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Dettes d’Air Algérie : Le CPE à la rescousse

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Traversant une période financière difficile, la compagnie aérienne nationale Air Algérie a appelé au secours le Conseil des participations de l’État (CPE). En effet, les deux parties sont parvenues, lors de la dernière réunion du 28 mars, à un accord de principe sur le rééchelonnement des dettes de la compagnie. C’est ce qu’a révélé mardi le directeur commercial d’Air Algérie, Zouhir Houaoui lors d’une intervention durant la journée parlementaire sur le rôle des secteurs des Transports et de la Poste et des Télécommunications dans le développement de l’économie nationale à l’Assemblée populaire nationale (APN). Le responsable a précisé que la décision de rééchelonnement des dettes permettrait de réaliser l’équilibre financier d’Air Algérie et d’entamer la mise en œuvre de son programme de développement à moyen terme. Il a été question également d’examiner la possibilité de contracter un crédit auprès des institutions financières pour le financement du nouveau plan de la compagnie, a indiqué le directeur commercial. Le Conseil des participations de l’État a approuvé le paiement de l’indemnité du service public pour couvrir les pertes enregistrées dans le réseau des dessertes intérieures et l’exemption des taxes douanières appliquées aux équipements utilisés notamment dans la maintenance des avions et autres équipements. Ces décisions visent à faire face au recul des recettes de la compagnie, en dépit d’une amélioration de sa performance effective, dû à une indemnité financière insuffisante dans le réseau interne, à la dépréciation de la monnaie nationale et à un déséquilibre dans les conventions aériennes avec les compagnies étrangères. Houaoui a fait savoir que la stratégie de la compagnie à moyen terme reposait sur le renouvellement de la flotte, le renforcement des capacités de la base de maintenance, l’entrée en service du centre principal de la nouvelle aérogare d’Alger, la numérisation des opérations administratives et des modes opérationnels et la formation des travailleurs.
Le responsable a estimé nécessaire de réduire les coûts d’exploitation, d’intensifier la coopération avec les instances et entreprises partenaires, d’améliorer la communication avec les clients et de renégocier les conventions aériennes internationales. À rappeler, que dans de précédentes déclarations le président directeur général d’air Algérie, Alleche Bakhouche, avait affirmé que la compagnie nationale se porte bien et a été classée première, l’année dernière, en termes de respect des horaires des départs à partir des aéroports français. Soulignant que le Compagnie emploie plus de 10 000 personnes, il avait appelé les medias à cesser de ternir son image et à lui nuire. De son côté, le ministre des Travaux publics et des Transports Abdelghani Zaâlane avait indiqué, qu’Air Algérie n’était pas en faillite mais passait par une situation financière qualifiée de difficile, appelant à mettre de côté les revendications sociales jusqu’à ce que la situation s’améliore. À propos des mouvements de protestation qu’a connus la compagnie, il avait indiqué que la direction et le personnel ont pris des mesures ajoutant qu’un plan de développement était en cours d’élaboration. Le ministre avait également déclaré que la situation d’Air Algérie exigeait de tous, y compris des responsables de cette entreprise, des partenaires et des citoyens, de s’entraider et faire du mieux pour l’améliorer. Il avait ajouté dans ce cadre qu’il faut retrousser les manches et mettre de côté les revendications, et travailler davantage pour un meilleur rendement.
Ania Nait Chalal

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