le cas de le dire aussi pour Bouanani qui a cédé sa place à Ounas parce qu’il n’a pas de temps de jeu conséquent au sein de son club français, l’OGC Nice’’, a-t-il enchainé.
Appelé à donner des nouveautés sur le dossier du joueur du Milan AC, Adli, l’entraîneur national a fait savoir qu’il a déjà discuté avec lui depuis pas mal de temps. ‘’La balle est dans son camp. Je lui ai expliqué le projet, et c’est à lui de trancher. En attendant, on doit avancer’’, a-t-il insisté.
Abordant le sujet de la CAN, qui approche à grands pas, le sélectionneur national a mis l’exergue sur la nécessité de bien la préparer sur tous les plans.
‘’La préparation de la CAN est importante. On est en train travailler là-dessus, en se référant aussi à l’expérience des deux précédentes éditions de la CAN. On en a tiré des conclusions et on fera en sorte de ne pas commettre des erreurs, comme par exemple dans le choix du lieu d’hébergement. Le président de la FAF a l’expérience en matière de logistique. On a refusé d’être logés dans la Cité de la CAN. Ce n’est pas l’idéal de se retrouver dans le même endroit que vos adversaires’’, a-t-il révélé.
Le conférencier a, en outre, déploré l’état de la pelouse du stade Nelson-Mandela où l’équipe nationale n’y disputé qu’un seul match depuis son inauguration, alors qu’il souhaitait en faire son lieu de domiciliation principal.
‘’On ne va pas s’entrainer sur sa pelouse pour ne pas l’endommager. Il n’est pas dans son état le plus adapté pour un match de l’équipe nationale’’, a-t-il pesté.
Hakim S.