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De Chaouchi à Ferhat en passant par Mezair et Belaili : football algérien, de gâchis en gâchis

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Nos «éminents» spécialistes TV, passés maîtres dans l’art inégalé de la critique (souvent sans convaincre, faute de vrais arguments), défenseurs acharnés du produit local (ce fameux label algérien pratiquement disparu des marchés mondiaux, européens notamment, même si des noms comme Slimani ou Soudani ont pu passer à travers les mailles des filets du bricolage et s’imposer au plus haut niveau, comme pour dire que l’espoir est toujours permis) en ont eu pour leur «savoir» avec ces deux récentes affaires nommées Fawzi Chaouchi et Zineddine Ferhat, le premier multipliant les incartades et s’acheminant doucement mais avec fracas vers une fin de carrière houleuse lui qui, malgré un immense talent, choisira à chaque fois, comme pour démentir ses fans, des moments clefs pour s’inviter à des débats sans fin sur le professionnalisme de nos « stars », le second, grand espoir d’un football national multipliant les mauvais coups, avançant, à l’instar de son aîné (curieuse coïncidence, ils sont originaires de la même ville, Bordj Menaiel) sur un autre gâchis, monumental celui-là, que notre balle ronde a décidé de traîner comme une seconde nature. Un boulot lourd à porter.

Par Azouaou Aghiles

Chaouchi- Ferhat ou une double chronique de gâchis annoncés, le portier mouloudéen et ex-gardien de l’E.N, qu’on croyait assagi, et donc sur le retour, aux portes d’un retour imminent parmi les Verts, s’imposant désormais dans la peau d’un banni ou l’exemple à ne pas suivre pour les jeunes talents du cru, alors que le maître à jouer usmiste, la révélation incontestable des dernières saisons en Ligue 1 «Mobilis», qui donne l’impression d’avoir saisi sa chance (jusqu’à quand se posent comme question lancinante ses fans du côté de Bologhine ?) en faisant le grand saut et atterrit (il mérite mieux au vu de ses qualités mais pourrait, s’il le veut, en profiter pour grandir et donner une autre dimension à sa carrière du côté de son nouveau club, le Havre AC, sociétaire de Ligue2 française, mais qui a la particularité d’avoir permis à un certain Ryad Mahrez de s’envoler carrément et de devenir la super star qu’il est devenu aujourd’hui en Premier League anglaise, en plus de devenir, à l’orée du mercato d’été sur le Vieux Continent, une perle rare affolant la bourse des transferts, les plus prestigieux sigles lui faisant naturellement les yeux doux) dans un club connu pour son professionnalisme et son centre de formation non sans s’offrir l’occasion de se mettre en évidence en intégrant la gazette des « faits divers », en zappant le stage de la sélection des U23 en préparation à Tikjda pour les J.O de Rio sur lesquels il devrait, sauf retournement spectaculaire de situation (il écope d’une radiation à vie de toutes les sélections nationales plus une suspension de six mois de toutes compétions nationales), mettre une croix lui qui, grâce à son bagage, sera l’un des grands artisans de la qualification pour le super show quadriennal du sport universel et d’un statut (une belle surprise) de vice-champion d’Afrique ne figurant pourtant pas aux objectifs du groupe mené par un technicien Suisse (Pierre Andre Schurmann, pour ne pas le citer) donnant l’impression d’avoir perdu la maîtrise de l’équipe. Fawzi Chaouchi invité à ronger à nouveau le frein pour une dizaine de matches et à ne pas quitter le vestiaire (il peut dire maintenant définitivement adieu à un possible retour en sélection), soit le temps (ça servira à quoi, lui qui collectionne les écarts disciplinaires ?) de se poser des questions et se préparer à mettre les gants aux tiroirs. Rejoindre les tiroirs d’une histoire mouvementée au terme d’une carrière s’annonçant belle (tout le monde a en mémoire cette fabuleuse prestation d’Oum Dourmane où il écœurera à lui tout seul la machine égyptienne lors d’un historique match barrage pour le Mondial 2010 (Afrique du sud) mais se terminant plutôt en queue de poisson. Chaouchi ou la fin annoncée d’un joli compte de fées. Pour les raisons que tout le monde connaît. Un keeper comme on n’en fait plus mais que le football algérien est en train de perdre. Comme il a perdu une belle pépite nommée Belaili, disparu définitivement des radars pour une faute de jeunesse chèrement payée (une brillante carrière promise et qui se termine au moment où les portes de grands clubs étrangers s’ouvraient devant lui à cause d’une sombre histoire de consommation de produits prohibés) et des rêves qui s’envolent nous rappelant le triste sort que connaîtra avant lui un certain Mezair qui s’effacera pour un temps et pour les mêmes raisons et n’arrivera jamais à retrouver et ses sensations et son niveau dans les buts. On est en train de perdre Ferhat, un talent qui, comme tous ces mauvais exemples, brille intra-muros et s’offre toutefois une chance inouïe de rectifier le tir en optant pour le doyen des clubs de l’Hexagone qui reste, comme pour son illustre compatriote (Sir Mahrez), une petite (grande ?) porte ouverte sur la renommée. Recruté à zéro euro et mal payé pour ses débuts (on parle de la modique somme de 15 000 euros seulement, soit un peu moins de ce qu’il percevait à l’USM Alger, ce qui dénote au passage des envies du joueur de privilégier l’aspect sportif sur l’argent), l’ex- coqueluche du virage de Hammadi-Bologhine a bien des raisons de se convaincre qu’il a fait le bon choix. Se donne les moyens de changer en intégrant une équipe où il aura tout le temps (les 3 ans de contrat ?), à son âge (il a moins de 23 ans et donc tout l’avenir devant lui, même s’il sort avec des regrets, comme ceux de devoir mettre une croix sur les J.O au Brésil cet été, ainsi qu’une suspension de toutes les sélections nationales pour une période indéterminée, dont un risque de radiation à vie tout court si le B.F de la FAF, appelé bientôt à trancher sur la question, venait à accéder aux vœux de son président, Raouraoua, de l’en bannir) de progresser. C’est tout le mal qu’on lui souhaite en attendant de servir de bon exemple pour les candidats au départ (nous parlons de tous ces talents qui commencent à éclore), dont la majorité aura l’occasion de se mettre en évidence du côté de Rio et en présence de bien de stars mondiales, à l’occasion d’un tournoi révélateur. Où on attend qu’ils se révèlent au monde. On peut l’espérer.
A. A.

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