Accueil ACTUALITÉ DES CITOYENS BLOQUENT UN NAVIRE ISRAÉLIEN EN GRÈCE, DES CHEFS D’ÉTAT DÉNONCENT...

DES CITOYENS BLOQUENT UN NAVIRE ISRAÉLIEN EN GRÈCE, DES CHEFS D’ÉTAT DÉNONCENT LE BLOCUS : À 20h tous les soirs, les casseroles résonnent à nouveau

0

Chaque soir à 20h, des voix s’élèvent à travers le monde pour briser le silence autour du génocide à Ghaza.
Des casseroles vides sont frappées, résonnant comme autant de cris contre la faim, la guerre et l’indifférence. Cette campagne populaire appelle les citoyens à devenir « la voix des ventres vides de Ghaza », à exiger la fin de l’extermination, la levée du blocus et la cessation immédiate des bombardements israéliens.
Ce mardi 22 juillet, cette indignation s’est matérialisée à Syros, une île grecque de la mer Égée, où des habitants ont empêché le débarquement du navire de croisière israélien « Crown Iris», propriété de la compagnie Mano Maritime. À bord, environ 1600 touristes n’ont pu mettre pied à terre en raison d’un sit-in mené par plus de 300 manifestants pro-palestiniens. Les protestataires brandissaient des drapeaux palestiniens et des pancartes clamant « Stop au génocide ». Les slogans se sont élevés contre la guerre menée par Israël à Ghaza, forçant les autorités portuaires à déployer des unités de police. Aucun blessé n’a été signalé, mais les passagers ont été contraints de rester à bord, et le navire a été redirigé vers Chypre. Dans un communiqué relayé sur les réseaux sociaux, les organisateurs – des résidents de Syros – ont déclaré « Il est inacceptable que des touristes israéliens soient accueillis ici pendant que les Palestiniens meurent de faim et de bombardements. En tant qu’êtres humains, nous avons le devoir moral de protester contre la guerre génocidaire menée à quelques kilomètres de nos côtes. » La compagnie maritime Mano Maritime a confirmé l’incident, qualifiant la manifestation de « pacifique mais perturbante ». Le ministère grec des Affaires étrangères a, de son côté, révélé que le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, a contacté son homologue grec Giorgos Gerapetritis, sans donner plus de détails.

Réprobation croissante des États
La pression ne vient pas uniquement des peuples. Des voix gouvernementales rejoignent désormais les appels à la fin de l’agression contre Ghaza. Le président colombien Gustavo Petro a déclaré publiquement « En tant que commandant en chef des forces armées, j’ai donné l’ordre d’intercepter tout navire transportant du charbon à destination d’Israël. La Colombie ne sera pas complice d’un génocide. » Du côté de l’Australie, le Premier ministre Anthony Albanese a dénoncé la situation dans Ghaza comme une « catastrophe humanitaire », appelant à tout faire pour protéger les civils et permettre l’entrée immédiate de l’aide humanitaire. Il a fustigé les bombardements israéliens contre des enfants cherchant de l’eau ou de la nourriture, dénonçant une situation « indéfendable ». Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a lui aussi réagi, déclarant que son gouvernement soutient la mise en place d’un mécanisme humanitaire international indépendant pour la distribution de l’aide dans la bande de Ghaza, appelant à un cessez-le-feu immédiat. Sa ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, a souligné que « les femmes et les enfants meurent de faim chaque jour », et exhorté Israël à lever toutes les restrictions à l’entrée de l’aide humanitaire.

Un geste très fort devant le parlement australien
L’indignation populaire ne faiblit pas non plus en Australie. Une femme a été filmée brûlant son passeport israélien devant le parlement à Canberra en signe de solidarité avec le peuple palestinien et de rejet de la politique génocidaire menée par Tel-Aviv. Alors que les chiffres du ministère de la Santé à Ghaza font état de plus de 59 106 morts et 142 511 blessés depuis le 7 octobre 2023, la mobilisation internationale – qu’elle soit citoyenne ou étatique – semble gagner en ampleur et en intensité. Du bruit des casseroles vides à la fermeture de ports européens, des décisions présidentielles aux actes de désobéissance civique, le monde s’éveille peu à peu à l’horreur d’un génocide qui ne dit pas son nom.
M. Seghilani

Article précédentANIRA : « La protection de l’enfant et le respect des enseignants est un devoir »
Article suivantConstantine : Début de l’indemnisation de 29 agriculteurs sinistrés par les précipitations de grêles