Accueil ACTUALITÉ Dialogue inclusif malien : l’optimisme diplomatique de mise

Dialogue inclusif malien : l’optimisme diplomatique de mise

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Fidèle à sa position traditionnelle et de par son rôle de médiateur dans le conflit qui continue de saper l’unicité du Mali, l’Algérie a accueilli, jeudi dernier, le ministre malien des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop. Reçu dans le cadre de la réunion de la 6e session du comité bilatéral stratégique algéro-malien, qui s’est déroulée jeudi après-midi au siège du MAE, le ministre malien a salué devant la presse l’initiative algérienne et a notamment déclaré que l’objet de sa présence à Alger avait comme objectifs d’explorer et d’approfondir les «moyens de règlement de l’instabilité» qui caractérise le Nord du Mali. «La partie malienne a renouvelé sa confiance en l’Algérie, en sa qualité de chef de file de la médiation et à l’équipe de médiation (Onu, UA, Cédéao, UE, OCI Burkina Faso, Mauritanie, Niger et Tchad), et a exprimé sa haute appréciation des efforts qu’ils déploient pour la paix et la stabilité», a en effet précisé un communiqué, sanctionnant les travaux de cette réunion. Confiant, son homologue algérien, Ramtane Lamamra, a annoncé la tenue d’un dialogue inter-malien approfondi sur la situation au Nord du Mali au mois de septembre prochain. «Le dialogue inter-malien de fond aura lieu début septembre entre les différentes parties maliennes, et ce, dans le cadre du respect de la souveraineté de l’État et du peuple maliens et avec la participation d’acteurs régionaux et continentaux», selon une déclaration faite par Lamamra à l’accueil de Abdoulaye Diop à l’aéroport international d’Alger. «Le comité est parvenu à un accord en vertu duquel les parties maliennes, y compris les groupes politico-militaires armés maliens, s’engagent à arrêter les hostilités, à lutter contre le terrorisme dans la région et à ne pas céder devant ce phénomène», a précisé le chef de la diplomatie algérienne, estimant que cela est «le fruit des décisions prises par les chefs d’État des deux pays, Abdelaziz Bouteflika et Ibrahim Boubacar Keita, pour la mise en place de ce comité stratégique». Les parties maliennes en discussion représentent le Gouvernement et six mouvements politico-militaires du Nord, à savoir le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de Libération de l’Azawad (MNLA), le Haut-Conseil pour l’unité de l’Azawad (H-CUA) et enfin le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), l’aile dissidente.

«Toutes les parties (maliennes) ont accepté le principe de l’intégrité territoriale et l’unicité du Mali, ainsi que le caractère laïc et républicain de l’État malien», a dit de son côté le ministre malien. Cette nouvelle étape de pourparlers devra mettre sur la «bonne voie» le processus de stabilisation et de solution politique de la crise dans cette partie du Mali, a ajouté le ministre. «Nous avons réitéré à l’Algérie et à son gouvernement toute notre confiance» dans sa médiation dans le cadre du dialogue inter-malien, a déclaré Diop. En effet, c’est sous la médiation algérienne que s’est concrétisée l’adoption, le 24 juillet dernier, de la feuille de route de dialogue entre toutes les parties maliennes. Une feuille de route «appuyée avec un large consensus par le peuple malien», a souligné le chef de la diplomatie malienne. «Cette feuille de route dessine le cadre d’un processus de dialogue en plusieurs phases. Nous nous préparons pour le 1er septembre afin d’entamer la seconde phase», a-t-il indiqué. Lamamra a indiqué que cette feuille de route définissait «la teneur de la médiation entre les parties maliennes, les parties chargées de conduire la médiation et les parties chargées de la médiation englobant des organisations internationales outre la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad». Le comité bilatéral stratégique algéro-malien a été mis en place par l’Algérie et le Mali aux fins de parvenir à une solution politique et sécuritaire pour le Nord du Mali, et dans le cadre duquel l’Algérie chapeaute et encourage le dialogue inter-malien, appuyée par une médiation régionale.
Mohamed Djamel

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