L’ONG Amnesty International a demandé hier, l’ouverture d’une enquête pour « crimes de guerre » après les destructions « massives » de l’armée sioniste dans le sud du Liban.
«La destruction massive et délibérée de biens civils et de terres agricoles par l’armée sioniste dans le sud du Liban doit faire l’objet d’une enquête pour crimes de guerre », a affirmé l’ONG dans un communiqué. En dépit d’un cessez-le feu en vigueur conclu fin novembre dernier et qui exige, entre autres, le retrait total de l’armée sioniste du sud du Liban, l’entité sioniste poursuit ses agressions contre cette partie du pays, faisant à chaque fois des martyrs, des blessés, ainsi que d’énormes dégâts matériels « La destruction par l’armée sioniste de terres, de maisons et d’autres biens civils dans le sud du Liban a rendu des zones entières inhabitables et a ruiné d’innombrables vies », a déclaré Erika Guevara Rosas, directrice générale de la recherche à Amnesty International. Une analyse de la période allant du début de l’invasion terrestre en octobre 2024 à fin janvier 2025, réalisée par l’ONG, révèle que « plus de 10.000 structures ont été gravement endommagées ou détruites durant cette période », la plupart après le 27 novembre. « Les forces sionistes ont utilisé des explosifs posés manuellement et des bulldozers pour détruire des structures civiles, notamment des maisons, des mosquées, des cimetières, des routes, des parcs et des terrains de football, dans 24 agglomérations », précise le rapport, qui s’appuie sur des vidéos, photos et images satellite authentifiées. « Dans certaines vidéos, des soldats se sont filmés en train de célébrer les destructions en chantant et en s’en réjouissant. » Amnesty souligne que « dans de nombreux cas, les destructions massives de structures civiles ont été commises par l’armée sioniste en l’absence manifeste de nécessité militaire impérieuse et en violation du droit international humanitaire ». L’ONG ajoute que « le fait qu’un bâtiment civil ait été utilisé auparavant par une partie au conflit ne fait pas automatiquement de lui un objectif militaire ».
R. I.