Accueil À LA UNE DES EXPERTS ALGÉRIENS L’ONT PLAIDÉ : « Développer zones frontalières »

DES EXPERTS ALGÉRIENS L’ONT PLAIDÉ : « Développer zones frontalières »

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La guerre génocidaire menée par l’entité sioniste, au nom des intérêts économiques et géopolitiques des Etats-Unis et de leurs alliés occidentaux au sein de l’OTAN, a plané sur le débat politique organisé par la chaîne 3 de la Radio nationale, hier, et dont le thème a porté sur la gestion territoriale particulièrement les « zones frontalières », avec la participation, dans le studio, de Madjid Saada, directeur général de l’aménagement du territoire au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Hacène Kacimi, expert des questions géopolitiques et sécuritaires, Mohamed Achir, docteur en sciences économiques et professeur à l’Université de Tizi-Ouzou et, à partir de Tamanrasset, docteur Elias Akhamok, infectiologue et chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital de Tamanrasset.
Depuis quelque temps, le contexte international est marqué par une vague de déstabilisation, y compris ce que les médias occidentaux ont appelé le « printemps arabe, visant à la redéfinition des équilibres. Le Dr. Mohamed Achir signale que ce sont les pays les plus faibles qui sont touchés par les tentatives de déstabilisation, surtout les pays africains, précise-t-il, du fait de leur faiblesse institutionnelle et de l’insuffisante constitution de l’Etat-nation. Il insiste sur la région sahélo-saharienne. Le Dr. Mohamed Achir évoque la longueur des frontières de l’Algérie et souligne la nécessité de créer du développement et de la vie dans les zones frontalières. Pour le Docteur Elias Akhamok, la crise sanitaire au Niger et au Mali, et ses conséquences sur les zones frontalières, a montré le déséquilibre dans les villes frontalières qui sont devenues des wilayas. Parlant de la refonte du cadre global des communes et des  wilayas, il estime que les découpages doivent se faire selon les spécificités de chaque région et appelle à investir en citant le cas de In Guezzam. Auparavant, le débat a été ouvert par Madjid Saada qui a rappelé que le Schéma national de l’aménagement du territoire (SNAT) à l’horizon 2030, donne toute la latitude aux présidents d’Assemblée populaire communale (APC) et aux walis pour être des managers de leurs territoires et les rendre attractifs. Il rappelle, comme un indicateur de déséquilibre, que 64% de la population vit sur 4% du territoire situé au nord, essentiellement sur la bande littorale. Le devenir de l’Algérie est l’option Hauts-Plateaux et Sud. Il fait observer que les projets structurants qui ont été lancés et les infrastructures dans ces espaces vont drainer des investissements directs étrangers (IDE), contribuer à fixer les populations. Au passage, Madjid Saada estime qu’il y aura un nouveau découpage au niveau wilayal et communal.  Pour Hacène Kacimi, la révision des codes de la commune et de la wilaya est inscrite dans la réforme des collectivités locales. Madjid Saada parle de déconcentration et de décentralisation, rappelle que les zones frontalières ont des particularités par rapport aux autres régions du pays et signale que les espaces de montagnes, qui ont des richesses, doivent être également occupés. Le débat engagé autour de la question des zones frontalières souligne l’existence de communes riches, principalement au nord du pays où il y a une activité économique, et de communes pauvres. Autre aspect discuté : l’éventuel abandon de l’échelon « daïra » dans l’organisation administrative et territoriale. Il s’agit d’appliquer le principe de la décentralisation qui consiste à transférer les moyens et les pouvoirs vers les APC et les APW. D’ailleurs, la daïra n’apparaît pas dans la Constitution. Le processus a commencé pour le transfert des compétences de la daïra vers les communes, a-t-on fait remarquer. Enfin, des suggestions ont été faites pour réhabiliter les directions de l’aménagement du territoire au niveau des Exécutifs de wilaya et pour la mise en place de système d’information géographique au niveau local.
M. R.

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