La rampe d’escalier d’un immeuble composé d’un rez-de-chaussée et de trois étages, appelé communément à Oran le « Drugstore » dans la rue Larbi Ben M’hidi (ex-rue d’Arzew), s’est complètement effondrée, hier, aux environs de 9h30 du matin. L’accident, qui n’a fort heureusement pas provoqué de pertes humaines, a tout de même connu l’intervention des éléments de la Protection civile qui ont transféré aux services des urgences du CHUO deux blessés âgés respectivement de 16 et 80 ans, dont un souffrant de commotion cérébrale.
Sitôt l’effondrement signalé, une délégation des autorités locales s’est rendue sur les lieux pour prendre les mesures qui s’imposent dans ce genre d’accident. La Protection civile, présente sur les lieux, a dû utiliser un camion nacelle pour extraire des habitations, par les fenêtres des balcons, les occupants des appartements, restés coincés après l’effondrement de la rampe d’escalier.
Parmi les premières mesures prises par la wilaya, la désignation d’une entreprise pour réhabiliter dans les meilleurs délais la rampe d’escaliers. Il s’agit-là d’une mesure d’urgence en attendant une réhabilitation totale de l’habitation, dont la construction remonte à la période coloniale.
Il faut préciser, dans ce contexte, que l’immeuble est classé orange dans la classification du vieux bâti, ce qui veut dire qu’il ne représentait pas de danger imminent pour ses occupants, affirment des sources de la commune d’Oran. « Dans le cadre de la réhabilitation du vieux bâti dans cette partie du centre-ville, un bureau a remis son étude et il ne reste que l’élaboration du cahier des charges pour choisir les opérateurs qui seront chargés des opérations de rénovation et de réhabilitation », ont indiqué les mêmes sources.
En effet, à souligner dans ce sens que les effondrements du vieux bâti à Oran sont devenus récurrents, notamment en hiver. Il y a environ une vingtaine de jours, deux effondrements partiels ont été signalés à Saint-Pierre (partie haute du centre- ville) et à Saint-Antoine. Fort heureusement, seuls des dégâts matériels ont été enregistrés. Les autorités locales ont engagé un vaste plan de réhabilitation du vieux bâti. Il a permis, à ce jour, la réhabilitation de près de 500 habitations dans différents secteurs du centre-ville.
Le parc immobilier de la capitale de l’Ouest est composé en majorité de constructions réalisées durant la période coloniale, voire parfois à la période l’occupation de la ville par les Espagnols. Des bureaux d’études ont été chargés de dresser un état des lieux et permettre une classification des sites en trois catégories, vert (nécessite quelques travaux d’embellissement), orange (à réhabiliter) et rouge (à évacuer de ses occupants et à raser). Actuellement, plusieurs entreprises sont engagées dans ce vaste programme qui touchera dans les prochains mois le vieux bâti des autres communes de la wilaya, à l’instar d’Arzew et Misserghine entre autres.
S. Ben
ENQUÊTE SUR LE GLISSEMENT DE TERRAIN À BELGAID (ORAN)
49 pseudo-occupants débusqués
Le glissement de terrain survenu le 19 mai au niveau du bidonville «Chegag» à Belgaïd, a poussé certains énergumènes à vouloir profiter de l’aubaine, en s’inscrivant dans les listes des sinistrés pour bénéficier d’un éventuel relogement. Ayant eu vent de cette affaire, les services de la wilaya ont ouvert une enquête qui a permis de dévoiler que seules 46 familles sont recensées depuis plusieurs années comme habitant le site, a indiqué un communiqué de la wilaya. Lors d’un recensement effectué quelques heures après le glissement, les habitants avaient remarqué que des inconnus s’étaient portés sur les listes, ce qui avait failli provoquer l’irréparable n’eut été la présence des gendarmes qui ont réussi à séparer les deux camps (habitants et indus occupants). « Ce sont 95 noms qui ont été retrouvés sur les listes. Les 49 intrus ont voulu occuper des baraques désaffectées pour être recensés au moment du passage de la commission. Il a suffi d’une simple enquête de la wilaya pour les débusquer.
En principe, ils doivent être sanctionnés », indiquent des habitants sinistrés. Ces indus occupants ont même tenté de faire pression sur les autorités locales en procédant à la fermeture de la route Belgaïd-Aïn Franine, dans une tentative de se faire inscrire sur la liste des futurs bénéficiaires de relogement. Dans ce cadre, un communiqué de la wilaya indique que « des poursuites judiciaires seront engagées contre ces agitateurs et ceux qui incitent les citoyens à user de ce genre de provocation inutile, afin d’obtenir un logement social en bafouant le droit des familles en droit de bénéficier d’un toit et en attente depuis des années. Une enquête de la sûreté et judiciaire a été ouverte dans ce contexte».
Lors de son déplacement sur le site le jour du sinistre, le wali d’Oran avait expliqué que le glissement de terrain s’est produit en raison des pluies diluviennes qui s’étaient abattues dernièrement sur la région et la multiplication de fosses septiques.
S. B.