Depuis que l’Algérie a rompu ses relations avec le régime du Makhzen, fermé « souverainement » le gazoduc Maghreb-Europe et son espace aérien au Maroc, sans compter son soutien inébranlable et continu à la cause sahraouie, M6 et ses disciples ne voient que du rouge, au point de devenir incontrôlables, et font désormais dans le vol caractérisé.
Pour des soi-disant « besoins d’extension de ses infrastructures administratives et diplomatiques », le Makhzen a annoncé dimanche son projet de « confiscation de biens appartenant à l’ambassade d’Algérie au Maroc ». Selon un document publié par le journal officiel du Maroc, ces biens concernent trois propriétés appartenant à l’État algérien, identifiées dans une propriété dénommée « Kabalia » d’une superficie de 619 mètres carrés, et une autre dénommée « Zanzi » d’une superficie de 630 mètres carrés, qui comprend une maison d’habitation à deux étages, des bureaux au rez-de-chaussée et des installations. Devant cette appropriation frauduleuse, notre ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a réagi et condamné, « dans les termes les plus énergiques, le projet de confiscation des prémices de l’Ambassade de l’État algérien au Maroc ». Il affirme, dans ce sens, que le gouvernement algérien
« répondra à ces provocations par tous les moyens qu’il jugera appropriés ». « Le Maroc s’est engagé dans une nouvelle phase d’escalade dans ses comportements provocateurs à l’égard de l’Algérie. Ces nouvelles provocations se sont manifestées récemment à travers le projet de confiscation des prémices de l’Ambassade de l’État algérien au Maroc », précise le communiqué.
L’Algérie ne restera pas les bras croisés !
L’Algérie, lit-on dans ce document, considère « qu’il y a là une violation inqualifiable du respect et du devoir de protection à l’égard des représentations diplomatiques d’États souverains qui sanctuarise tant le droit que la coutume internationale ». Pour l’Algérie, « le projet marocain qui s’inscrit en contravention avec les pratiques internationales civilisées déroge gravement aux obligations de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques qui lui imposent de respecter et de protéger les Ambassades sur son territoire quelles que soient les circonstances ». Et d’ajouter : « L’Algérie condamne cette opération de spoliation caractérisée dans les termes les plus énergiques. Elle dénonce, également, avec force l’illégalité et l’incompatibilité avec les devoirs qu’assume tout État membre de la communauté internationale avec rigueur et responsabilité ». Le Gouvernement algérien, indique la même source, « répondra à ces provocations par tous les moyens qu’il jugera appropriés. De même, il aura recours à toutes les voies et à tous les moyens de droit disponibles, notamment dans le cadre des Nations unies pour assurer le respect de ses intérêts ».
« Grave violation du droit international »
Une provocation que le Front El Moustakbal a fermement condamné, la qualifiant d’« actions irresponsables du régime marocain et de « grave violation du droit international et des relations diplomatiques ». Le communiqué du Parti a ajouté dans son communiqué : « Les actions honteuses et provocatrices du Makhzen s’inscrivent dans la continuité de ses actions hostiles contre l’Algérie, qui n’ont jamais cessé, à travers de multiples provocations hostiles, auxquelles notre diplomatie et nos institutions répondront par tous les moyens possibles pour dissuader le régime du Makhzen et résister ». Le même document a souligné que face à « de telles pratiques qui violent les chartes, les lois et les traités internationaux », le Front El Moustakbal réaffirme « son soutien à toutes les mesures que l’État algérien prendra face à ces pratiques irresponsables qui risquent d’entraîner la région vers des conséquences non souhaitables ». Hamid Si Ahmed
