Des manifestations et des rassemblements de solidarité ont eu lieu dans quatre pays arabes en soutien au secteur de Ghaza, alors que des milliers de manifestants ont appelé à l’arrêt de l’agression israélienne, qui dure depuis le 7 octobre 2023.
Les manifestants ont réaffirmé leur soutien indéfectible au peuple palestinien dans sa lutte contre ce qu’ils appellent un« génocide » soutenu par les États-Unis. À Sanâa, capitale du Yémen, des dizaines de milliers de personnes ont répondu à l’appel du leader des Houthistes, Abdel Malik al-Houthi, sous le slogan « Jihad, résilience et héroïsme… Nous ne laisserons pas Ghaza ». Les manifestants ont brandi les drapeaux du Yémen et de la Palestine, scandant des slogans tels que « Ghaza, nous sommes avec vous » et « Vous n’êtes pas seuls ». Dans un communiqué, la faction houthiste a appelé à un « nifir général », mobilisant les Yéménites pour défendre Ghaza et lutter contre « l’agression américaine ». Des manifestations simultanées ont également eu lieu dans 14 gouvernorats contrôlés par les Houthistes, selon la chaîne « Al-Massira ». Au Maroc, pour la 71e semaine consécutive, des milliers de manifestants ont défilé dans plusieurs villes après la prière du vendredi. Organisées par la «Commission marocaine pour le soutien des causes de la nation», ces manifestations ont porté le slogan «Fidélité aux martyrs». Les manifestants ont levé les drapeaux palestiniens et ont scandé des slogans tels que « Salutations marocaines à Ghaza, fière et résistante » et « Le peuple veut la libération de la Palestine ». Ils ont également exigé la fin des massacres israéliens. En Mauritanie, des centaines de personnes se sont réunies devant la grande mosquée de Nouakchott, brandissant les drapeaux palestiniens et mauritaniens et scandant des slogans contre la poursuite des attaques israéliennes contre Ghaza, tout en tenant les États-Unis responsables de ces violences. Les manifestants ont exigé la rupture des relations diplomatiques avec Washington. Des manifestations similaires ont eu lieu dans d’autres villes du pays, notamment à Nouadhibou, appelées par des organisations étudiantes. Enfin, en Syrie, des rassemblements de solidarité ont eu lieu dans les villes d’Alep et Arbin (près de Damas), où les participants ont porté les drapeaux palestiniens et syriens, et ont exprimé leur ferme opposition à l’agression israélienne. Des slogans appelant au boycott des produits israéliens ont également été scandés. Des pancartes portant des vers de poésie nationale, telles que «D’Alep, ici Ghaza», ont été exhibées en signe de solidarité populaire. Ce déferlement de solidarité intervient alors que les rapports des organisations des droits de l’homme soulignent l’ampleur tragique des pertes humaines à Ghaza, où plus de 166 Palestiniens ont été tués, dont une grande majorité de femmes et d’enfants, en plus de plus de 11 000 disparus. La communauté internationale est appelée à agir de toute urgence pour mettre fin à cette violence.
Un jugement américain controversé contre un activiste pro-palestinien
Une juge américaine a rendu, ce vendredi, une décision accordant aux autorités américaines le droit d’expulser Mahmoud Khalil, leader du mouvement estudiantin pro-palestinien. Cependant, l’activiste peut encore faire appel de cette décision pour rester aux États-Unis. Le gouvernement américain, jeudi dernier, a envoyé une lettre signée par le secrétaire d’État Marco Rubio, suite à une ordonnance de la juge administrative Jamie Comans, qui a demandé des preuves justifiant l’expulsion de Khalil. Selon la lettre, Rubio a déclaré que « les activités de Khalil et sa présence sur le sol américain pourraient avoir des conséquences négatives sur la politique étrangère des États-Unis ». Le secrétaire d’État a ajouté qu’il s’appuyait sur des informations fournies par les autorités de l’immigration et du ministère de la Sécurité intérieure, selon lesquelles le récent diplômé, ancien étudiant, avait joué un rôle dans «des manifestations anti-sémites et dans des activités de sabotage». Après la décision de la juge Comans, Khalil a exprimé sa déception, déclarant que la juge n’avait appliqué «aucun des principes relatifs au respect des lois et des procédures » et a ajouté : « C’est précisément pour cette raison que l’administration Trump m’a envoyé devant ce tribunal, à plus de 1500 kilomètres de chez moi. »
M. Seghilani
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