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Dernier jour de la grève de l’intersyndicale : Suivi modeste dans l’éducation et la santé

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Après les trois jours de grève, qu’elle qualifie de « totale réussite », l’intersyndicale décide de durcir son action et de passer à la vitesse supérieure. N’ignorant pas l’interdiction de rassemblement et de marches au niveau de la capitale, la coalition des 12 syndicats autonomes décide quand même de défier les autorités en annonçant la tenue dimanche d’un sit-in devant le siège de l’Assemblée populaire nationale (APN). Un défi qui risque d’affaiblir son mouvement en raisons d’éventuelles « incarcérations ». Il conviendra de souligner que la grève entamée lundi a été timidement suivie, notamment, dans les secteurs de l’éducation et de la santé.

Une tournée au niveau de quelques établissements des trois paliers de l’éducation à Alger, a permis, en effet, de constater que le mot d’ordre de grève lancé par les 12 syndicats autonomes représentant les travailleurs des différents secteurs de la Fonction publique a été suivi mais de manière mitigée. Sur les dizaines d’établissements éducatifs établis au niveau des communes de Kouba, Sidi M’hamed, Hussein Dey, il a été remarqué que le cycle secondaire était le plus concerné par le débrayage contrairement aux cycles moyen et primaire ou les cours ont eu lieu le plus normalement du monde. Cependant, il faudra préciser que les lycées, de leur coté, n’ont pas tous répondu au mot d’ordre de grève. Par exemple, à Bab El Oued (El Émir Abdelkader et Frantz Fanon) ou à Hussein Dey (Thaalibia et Aicha Oum El Mouminine), la grève n’a pas eu lieu. Les lycées qui ont, cependant, enregistré des perturbations, sont Saad Dahleb à Kouba, et El Idrissi au 1er Mai. Selon les lycéens rencontrés devants ces deux établissements certains enseignants ont refusé de dispenser leurs cours. Pour ce qui est de l’intersyndicale, celle-ci présente de son coté un bilan positif de la grève et affirme que le taux de suivi au niveau national était satisfaisant. Le taux de suivi a été estimé dans le secteur de l’éducation durant les trois jours de grève à 50% suivi par le secteur de la santé avec 60.43%. Il a été enregistré, selon la coalition, 64% de taux de suivi chez les fonctionnaires des collectivités locales, 22% chez les fonctionnaires de l’enseignement supérieur, 17% chez la formation professionnelle. Cette deuxième grève cyclique a connu l’adhésion des fonctionnaires du ministère du Commerce qui ont marqué un taux de suivi de 12% contre 10% chez les travailleurs de la société de distribution de gaz et d’électricité. L’intersyndicale, ne compte pas baisser les bras et prévoit une autre grève de trois jours à compter de dimanche. Elle prévoit également l’organisation d’un sit-in devant le siége de l’Assemblée populaire nationale le même jour. À noter que l’intersyndicale est composée de 12 syndicats de différents secteurs d’activités de la Fonction publique. Y sont adhérés, le CNAPEST, le SNTE, le SATEF, le SNPSP, le CLA, le SNAPEST, le SNAPTEP, le SNAPEP, le SNVFAP, le SNATEGS, le SAFAP, et l’UNPEF). La coalition revendique le maintien de la retraite anticipée, la protection du pouvoir d’achat des travailleurs, et la concertation des syndicats autonomes dans l’élaboration du nouveau code de travail. L’organisation avait appelé auparavant à une grève cyclique de deux jours. Le mouvement avait été entamé le 17 et 18 octobre dernier, puis renouvelé les 24 et 25 du même mois.
Ania Nait Chalal

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