Depuis quelques jours, les relations entre l’Algérie et les États-Unis ont pris une nouvelle dimension, plus soutenue à considérer le volume des échanges et des entretiens entre les responsables des gouvernements des deux pays.
Ainsi, après la visite toute récente de deux jours en Algérie effectuée par le secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, Joey Hood, où il a eu à échanger avec les responsables du gouvernement algérien, dont le chef de la diplomatie nationale, c’est son supérieur au département du secrétariat d’Etat américain, Antony Blinken, de prendre le relais pour porter davantage en haut les discussions entre les deux pays, dont les relations de longue date sont souvent marquées par un respect mutuel. Ainsi, nous apprend-il dans un tweet posté sur son compte, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a échangé au téléphone avec le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, où les deux responsables ont abordé les perspectives de développement des relations bilatérales et examiné « en profondeur » des questions régionales et internationales. « J’ai reçu aujourd’hui un appel téléphonique de la part du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken avec lequel j’ai évoqué les perspectives de développement des relations entre les deux pays », a indiqué Lamamra sur son compte Twitter, précisant :
« Nous avons également examiné profondément nombre de défis régionaux et internationaux ». Au-delà maintenant de la coopération bilatérale algéro-américaine qu’il est question, entre les deux chefs de diplomatie, le fait que Blinken prenne l’initiative de joindre son homologue algérien est synonyme de l’intérêt qu’il accorde à l’action diplomatique de l’Algérie qui venait à faire son grand retour sur la scène régionale, africaine et même internationale. En évoquant le fait d’avoir examiné « profondément » le développement de la situation dans la région, Lamamra nous fait penser d’abord à la crise en Libye. Sur ce dossier, l’Algérie et les Etats-Unis ont affirmé de leur volonté commune de travailler ensemble pour une sortie de crise en Libye et à laquelle passe inéluctablement par l’organisation des élections prévues en décembre prochain non sans passer par le départ tant réclamé des mercenaires et forces étrangères sur le terrain.
Outre, fort à parier que les deux parties ont évoqué la question du Sahara occidental, sachant que depuis l’arrivée de l’administration Biden, celle-ci revoit de fond en comble les décisions prises par l’ex-président Donald Trump.
F. G.