L’avion de la Malaysia Airlines qui transportait 239 personnes n’a toujours pas été retrouvé. Le point sur l’enquête… Le vol MH370, parti de Kuala Lumpur à destination de Pékin avec 239 personnes à bord, a brusquement disparu des radars dans les premières heures de samedi, alors qu’il se trouvait quelque part entre la côte orientale de la Malaisie et le sud du Vietnam. Les recherches n’ont pour l’instant rien donné. Un simple accident… rarissime? La disparition de l’avion, volatilisé entre la Malaisie et le Vietnam sans alerter le contrôle aérien ni laisser de trace encore visible, stupéfie les spécialistes, qui n’excluent ni l’hypothèse d’un attentat ni celle d’un accident rarissime. Si l’avion s’est abîmé en mer, il pourrait s’agir de la catastrophe aérienne la plus meurtrière d’un avion de ligne depuis 2001, date de l’accident d’un Airbus A300 d’American Airlines qui avait fait 265 morts aux Etats-Unis. La piste terroriste? La présence à bord de quatre personnes suspectes selon les autorités malaisiennes, dont au moins deux ayant embarqué avec de faux passeports européens, interpelle. Le chef de l’aviation civile malaisienne n’en a pas dit plus, mais la Malaisie a d’ores et déjà lancé une enquête sur le sujet. Le demi-tour? «Il existe une possibilité que l’avion ait fait demi-tour», a déclaré le chef de l’armée de l’air malaisienne, le général Rodzali Daud, sur la foi d’analyses radar. Mais le patron de Malaysia Airlines, Ahmad Jauhari Yahya, a souligné que les systèmes d’alerte du Boeing auraient alors été déclenchés. «Quand il y a un demi-tour en vol, le pilote ne peut pas continuer comme prévu», a-t-il ajouté. «Il reste à déterminer si (le virage) était prévu par le plan de vol ou si l’avion a essayé de faire demi-tour», observe Gerry Soejatmanun, expert indépendant basé en Indonésie. L’avion a-t-il pu se désintégrer en vol? L’absence de message de détresse a nourri les spéculations quant à la possible survenue d’un incident majeur, comme une explosion. «Il peut s’agir soit d’une défaillance mécanique grave ou de quelque chose d’un peu plus sinistre», avance Chris de Lavigne, vice-président du cabinet de conseil Frost & Sullivan, spécialiste d’aéronautique. L’efficacité des boîtes noires en question. À la suite du crash du Rio-Paris, les enquêteurs français du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) avaient recommandé d’allonger de 30 à 90 jours la durée d’émission des balises fixées aux enregistreurs de vol. «La mise en œuvre de cette recommandation n’a pas été rendue obligatoire pour le moment (par les instances de sécurité internationales) mais rien n’interdit à une compagnie de s’en doter», a indiqué à l’AFP Jean-Paul Troadec, ancien directeur du BEA, soulignant que la technologie était disponible. La disparition inexpliquée samedi du vol MH370 de Malaysia Airlines pourrait pousser les autorités internationales à accélérer l’évolution de la réglementation. Le téléphone sonne. Dernier mystère, selon un média chinois, plusieurs familles ont réussi à appeler le téléphone de disparus du vol MH370 de la Malaysian Airlines. C’est ce qu’affirme le quotidien de Singapour Straits Times sur son site. Ces derniers n’ont pas décroché mais les familles auraient bien entendu la tonalité.