Les initiatives américaines visant à redessiner l’avenir de la Palestine selon la vision de Donald Trump et Benyamin Netanyahou suscitent une opposition massive à travers le monde. Des dirigeants et institutions internationales ont clairement exprimé leur rejet de toute tentative d’exclure Ghaza de l’État palestinien ou de déplacer de force sa population, dénonçant un projet illégal et inacceptable.
L’Allemagne, par la voix de son ministre d’État à la coopération internationale, Nils Anin, a réaffirmé que Ghaza « restera palestinienne » et fera partie intégrante du futur État indépendant.
Lors d’une rencontre avec le Premier ministre palestinien Mohamed Mustafa à Ramallah, le responsable allemand a également annoncé une aide de 10 millions d’euros pour soutenir les PME palestiniennes, tout en rappelant que Berlin avait déjà fourni 302 millions d’euros d’aide humanitaire depuis le début de l’agression sioniste sur Ghaza.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit, a lui aussi exprimé une opposition ferme à toute tentative de déplacement forcé des Palestiniens, affirmant que « Ghaza n’est pas à vendre ». Il a rappelé que la bande de Ghaza faisait partie intégrante du futur État palestinien dans les frontières de 1967, avec ElQods-Est comme capitale. Aboul-Gheit a dénoncé les attaques continues de l’occupation en Cisjordanie occupée et annoncé la tenue d’un sommet arabe d’urgence au Caire le 27 février pour faire face aux nouvelles menaces pesant sur la cause palestinienne. Sur le plan diplomatique, les pays arabes renforcent leur coordination. Une réunion de haut niveau est prévue à Riyad le 20 février, réunissant l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats arabes unis, le Qatar, la Jordanie et la direction palestinienne. Selon des sources diplomatiques, ce sommet visera à adopter une réponse unifiée au plan américain et à réaffirmer le refus catégorique de tout déplacement de la population palestinienne hors de Ghaza. L’opposition au projet de Trump s’étend également à l’Europe.
En Espagne, le Parlement a adopté une résolution renforçant l’aide humanitaire à Ghaza et rejetant toute tentative d’expulsion des Palestiniens. La majorité des partis politiques, à l’exception de l’extrême droite pro-Trump, ont soutenu cette initiative qui insiste sur la reconstruction du territoire palestinien selon les principes du droit international et des droits humains. Face à ces prises de position fermes, le projet américain visant à placer Ghaza sous contrôle étranger et à forcer l’exil de sa population apparaît de plus en plus isolé sur la scène internationale.
La mobilisation croissante des pays arabes et européens marque un rejet unanime des tentatives de liquidation de la cause palestinienne, réaffirmant que seule une solution fondée sur le droit international garantira une paix durable et juste.
Un message fort à l’adresse de Washington et de Tel-Aviv
Lors de la manifestation, Mohamed Ali Al-Houthi, membre du Conseil politique suprême, s’est directement adressé à l’ancien président américain Donald Trump, affirmant que « ni la puissance militaire américaine ni le soutien de Washington à l’occupant sioniste ne parviendront à chasser les Palestiniens de leur terre ». Il a réaffirmé le soutien total du Yémen à la cause palestinienne, avertissant que « les États-Unis verront la puissance du Yémen comme ils ne l’ont jamais vue auparavant ». Al-Houthi a également évoqué la récente collision du porte-avions américain « USS Harry S. Truman » avec un autre navire, soulignant que cet incident reflète « l’état de panique et de confusion des forces navales américaines face aux opérations des forces armées yéménites ». Enfin, il a exhorté l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Égypte à « rejeter toute tentative de déplacement forcé des Palestiniens et à diriger leurs armes vers l’ennemi véritable de la nation ». Il a également appelé ces pays à cesser leur guerre contre le Yémen et à mettre fin aux conflits internes dans la région.
M. Seghilani