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DÉCISION DE SUSPENSION DE LA RUSSIE DU CDH DE L’ONU : Larbaoui explique le vote de l’Algérie

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L’Algérie fait partie des 24 pays qui se sont opposés à la décision de suspension de la Fédération de Russie du Conseil des droits de l’Homme, en votant contre la résolution présentée par un groupe de pays occidentaux lors de la session extraordinaire de l’Assemblé générale de l’ONU,  ce jeudi 7 avril 2022. Parmi les pays arabes, seule la Libye a voté en faveur de cette résolution.. L’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar, Bahreïn, le Koweït, Oman, l’Égypte, la Jordanie, l’Irak, le Soudan, la Tunisie et le Yémen, se sont abstenus, tandis que le Maroc, le Liban, la Mauritanie, Djibouti et la Somalie étaient absents de la séance de vote. L’Algérie et la Syrie sont donc les deux pays arabes qui se sont distingués en votant en faveur du maintien de la Russie au Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Quelques pays africains ont pris la même position que l’Algérie, en rejetant la résolution présentée par des pays membres de l’OTAN. Il s’agit du Burundi, la République centrafricaine, le Congo, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Gabon, le Mali et le Zimbabwe.  La plupart des pays africains se sont abstenus. En Algérie, l’opinion publique n’a pas cru un seul mot des accusations portées contre la Russie à propos de massacres de civils ukrainiens. Les Algériens se rappellent les mensonges de la propagande outrancière des pays membres de l’OTAN depuis Timisaora (en Roumanie) jusqu’à la prétendue volonté d’Al-Gueddafi de commettre des crimes contre son peuple, l’utilisation d’armes chimiques par l’armée syrienne, en passant par le mensonge sur la détention par l’Irak d’armes de destruction massive. Tous ces mensonges et d’autres ont servi à des agressions contre des pays souverains. Les médias aux ordres dans les pays membres de l’OTAN ont relayé des images et des récits préfabriqués pour intoxiquer leurs opinions publiques et justifier soit les guerres d’agressions soit les sanctions de tous ordres (politiques, économiques, sportives, culturelles,…) contre des pays dont la politique contrarie les intérêts des pays occidentaux. Il faut noter pour le cas soulevé dans le cadre de la crise ukrainienne, il n’y a aucune enquête pour vérifier la véracité des faits. C’est ce qu’ a fait remarquer le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, l’ambassadeur, Nadir Larbaoui, dans une allocution prononcée devant l’Assemblée générale, pour expliquer le sens du vote de l’Algérie. « En dépit de la cruauté des images relayées sur certaines villes ukrainiennes qui doivent être condamnées dans les termes les plus vifs et les crimes présumés qui en découlent d’une extrême gravité, il est plus qu’impératif de permettre aux mécanismes onusiens compétents d’enquêter sur ces faits sur le terrain de manière neutre et impartiale afin de rendre justice à toutes les victimes », a-t-il soutenu. « Permettre aux mécanismes onusiens compétents de s’acquitter pleinement de leur mission et rôle conformément aux règles du Droit international et aux résolutions pertinentes de l’ONU, loin de toute ingérence ou préjugé, constitue pour l’Algérie une condition sine qua non en vue de prouver les faits concernant toute violation grave et systématique des droits de l’Homme », souligne le diplomate algérien. « La délégation de mon pays estime que les efforts internationaux multilatéraux requièrent le renforcement du dialogue et de la coopération, sans exclusion aucune, malgré la divergence des positions », souligne M. Larbaoui, affirmant que la suspension de la qualité de membre d’un pays élu par la communauté internationale, par une quelconque instance onusienne, n’est pas à même de renforcer l’esprit de travail et de coopération multilatérale. L’ambassadeur Larboui a réitéré le soutien de l’Algérie aux négociations directes entre la Russie et l’Ukraine en vue de cesser les opérations militaires et de prendre en charge la crise humanitaire. Il a appelé à l’intensification des efforts diplomatiques internationaux visant le règlement de cette crise de manière à empêcher l’effondrement progressif des normes diplomatiques et à parvenir à une solution politique garantissant la souveraineté et l’intégrité territoriale des pays.

M’hamed Rebah

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