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Des espoirs très tôt déçus après une CAN pourtant aboutie / Ligue 1 : l’avertissement «Soolking» ?

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Sitôt bouclée, sitôt les espoirs de changements souhaités envolés. Lamentablement remis aux placards. La CAN 2019 et le sacre des «Verts». De l’histoire ancienne. Plus tôt que prévu. Au bout d’une étape et demie seulement d’un championnat d’élite plus que jamais dans la tourmente. À la croisée des chemins. Et la preuve, par d’innombrables et insolubles problèmes, que cette nouvelle saison, qui démarre à peine, s’impose, dès ses premiers balbutiements, en vrai cauchemar. Toute ressemblance avec les précédents exercices ne peut être que fortuite ? Coup de grâce…

«Mobilis», en choc majeur
La «Ligue 1». On n’en finira pas d’en parler jusqu’en mai- juin prochains. En mal. Plus que d’évidence. La «Ligue1» (appréciez la précision !) sans «Mobilis», son principal pourvoyeur et donc source de financement la plus sûre. Donc sans le nerf de la guerre et avec d’autres lendemains qui déchantent. Un championnat (et on ferme la parenthèse) sans le sou mais qui peut compter (une goutte d’eau dans un océan) sur l’argent de l’ENTV qui tend à nouveau la perche et amortit un tant soit peu (sans grands effets, dirions nous) un choc difficile à digérer pour un championnat victime de ses tares majeures et de travers n’en finissant pas d’empoisonner son quotidien. «Mobilis» parti (on ne nous dit pas pourquoi, quoi que Medouar, le très courageux président d’une Lfp dans l’œil du cyclone comme d’habitude mais qu’on retrouve bien accroché à son poste après avoir promis, fermement et sans retour, de ne pas remettre çà, dira toute sa «circonspection» et sa «surprise» quant à la décision de l’opérateur téléphonique public de mettre un terme à sa collaboration sans pourtant devoir répondre à ses appels «pressants») et des caisses désespérément vides. Pour dire quoi au juste ? Rien moins que l’avenir, déjà plus que flou (ce n’est pas nouveau à revoir le film des dernières saisons en date où l’on a battu des records en termes de travers, les mauvais génies et les forces d’inertie s’étant partagés la part du lion en faisant la pluie et le … beau temps, surtout la pluie avec des affaires récurrentes et à la limite du mafieux) ne s’inscrit pas sous de meilleurs auspices. Plutôt (et on apprécie bien ce terme, avec tout ce qu’il suppose comme dangers potentiels pour une compétition en mal d’émotions fortes et de spectacle pur) en pointillés. La CAN qui n’est plus là à mobiliser les foules ou à faire gronder la rue. Une rue qui grondera pour d’autres raisons. En faisant du bruit et en restant en permanence plus que proche des clubs. Envahissante pour tout dire, les «dirigeants» à la tête de nos clubs «pros» (on en reparlera peut-être cette saison plus que d’autres après un sacre africain s’estompant, en ferveur bien sûr, au fur et à mesure des lever de rideau des grands championnats européens et des stars, vraies celles-là et parmi elles quelques héros de l’exploit africain en Égypte, à l’image notamment et ils ne sont finalement pas aussi nombreux qu’on l’espérait, des Mahrez, Bennacer, Ounas, Atal ou Bensebaïni) obéissant au doigt et à l’œil à son diktat. Une rue, c’est plus qu’une certitude, une tradition même, qui sait se faire entendre. Se faire respecter en dictant ses choix. Comme celle de peser sur les équipes types ou bien (merci pour les champions pour le sacro-saint principe de la «stabilité») la durée de vie (généralement courte et n’en tenant qu’à un cheveu, aux seuls résultats et au vœu du public) des staffs techniques en place et battant, pour leur part, des records sinistres en «bougeotte.»

