La commune de Frenda à Tiaret, a vécu la semaine courante au rythme des contestations. Et pour cause, un mouvement de protestation déclenché par des mécontents de la liste de bénéficiaires de 1 183 logements publics locatifs (LPL) connus communément sous l’appellation « social », affichée dimanche dernier, par les services de l’APC de cette commune.
Contrairement aux promesses des responsables locaux, l’affichage de cette fameuse liste a révélé d’étonnantes surprises. Parmi les bénéficiaires et selon des sources locales, on découvre les noms du secrétaire général de la commune de Frenda, des entrepreneurs, des enseignants, des non résidants dans la commune et des personnes aisées. Cette liste a été le détonateur d’une émeute populaire dans cette commune. De nombreux manifestants, des jeunes pour la plupart, se sont rassemblé auprès de la Daïra de Frenda, en signe de protestation contre la liste arrêtée par les responsables de la commune, menaçant de tout saccager dans les locaux de l’administration si les personnes figurant au nombre des bénéficiaires n’étaient pas immédiatement rayés.
En somme, autant dire que la liste compte des irrégularités et a provoqué la colère des habitants qui ont longtemps placé leurs espoirs dans ce quota attendu depuis l’année 2013. « L’annulation pure et simple de la liste et une commission ministérielle d’enquête», était la revendication essentielle réclamée par les citoyens de cette communauté. D’autres mécontents sont allés plus loin : «nous demandons aux autorités compétentes de demander des comptes à ceux qui sont à l’origine de ces injustices et de les poursuivre en justice, car enquêter sur une liste sans sanctionner ceux qui étaient derrière ces graves anomalies ne suffit guère». Ainsi, un autre groupe de contestataires s’est même déplacé au tribunal de Frenda pour déposer plainte auprès du procureur de la République, après la découverte des fichiers des citoyens jetés à la poubelle.
Par ailleurs, selon des sources locales, les protestataires, qui ont coupé la route à la circulation, accusent l’administration de favoritisme et de clientélisme. Les protestataires estiment que « les bénéficiaires de logements ne sont pas les vrais nécessiteux de la ville », témoigne un manifestant sur les réseaux sociaux.
« Des personnes aisées et d’autres qui n’habitent pas du tout la ville de Frenda font partie de la liste tandis que les enfants de la ville qui vivent dans la misère sont exclus des logements », ajoute notre source.
Il est utile de signaler que des incidents similaires ont été enregistrés, récemment au niveau des APC de Hussein-Dey et Bab Ezzouar à Alger, les citoyens protestataires ont contesté également la liste des bénéficiaires de logements sociaux.
Med Wali