Une fois encore, au Conseil de sécurité de l’ONU, les États-Unis sont venus au secours de l’entité sioniste – et ils ont été les seuls -, pour empêcher l’adoption d’un projet de déclaration présidentielle présentée par l’Algérie dans laquelle les 15 membres du Conseil de sécurité rendent responsables les forces de l’armée sioniste du nouveau massacre perpétré le même jour, jeudi, contre des civils palestiniens, alors qu’ils attendaient de l’aide dans la rue Al-Rashid, à l’ouest de la ville de Ghaza, faisant plus de 104 martyrs et 760 blessés.
Une déclaration présidentielle est une déclaration faite par le président du Conseil de sécurité au nom du Conseil, après avoir été adoptée à l’unanimité lors d’une réunion formelle du Conseil. Elle est publiée comme document officiel du Conseil. Elle intervient si le Conseil de sécurité n’arrive pas à faire voter une résolution. La déclaration présidentielle est non contraignante. Jeudi soir, le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu une séance urgente à huis clos, à la demande de l’Algérie qui a proposé l’adoption d’une déclaration présidentielle à la suite du massacre de la rue Al-Rashid. Selon Russia Today, se référant à l’agence palestinienne Wafa, quatorze membres du Conseil de sécurité ont soutenu le texte proposé par l’Algérie mais les États-Unis ont été contre, or la déclaration présidentielle exige d’être approuvée à l’unanimité. Une source de terrain de la résistance palestinienne à Ghaza a fait savoir à Al-Mayadeen que les chars de l’armée sioniste ont piétiné les corps des citoyens, tandis que d’autres ont tiré des obus incendiaires sur eux, et que les forces spéciales sionistes ont arrêté des centaines de citoyens et les ont emmenés dans une zone inconnue dans la rue Al-Rashid.
L’inaction des pays arabes et musulmans
L’Algérie a confirmé sa volonté d’œuvrer sans cesse en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité, à l’effet d’instaurer un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Ghaza, cible d’attaques sionistes ininterrompues depuis le 7 octobre 2023. Mais, beaucoup s’interrogent sur l’inaction collective et sur l’incapacité des 57 pays arabes et musulmans à imposer la levée du blocus sioniste qui empêche le passage des convois d’aide humanitaire de Rafah vers Ghaza, en particulier la partie nord. Pourquoi, également, se demandent les observateurs, des pays arabes et musulmans maintiennent leurs relations politiques, économiques et, pour certains d’entre eux, militaires avec l’entité sioniste et continuent même de l’approvisionner en denrées et produits divers dont, les produits alimentaires, au moment où la famine est utilisée comme arme par les dirigeants sionistes contre la population de Ghaza.
La fermeté de la résistance palestinienne
Pas de négociations sous la menace de la famine subie par la population de Ghaza. C’est la position de la résistance palestinienne qui a consolidé son unité lors d’une réunion tenue jeudi à Moscou. L’entité sioniste est isolée au plan international, soutenue par les seuls États-Unis, alors que ses autres alliés atlantistes donnent des signes de démarcation à travers leurs votes au Conseil de sécurité ou leurs déclarations, voire dénonciations. Mais les pays atlantistes ne font toujours rien de concret pour faire cesser les massacres commis par l’armée sioniste à Ghaza, comme arrêter l’aide qui lui est fournie en matériel et en renseignement militaires. Après la France, le gouvernement italien a demandé jeudi un « cessez-le-feu immédiat » à Ghaza, pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. Le Parlement européen avait auparavant appelé pour la première fois à un « cessez-le-feu immédiat et permanent » à Ghaza.
L’inquiétude des dirigeants des pays occidentaux, y compris les Etats-Unis, est accrue par les menaces de l’entité sioniste d’étendre son agression terrestre à Rafah, d’autant plus qu’ils savent que l’armée sioniste n’est capable que de massacrer la population civile et a prouvé, après cinq mois de guerre génocidaire, son échec face à la résistance palestinienne, comme l’ont démontré les pertes qu’elle vient de subir à Hay Zeitoune, dans la ville de Ghaza.
M’hamed Rebah