Des sources médicales ont révélé ce lundi que 360 membres du personnel soignant ont été arrêtés depuis le début de la guerre de génocide menée contre la bande de Ghaza depuis le 7 octobre 2023. Parmi eux figurent des médecins hautement qualifiés, aux spécialités cruciales, privant ainsi des milliers de malades et de blessés de soins indispensables. Dans un communiqué de presse, ces sources ont dénoncé les restrictions draconiennes imposées par l’occupation sioniste aux prisonniers en général, et plus particulièrement aux prisonniers issus des équipes médicales. Selon elles, ces derniers endurent des conditions de détention d’une extrême brutalité, marquées par le manque de soins, la malnutrition et les violences physiques. Le cas du Dr Hassam Abou Safia, directeur de l’hôpital Kamal Adwan au nord de Ghaza, incarne cette politique de répression. Arrêté le 27 décembre dernier après que l’armée sioniste a pris d’assaut son établissement, l’a détruit et l’a rendu hors service, le Dr Abou Safia est aujourd’hui détenu dans des conditions jugées « inhumaines ». Sa dernière visite par son avocate révèle une situation alarmante : soumis à des interrogatoires violents, il subit des passages à tabac constants, a perdu 40 kilogrammes, souffre d’hypertension artérielle et de faiblesse cardiaque, tout en étant délibérément privé de traitement médical. Le ministère de la Santé de Ghaza a rappelé qu’en plus de son incarcération arbitraire, le docteur avait déjà été blessé lors d’un bombardement israélien ayant visé l’hôpital en novembre dernier. Malgré sa blessure, il avait refusé de quitter son poste et avait poursuivi les soins aux blessés et malades. Début 2025, les autorités sionistes l’ont placé sous le statut de « combattant illégal » et ont prolongé son incarcération de six mois, comme l’a confirmé le bureau d’information des prisonniers palestiniens. Les images diffusées par les médias israéliens en février montrent le Dr Abou Safia, menotté et enchaîné, visiblement épuisé et affaibli. Ces images ont provoqué l’indignation, confortant les témoignages d’autres détenus récemment libérés, qui dénoncent un recours systématique au jeûne forcé, à la négligence médicale et à la violence physique dans les prisons de l’occupation. Dans son communiqué, le ministère de la Santé de Ghaza réitère que les équipes médicales arrêtées vivent « un calvaire quotidien » dans les geôles sionistes. Il en appelle aux organisations internationales et aux instances humanitaires à agir d’urgence pour dénoncer et criminaliser ces pratiques contraires au droit international et pour exiger la libération immédiate des soignants détenus.
Depuis le 7 octobre 2023, les attaques israéliennes ont causé des destructions massives des infrastructures médicales de Ghaza, ciblant hôpitaux, cliniques et ambulances. L’arrestation systématique de soignants expérimentés aggrave une situation sanitaire déjà catastrophique pour les civils. Des milliers de blessés, malades chroniques, femmes enceintes et enfants se retrouvent sans soins adaptés, alors même que le blocus empêche l’acheminement de matériel médical et de médicaments. Ce nouveau rapport sur l’arrestation massive des soignants souligne une stratégie visant à détruire le système de santé de Ghaza et à briser la résilience de la population assiégée. Il alimente également les appels croissants à traduire les responsables israéliens devant les juridictions internationales pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Le ministère de la Santé exhorte enfin toutes les organisations de défense des droits humains à intensifier la pression diplomatique et juridique pour mettre fin à cette répression, rétablir le fonctionnement des hôpitaux, et garantir la libération immédiate des médecins, infirmiers et ambulanciers incarcérés.
M. S.
