L’une des recommandations de la conférence nationale sur le Plan de relance adopté, août 2020 à Alger, la diplomatie économique, avec tout le sens des objectifs qui lui sont assignés en termes de l’attrait des investissements dans le pays et la promotion du produit national à l’étranger, venait à être mise sur les rails. Ce nouveau concept dans les usages économiques de notre pays, qui a vu le jour avec l’arrivée du président Tebboune à la tête de l’État qui lui a donné un aspect pratique, aura fort à jouer d’interface entre l’opérateur local et le marché étranger. Car, on ne peut prétendre parler de promotion du produit algérien à l’extérieur ou encore de ramener des investissements à l’intérieur sans faire appel à des agents diplomatiques formés aux domaines d’échanges économiques. C’est dans la foulée, justement, qu’un nombre de conseillers relevant du ministère des Affaires étrangères ont reçu une formation spécialisée, et ils sont, désormais, prêts pour le service économique auprès des représentations algériennes à l’étranger. Aux dernières nouvelles, en effet, et comme nous l’apprend le directeur de la promotion et du soutien aux échanges économiques au MAE, Rabah Fassih, 35 conseillers seront bientôt affectés au niveau des consulats. Ceci dans un premier temps, avant d’aller vers une interface plus concentrée pour toucher toutes les représentations diplomatiques. L’Algérie, dont la nature géographique la place au cœur du monde et présente, de fait, un hub important pour les échanges économiques situé entre l’Europe et l’Afrique, vise, à travers ce mécanisme, à constituer un réseau interactif formé de conseillers rattachés aux départements d’affaires économiques et commerciales des missions diplomatiques et consulaires algériennes à travers le monde. Ce n’est donc pas un hasard si aujourd’hui, au-delà de l’action diplomatique traditionnelle qui gagne de plus en plus en Afrique, le chef de la diplomatie nationale, Sabri Boukadoum, multiplie les visites. À tel titre qu’à peine rentre-t-il d’une longue villégiature dans le continent, il change de cap pour rejoindre la péninsule ibérique où il était depuis hier, à Madrid, pour un voyage d’importance capitale. Au niveau local tout autant, puisqu’hier encore, l’ambassadeur et conseiller au MAE, Smaïn Benamara, a rebondi sur la question, pour confirmer la mise en place du mécanisme pouvant permettre plus de visibilité pour le produit algérien à l’étranger, et, de-là, convaincre les partenaires étrangers des opportunités que peut offrir le marché local.
Farid Guellil