Douloureuses confirmations
Saison 2019-2020. Faut apparemment pas trop chercher midi à quatorze heures. Mêmes décors, même personnel, mêmes mentalités et donc mêmes travers. Des craintes vivaces que l’effet CAN 19 ne dépasserait pas le stade de cette parade réservée à nos nouveaux champions (merci pour les jolis moments offerts tout le long d’un tournoi où ils feront l’unanimité en habillant, sans discussion aucune, le prestigieux tournoi, la belle messe africaine, tout en «Vert») et la liesse populaire qui a suivi un mois où le football algérien, mais avec des talents venus d’ailleurs (encore une précision qui s’impose et malheureusement bonne à répéter) et formés à d’autres écoles (on salue au passage celle du Paradou AC qui donne encore l’exemple en exportant, bon an mal an, quelques pépites, argent frais en prime, au contraire de la majorité de nos formations qui crient famine, et donc en situation de dépôt de bilan mais recrutant à tout-va, oubliant qu’il n’y a pas d’autres issues à la crise que le compter-sur-soi et les talents de la maison) où on ne reconnaît que le seul le travail à long terme. Le «19-20.» Ce n’est pas le titre d’une émission d’infos mais d’une compétition à cheval sur deux années et qui dure généralement presque une année si l’on rappelle que, chez nous, on joue souvent des prolongations imposées par une programmation chaotique. Difficile à maîtriser n’en déplaise aux responsables d’une Lfp en manque cruel de solutions et ne sachant plus à quel saint se vouer pour «contenter» (caser pour être clair) un peu tout le monde dès l’entrée en lice (on y est déjà avec le quatuor USM Alger- JS Kabylie- Paradou AC- CR Belouizdad, engagés en champions league africaine et Coupe de la CAF, et le tandem MC Alger- JS Saoura, pour sa part concerné par une Coupe arabe qui fait saliver bien du monde en offrant de meilleures gratifications financières que sur le continent où les conditions sont autrement plus pénibles) et qui ne tardera pas, malgré des mises en demeure ne convaincant jamais personne, à se tourner vers le replâtrage. Une 1ère étape d’un long et pénible parcours pour un peloton pour sa part en manque de repères plutôt passée sans gros accrocs mais un avant-goût quelque peu amer et n’annonçant rien de bon. Comme une sorte de remake sans cesse rejoué et une sorte de malédiction collant à la peau à l’arrivée d’une demi-étape (la 2e journée disputée en deux actes pour permettre justement à nos représentants en compétitions continentales et régionales de se mettre à jour) où il a fallu compter avec la remontée en surface des tenants de la déstabilisation permanente. D’un environnement pesant, voire délétère, dont les ficelles sont tirés par ces opportunistes de tous bords jamais aussi plus ou mieux à l’aise que dans la confusion caractérisant l’écrasante majorité de nos clubs dans l’obligation de composer avec des acteurs «incontournables» passés maîtres dans l’art des prises d’otage. Véritables empêcheurs de tourner en rond.

CR Belouizdad- Allik-Amrani : qu’est-ce qui ne marche pas ?
Curieuse(s), bizarre(s) coïncidence (s). On est au stade «Olympique» où le Chabab vient à peine de l’emporter (peut-être dans la douleur après nombre de ratages, dont un penalty, qui auraient donné à la victoire plus de consistance) petitement (2-1) devant le nouveau promu, NC Magra. Mais un succès quand même. Le bienvenu pour une équipe qui sortait à peine d’un exercice mouvementé où elle a dû batailler dur pour sauver sa place parmi l’élite grâce à un trio gagnant composé du président de l’entreprise «Madar» qui fera rapidement oublier aux fans de Laâquiba le malheureux épisode Bouhafs, le très avisé et expérimenté directeur général Saïd Allik dont le palmarès, comme gestionnaire sportif, parle pour lui et un technicien comme on n’en fait plus en Algérie, Abdelkader Amrani, qui aura largement contribué au sauvetage d’un club naviguant à vue et qui, au fil des victoires, semble gêner au plus haut point ces marionnettistes de l’ombre que visait, sans les nommer (il parle d’un «entourage pourri et d’ambiance délétère») un entraîneur ayant apparemment gros sur le cœur. Qui jettera carrément, en direct à la Télé, le tablier (il est revenu depuis, peut-être provisoirement, sur sa décision en faisant le voyage avec son groupe au Tchad pour le compte du tour préliminaire de la Coupe de la Caf) jetant ainsi le trouble parmi les représentants de la presse présents. Mis au parfum, son patron direct, en attendant une entrevue avec le N°1 de «Madar», fait corps avec le staff technique et ouvre à son tour (on en saura un peu plus au retour à Alger) la porte à un départ. Que faut-il en conclure sinon que notre championnat de «L1» a ses habitudes. Ancrées. Cette mauvaise ambiance et les coups bas qui demeurent le lot quasi-quotidien d’une «élite» où il faut toujours compter avec une opposition n’apportant rien mais tellement «efficace» lorsqu’il faut partir en guerre (sans merci) contre ceux qui travaillent. Le coup d’envoi à peine donc donné pour une caravane qui ne sait d’ailleurs pas où elle va et avec quel projet, que les «complotistes» de tous bords finissent par pourrir l’atmosphère à coups de … coups bas et de calomnies. Pourquoi l’exemple du CR Belouizdad qui risque, au passage, de prendre quelques nouvelles rides (une crise qui s’annonce ?) sinon de rappeler combien il est difficile, dans notre football, qui vire carrément au cirque (sans le plaisir malheureusement) de penser formation et bonne gestion. Croire, carrément, que les bonnes intentions ont pignon sur rue. Sur cette rue malléable et maniable à souhait et qui sait se faire «entendre». Incontournable quand il s’agit de «résoudre» (ce n’est pas le terme exact) généralement de faux-problèmes. Le «Chabab», auteur d’un bon début de saison même si l’exercice est encore long et semé (on peut le craindre) d’embûches, à bien décoder les propos tout d’amertume de Allik et de son coach. Allik-Amrani. Qu’est-ce qui ne marche pas et pourquoi, même si le message paraît clair qu’il faudra compter avec les fauteurs de troubles ? Ou les faiseurs de troubles tout simplement ?

