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D’ex-grands en connaissent les affres : DNA, ce cimetière de noms illustres

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Véritables boîtes à souvenirs, souvent écrits en lettres d’or, et accessoirement véritables tiroirs d’une histoire oublieuse et qui ne pardonne que rarement, les petites divisions nous racontent, bon an mal an, à coups de contre-performances sensationnelles, la descente aux enfers d’ex-illustres sigles qui ont, et on inverse le cours naturel, commencé grands pour finir infiniment petits. Aux oubliettes.

Saisons après saisons lamentablement ratées s’imposent, au devant de la scène, de vrais gâchis que les plus âgés ne comprennent pas. Ne veulent plus comprendre. Exercice 2015-2016. Septembre qui annonce un autre automne pour ceux, empêtrés dans des dissensions sans fin, qui ne retiennent pas la leçon. Les leçons. Magistrales pour beaucoup. Des errements qui ne pardonnent pas. Septembre 2015. D’autres gifles qui s’annoncent. Direction la DNA (lire Division nationale amateur ou ce qui correspond, en termes de hiérarchie nationale, au 3e palier de l’élite, la dernière marche avant un statut « pro » avec la Ligue 2 que rares sont qui le méritent) et ses trois groupes constitués de noms jadis ronflants. Ou qui ont fait le bonheur d’un football national qui ne reconnait décidément pas les siens. A choisi pour de bon de marcher sur la tête non sans punir, et de quelle manière, les porteurs de bonnets d’âne dans un système porté résolument sur des compétitions où les meilleurs ne sont jamais à leur place, les verdicts se décidant en dehors des terrains, les jeux de coulisse et les atteintes répétées à l’éthique sportive faisant office de règles. Trois «sacs» où d’emblée, sont jetées quelques références nationales qui ont choisi, lors de certains virages décisifs, de jeter l’éponge pour se retrouver invités à humer cet air malsain de paliers où il ne fait jamais bon d’y être. Pêle-mêle s’imposent des formations dont les nouvelles générations ne savent pas beaucoup. Pas grand-chose. Au « Centre», avec un certain RC Kouba. Celui des Amirouche, des frères Aït Chegou, Sebbar, Safsafi, Aït hammouda, feu Talbi et un de ses enfants prodiges, le meilleur de tous, du nom de Salah Assad qui jouera, exigences apparemment d’un destin tumultueux, sa survie sur un match. Le dernier d’une autre saison catastrophique et annonçant le pire. Le destin (heureusement) qui en décide autrement (un autre sursis et une nouvelle chance de remettre de l’ordre dans la maison ?) devant le club d’enfance du célèbre « Rouquin » au pied gauche ravageur, la JSM Cheraga (qui digère encore très mal une place de demi-finaliste de Coupe d’Algérie) à l’occasion d’une finale pour le maintien à valeur de symbole. Le Raed qui souffle, Cheraga qui pleure, le WA Boufarik, talonné par un ancien détenteur de l’épreuve venu du Sud algérien et qui a pour initiales, CR Béni-Thour (un quartier de Ouargla pour ceux qui ont un problème de géographie ou ont la mémoire courte, une évidence dans un sport-roi national se faisant hara-kiri, qui termine en bon dauphin), qui retrouve enfin la lumière et promet d’y rester, et, pourquoi pas, tutoyer à nouveau l’élite. Leçons principales à retenir d’une poule «Centre» où ça a, comme de tradition, souqué très dur avant les verdicts finaux. Aussi sûrement que dans la poule «Ouest » qui voit, au terme d’un finish hitchcockien, la ville de naissance, l’équipe chère à une autre légende nationale, l’inénarrable Lakhdar Belloumi, mettre tout le monde d’accord sur sa capacité à renaître de ses cendres en retrouvant l’antichambre de l’élite. En attendant mieux, bien sûr. Ce que n’a pu réaliser un certain Widad de Tlemcen (le WAT, pour les connaisseurs) qui pointe à une très inconfortable et indigne de son rang et son histoire, 13e position avec 32 petites unités au compteur, soit à une petite longueur d’un autre «grand», la JSM Tiaret d’un certain Tahar, qui accompagne dans sa chute l’IS Tighenif en raison de son statut de plus mauvais 15e . Une différence de taille qui sauvera justement (on a oublié de le mettre en exergue pour ceux qui ne sont pas au fait des règlements régissant les modalités de relégation à ce niveau) et le RC Kouba et l’US Tébessa (dans un groupe « EST » chargé de souvenirs et ouvrant les bras à de vraies légendes, parmi lesquelles et dans l’ordre du classement final dominé par l’US Biskra récompensée par un retour en Ligue 2 et des raisons de réécrire l’histoire qui veut qu’elle a ouvert la voie aux clubs du Sud et qu’imite avec bonheur une certaine JS Saoura un étage plus haut, l’USM Annaba, l’Entente de Collo, qui n’est autre qu’un ancien finaliste de Coupe, le MO Constantine, l’AS Ain M’lila, l’USM Khenchela, l’ES Guelma ou l’USM Aïn Beïda vivant désormais dans l’ombre de l’US Chaouia qu’elle retrouvera à ce niveau la saison prochaine), dont le mérite est ce parcours absolument fantastique en Coupe d’Algérie qui le verra disputer l’avant-dernière étape (les demies) au «5 Juillet» face au futur vainqueur de l’épreuve, le MC Alger. Tébessa qui échappe de peu à la sanction fatale et abandonne à son triste sort un certain Mouloudia de Batna (MSPB pour les intimes), le pôle le plus important de la capitale des Aurès dégringolant d’un palier au moment même où son ennemi intime, le CA Batna, retrouvait la cour des grands et une Ligue 1 où il promet de faire de vieux os. Le WA Boufarik, le GC Mascara et l’US Biskra qui conjurent les mauvais sorts. Reprennent vie en attendant des jours meilleurs. Les moyens de retrouver les durs chemins de la raison. En se remettant au travail pour mériter leur statut de clubs formateurs. Mériter tout simplement le droit de se faire une place au soleil. Jouer aux grands parmi les grands. Mais cela est une tout autre histoire. Aussi sûrement que l’histoire ne pardonne pas, elle qui ouvre si généreusement ses tiroirs aux derniers de la classe. A tous ceux coupables de reniement.

A. A.

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