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DÉPART DES FORCES ÉTRANGÈRES ET DES MERCENAIRES DE LIBYE : L’Algérie met tout le poids de sa diplomatie

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Après la conférence de Berlin de janvier 2020 et rééditée juin 2021, débouchant sur l’impératif retrait immédiat des forces et mercenaires étrangers en Libye, devant ouvrir la porte à des élections générales, l’Algérie, qui a accueilli fin août dernier une réunion des pays voisins dans la foulée de résolution de la crise du pays frère et ami, continue à peser de tout son poids pour atteindre ce double objectif.
En effet, lors d’une réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, tenue jeudi et consacrée à l’examen de l’impact prévu au retrait des forces et mercenaires étrangers de Libye sur la sous-région du Sahel et l’Afrique, le représentant diplomatique algérien, le chevronné Amar Belani, du reste envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des États du Maghreb arabe, a plaidé dans cette direction en vue d’aspirer à une paix d’abord en Libye qui reviendra bénéfique à tous les pays de la région et, au-delà, du Continent.
Intervenant lors des travaux de cette rencontre, Belani a réaffirmé « la solidarité absolue de l’Algérie avec le peuple libyen frère et son total soutien aux efforts des autorités libyennes pour la tenue des élections présidentielle et parlementaire à la date prévue, soit le 24 décembre prochain ». « L’Algérie est disposée à accompagner les frères libyens et à leur permettre de tirer parti de son expérience en matière de réconciliation nationale, conformément à l’engagement du président de la République, Abdelmadjid Tebboune », a-t-il rassuré.
Abordant justement la question du retrait des forces, mercenaires et des combattants étrangers du sol libyen, Belani est resté focus sur « la nécessité d’un retrait progressif, organisé et sécurisé, sous l’égide des Nations unies et en coordination avec les pays voisins ». En revanche, il n’a pas manqué d’avertir contre « les graves retombées d’une circulation non étudiée et incontrôlée des mercenaires et des armes hors du territoire libyen sur la sécurité et la stabilité des pays voisins, la région sahélo-saharienne et toute l’Afrique ».
Comme pour rappeler la récente réunion d’Alger sur la crise en Libye, le représentant diplomatique national en a rappelé « le rôle central des pays voisins », tout en appelant à les impliquer « pleinement  aux pourparlers et aux processus lancés dans ce cadre ».
Pour sa part, le ministre tchadien des Affaires étrangères, Chérif Mahamat Zene, dont le pays a présidé le CPS de l’UA en septembre dernier, a salué « le rôle de chef de file de l’Algérie en vue de trouver une solution pacifique à la crise libyenne ». Le MAE du Tchad s’est également félicité des « conclusions de la réunion de haut niveau des pays voisins de la Libye tenue à Alger les 30 et 31 août derniers », mettant l’accent sur « l’importance de leur concrétisation sur le terrain ». Également, le commissaire de l’UA aux affaires politiques, à la paix et la sécurité, Bankole Adeoye, n’est pas du reste quant au rôle central joué par l’Algérie dans ce dossier sur lequel elle a repris la main. Autrement dit, il a loué « les efforts positifs de l’Algérie, notamment dans le cadre du mécanisme des Etats voisins de la Libye, pour la restauration de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Libye ».
F. G.

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