Un après-CAN sans saveur et à risques
Un coup d’envoi et déjà des doutes. Légitimes. Des craintes que l’exploit d’Égypte ne servira à rien. Surtout pas à redonner de l’éclat à une vitrine (cette maudite «L1» source de bien des désagréments) qui reste égale à elle-même. Qui prend les mêmes et recommence avec les mêmes travers à peine la 1ère journée bouclée ou bâclée. Des espoirs qui s’envolent ou tués dans l’œuf. Des talents étouffés. Aussi sûrement que la plupart de nos clubs se retrouvent étouffés par une crise sans fin, les sources de financement se tarissant comme des peaux de chagrin. Le CRB qui donne le mauvais exemple et annonce, d’emblée, que rien n’a changé dans des décors confinant à déprime permanente. Qui est (ou sera) qui et qui fera quoi ? Sempiternelle question nous renvoyant, saison après saison ratée, à cette malédiction qui colle à la peau d’un football qui a choisi, pour de bon, de marcher sur la tête. En s’oubliant. En oubliant les principes d’un jeu pourtant clair (on ne l’appelle pas le «sport-roi» pour rien même si, dans nos murs, le concept est dévoyé parce que source de bien des maux) que l’écrasante majorité de nos gestionnaires (à quand un «Hirak» spécial-footeux ?) en oublient jusqu’à la signification. À l’appel de la 2nde moitié (la 1ère a été réservée à nos «africains» et «arabes», c’est-à-dire une bande des «Six» dans l’obligation impérieuse de se montrer digne de cette E.N. qui a su s’imposer à nouveau dans la peau de leader incontesté sur la scène continentale en s’en revenant au pays avec le précieux trophée remporté brillamment) de la 2e journée de «L1», la déception est déjà grande parmi une opinion qui ne tardera pas (elle qui sait faire la différence et, comme diraient Belmadi et ses stars, connaît le football sur le bout des doigts) à refaire connaissance avec les tares et autres travers et maux incurables qui font le lit à des compétitions sans queue ni tête et coûtant excessivement cher au contribuable. Entre pagaille manifeste dans la programmation (on croise les doigts de ce côté-ci) et manque criant (ceux parmi les milliers de fans qui ont fait le récent déplacement de l’Égypte ont dû apprécier tout le manque à gagner et le fossé nous séparant, sur ce chapitre, avec bien des nations africaines dont les immenses progrès laissent pantois les observateurs de la scène nationale n’en déplaise à certains discours officiels loin de la réalité et des exigences du haut niveau) de stades conformes à la pratique de la discipline. À l’image de cette vétuste enceinte du «20 Août 55» à El Annasser que les dirigeants du CRB justement s’étonnent de ne pas voir homologuée par la Caf et qui vient (malheureusement, sur un véritable drame national, après la sortie d’un certain «Soolking» qui fait recette) nous rappeler aux douloureux souvenirs (c’était le 26 novembre 1982) du non moins funeste derby algérois entre le NA Hussein Dey et le MC Alger avec de nombreuses victimes. Entre négligence et insouciance des uns et des autres (mauvaise organisation, en tête, nos responsables n’ayant pas, on ne cessera jamais de le répéter, la compétence pour la réalisation de ce genre d’évènements, notamment lors des grosses affiches), la tragédie de jeudi soir a de quoi interpeller. À qui la faute? On en reparlera sûrement à la prochaine bousculade et prochain bilan macabre. L’avertissement vaut d’être pris au sérieux alors que la saison vient à peine de commencer. Mais y aura-t-il des oreilles attentives ?
Par Azouaou Aghilas

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