Par pure tactique, des dirigeants occidentaux, fermes soutiens de l’entité sioniste, et qui l’ont démontré dès le 7 octobre 2023, ont fait part de leur intention de reconnaître l’État de Palestine.
Ainsi, le Premier ministre britannique Keir Starmer a affirmé que la reconnaissance de l’État de Palestine doit être l’une des étapes fondamentales d’une nouvelle voie vers la paix dans la région, « en coordination avec nos plus proches alliés ». Dans une allocution vidéo publiée sur son compte X, il a annoncé qu’il travaillait avec ses « alliés les plus proches » pour « tracer la voie vers la paix au Moyen-Orient », soulignant que la reconnaissance de l’État de Palestine « doit être l’une des étapes de cette voie internationale ». Il a ajouté : « La reconnaissance de l’État palestinien doit être l’une de ces étapes. Ma position sur cette question est absolument claire.» Keir Starmer fait face à des appels croissants en faveur de la reconnaissance d’un État palestinien. Un tiers des députés britanniques, dont certains de ses propres ministres, ont signé une lettre appelant le Royaume-Uni à reconnaître un État palestinien, selon Politico. Mais, le Premier ministre craindrait d’être accusé d’antisémitisme au sein de son parti. En effet, sur cette position, Keir Starmer est en désaccord avec le ministère britannique des Affaires étrangères. Avant lui, le président français Emmanuel Macron avait annoncé jeudi, sur la plateforme X, la décision de la France de reconnaître l’État de Palestine, « conformément à son engagement historique en faveur d’une paix juste et durable au Moyen-Orient ». Cela se fera devant l’Assemblée générale des Nations unies en septembre prochain, a-t-il précisé. La réaction du ministre sioniste de la Défense, Yisrael Katz, a été immédiate : « Nous ne permettrons pas la création d’une entité palestinienne qui porterait atteinte à notre sécurité, menacerait notre existence et porterait atteinte à notre droit historique sur la Terre d’Israël.» On sait que la Knesset israélienne a voté, le 18 juillet 2024, contre la création d’un État palestinien. Royaume-Uni. Le président américain Donald Trump également a réagi négativement à l’annonce du président français de reconnaître l’Etat de Palestine. Dans des déclarations aux journalistes à la Maison-Blanche, Donald Trump rejette la décision de son homologue français de reconnaître un État palestinien, qualifiant cette déclaration de « hors de propos et qui ne changera rien ». Le secrétaire d’État américain Marco Rubio, cité par les médias du Moyen Orient, avait précédemment exprimé une position similaire. Dans un message publié sur la plateforme X, Marco Rubio, cité par les mêmes sources, a qualifié la décision du président Macron d’« imprudente », affirmant qu’elle « ne sert que la propagande du Hamas et entrave la paix… C’est une gifle pour les victimes du 7 octobre », a-t-il déclaré. Par ailleurs, citant une interview accordée au quotidien italien La Repubblica, des sources médiatiques ont rapporté que la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a déclaré ce samedi 26 juillet 2025 que la reconnaissance d’un État palestinien avant sa création effective pourrait entraîner des conséquences contre-productives. « Je soutiens fermement la création d’un État palestinien, mais je ne soutiens pas sa reconnaissance avant qu’il n’existe réellement. », a-t-elle précisé. Dans tous les cas annoncer « aller vers la reconnaissance de l’Etat palestinien n’arrête pas le génocide mené par l’entité sioniste contre la population palestinienne de Ghaza et la démarche sioniste d’annexion de la Cisjordanie. Les peuples exigent la fin immédiate de la guerre sioniste et du système coloniale en Palestine. Or, la « communauté internationale » par son immobilisme et son silence est complice du génocide et de la famine à Ghaza et de la tentative de liquidation de la cause palestinienne. Il est important de rappeler ce qu’a déclaré Arafat en 1974 à l’ONU en 1974 : «je suis venu porteur d’un rameau d’olivier et d’un fusil de révolutionnaire, ne laissez pas tomber le rameau de ma main».
M. R.
