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DES ORGANISATIONS ÉPINGLENT L’OCCUPATION MAROCAINE : Les droits des Sahraouis en «détérioration accélérée» 

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À l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’Homme, célébrée le 10 décembre, plusieurs organisations sahraouies de défense des droits humains ont dénoncé la « détérioration accélérée » de la situation des droits de l’Homme dans la partie occupée du Sahara occidental. Elles pointent du doigt les pratiques répressives croissantes des forces de l’entité sioniste marocaine, en violation flagrante des normes internationales.

Les organisations sahraouies ont appelé à la création d’un mécanisme indépendant de l’ONU chargé de surveiller la situation des droits humains dans la région et d’œuvrer à la fin de la colonisation. Dans ce cadre, l’organisation Codisa, regroupant des défenseurs des droits humains au Sahara occidental, a souligné que « la poursuite de l’occupation militaire du Sahara occidental, accompagnée de répression systématique, de discrimination, de confiscation de tous les droits fondamentaux et de spoliation des ressources naturelles, constitue une violation grave et continue du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’Homme ». Codisa a insisté sur le fait que « le refus persistant du peuple sahraoui de pouvoir exercer son droit inaliénable à l’autodétermination constitue une violation manifeste des principes de la Charte des Nations unies, des Pactes internationaux et de l’avis consultatif de la Cour internationale de justice de 1975, ainsi que de toutes les décisions de la Cour européenne de justice confirmant que le Sahara occidental et le Maroc sont deux territoires distincts. Tout exploit des ressources sahraouies sans consentement constitue une appropriation illégitime contraire au droit international ». L’organisation a dressé un catalogue des crimes perpétrés par l’occupation, notamment la répression excessive des rassemblements pacifiques, les arrestations arbitraires, la torture, les mauvais traitements, les procès militaires inéquitables, les disparitions forcées et la confiscation de terres et de ressources. Elle a appelé à l’ouverture d’un véritable processus politique garantissant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux principes de l’ONU. Codisa a également souligné la nécessité de permettre à la Haute-Commissaire aux droits de l’Homme de visiter le Sahara occidental sans restrictions et de permettre au Comité international de la Croix-Rouge d’exercer pleinement son mandat légal pour protéger les civils sahraouis. L’organisation exige la libération des prisonniers politiques, l’arrêt de toute forme de discrimination, de torture et de détention illégale, ainsi que la révélation du sort des personnes enlevées de force et le droit de leurs familles à connaître la vérité et à obtenir justice. De son côté, l’Association pour la surveillance des ressources et la protection de l’environnement au Sahara occidental a dénoncé la détérioration rapide de la situation des droits humains, accusant l’entité sioniste marocaine de violations graves et systématiques des droits civils et humains, et appelant à une intervention urgente de la communauté internationale. L’association cite notamment le siège imposé au domicile de son président, La Hassan Dalil, depuis mardi dernier. L’association a fustigé la politique de répression accrue menée par les services de sécurité marocains, visant particulièrement les défenseurs sahraouis des droits humains, les journalistes et les militants pacifiques, au lieu de respecter la sécurité et la dignité des populations locales. Par ailleurs, la plateforme sahraouie «12-Octobre» a documenté l’escalade des violations graves commises par l’occupation marocaine contre les civils sahraouis, en particulier à Laâyoune occupée. Selon la plateforme, ces violations constituent un affront à la légalité internationale et au droit international humanitaire, incluant le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Convention contre la torture. La plateforme précise que cette escalade survient alors que la population sahraouie s’apprête à organiser des rassemblements pacifiques pour la Journée mondiale des droits de l’Homme, confirmant la volonté de l’occupant de réprimer tout exercice pacifique des droits fondamentaux garantis par l’article 21 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et l’article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. La plateforme sahraouie tient l’entité sioniste marocaine pour entièrement responsable de cette escalade et appelle la communauté internationale à intervenir de toute urgence afin de mettre fin à l’impunité et protéger les civils sahraouis.

M. Seghilani

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