La petite Nihal Si Mohand, disparue du domicile familial de ses grands-parents, il y’a presque 10 jours, à Aït Abdelouahab, dans la daïra des Ouacifs, à Tizi Ouzou, n’a toujours pas donné signe de vie. L’enquête menée à cet effet a été élargie à d’autres secteurs, autres que la justice et les services de sécurité. Néanmoins, la population et les autorités se sont plus que jamais mobilisées comme l’attestent les larges opérations de recherche lancées pour retrouver la fillette de trois (3) ans, saine et sauve. L’annonce de l’élargissement du plan d’alerte de l’enquête a été faite, avant-hier jeudi, par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, qui s’est exprimé pour la première fois sur cette affaire qui a choqué et marqué les esprits de toute la population. Ceci, d’autant plus que les environs immédiats où l’enfant a disparu sont réputés être paisibles, alors que la disparition d’enfants de quelle manière qu’elle soit, n’est pas un phénomène répandu, pour ne pas dire quasi inexistant jusqu’alors. En effet, c’était le 12 juillet dernier, vers 11h30, que Nihal Si Mohand s’est évaporée dans la nature devant les regards médusés de ses parents, laissés déchirés par la douleur, alors que quelques minutes auparavant, elle jouait avec d’autres enfants. Aussitôt que l’information eut été donnée, les citoyens habitant dans les parages se sont mis à sa recherche au sillonnant les abords du village, en vain. Pour sa part, le parquet de Tizi Ouzou en coordination avec les services de la Police judiciaire ont ouvert une enquête et ont déclenché le plan d’alerte, comme le veut la nouvelle procédure judiciaire en vigueur. Des brigades de la police et de la Gendarmerie nationale ont été dépêchées sur les lieux de cette disparition mystérieuse, tant et si bien qu’aucune piste n’a été exclue dans l’enquête, qui suit son cours à l’heure actuelle. Outre les parents de Nihal et son entourage familier dont l’affliction subite n’est pas à décrire, les autorités centrales, judiciaires notamment, s’intéressent de plus près à cette affaire. Ainsi, interrogé en marge d’une cérémonie consacrée à l’installation d’un nouveau président de la Cour d’Alger et du procureur général, Louh a fait le point autour de la question. Le ministre qui a annoncé l’élargissement de l’enquête en question a expliqué qu’il s’agit par le plan d’alerte de faire appel à tous les moyens réglementaires possibles, pour optimiser les chances de retrouver la petite Nihal, «y compris les médias», a-t-il cité en exemple. En effet, depuis jeudi dernier, jour pour jour, les organes médiatiques de la presse nationale ont diffusé la nouvelle de la disparition fâcheuse à grande échelle. En parallèle aux médias, la famille et les proches parents de Nihal se sont rabattus sur les réseaux sociaux pour faire passer le mot et faire propager l’information dans l’espoir de retrouver ce qui leur a été donné de plus cher au monde. Il faut dire que dans pareilles circonstances la mobilisation a toujours payé. Mais, à présent, le mystère demeure entier, tant la nature de la disparition aussi perplexe que celle qui arrive à un enfant innocent n’est pas encore déterminée par l’enquête au fur et à mesure qu’elle avance. D’où justement le fait que les services de sécurité en charge du dossier n’écartent aucune piste dans les investigations menées à l’effet de retrouver l’enfant «saine et sauve». C’est tout le mal qu’à souhaité Louh à la famille de Nihal, ses proches et toute la population d’ailleurs, en espérant que cette affaire aura «un dénouement heureux». Quant aux détails en rapport avec l’enquête, Louh a précisé que c’est le procureur de la République en charge de cette affaire qui est habilité à fournir à l’opinion publique de plus amples informations en rapport avec les investigations.
Farid Guellil