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CYBER-SÉCURITÉ : L’Algérie créera une école supérieure

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Parmi les instructions et orientations données par le président Abdelmadjid Tebboune, lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée mardi, figure, dans la partie concernant la rentrée universitaire- impliquant donc directement le secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, la création d’une Ecole nationale supérieure de cyber-sécurité. Le président Tebboune a une bonne opinion des cadres de l’enseignement supérieur, dont il a salué le rôle important.
«Ils ont érigé leur secteur en locomotive de recherche scientifique et exemple en matière de numérisation, notamment avec l’organisation, pour la première fois, d’une rentrée universitaire « zéro papier », en sus de la contribution efficiente à l’effort national de soutien à l’économie du pays », a-t-il souligné, selon le communiqué du Conseil des ministres. Ils sont chargés, en coordination avec le ministère de la Défense nationale, a précisé le président Tebboune, de la création de l’Ecole nationale supérieure de cyber-sécurité dont a besoin le pays pour « fédérer les efforts et améliorer l’efficacité dans ce domaine sensible, pour la préservation de la sécurité nationale », explique le communiqué du Conseil des ministres. Cette préoccupation a été nettement exprimée par le président Tebboune, le 7 juin dernier, quand il a présidé l’ouverture du séminaire national intitulé « Stratégie nationale de cybersécurité: pour une Algérie cyber-résiliente », organisé par le ministère de la Défense nationale, au niveau du Cercle national de l’Armée à Béni-Messous (Alger). Dans son allocution d’ouverture du séminaire, le président Tebboune avait expliqué que « remporter l’enjeu de la sécurité cybernétique est une entreprise qui repose essentiellement sur la valorisation de la ressource humaine qui recèle des compétences expérimentées et conscientes de la vitalité des missions qui lui sont assignées ». Il s’agit, avait-il souligné, d’« un objectif auquel nous accordons une extrême importance dans le cadre de la vision de l’Etat afin de réaliser un saut qualificatif dans la gestion des affaires publiques, à travers la mise en œuvre des bases d’une stratégie nationale étudiée pour le numérique ».
Pour le président Tebboune c’est un « choix souverain, mû par notre prise de conscience collective que l’essor du développement escompté exige la bonne gouvernance, l’amélioration des performances des institutions, la valorisation des potentiels et la mobilisation des ressources ». A la même occasion, le général d’Armée, Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), avait pour sa part affirmé que « L’Algérie est pleinement consciente de l’importance de la sécurité cybernétique, devenue désormais une nécessité absolue, pour faire face à toutes les formes de risques et de menaces qui prennent pour cible les systèmes sensibles et vitaux de l’Etat, et ce, dans une logique prospective et préventive ». En marge du séminaire, le président Tebboune avait tenu une rencontre avec les experts et les professeurs, lors de laquelle il a mis l’accent sur la nécessité d’accorder une importance extrême à ce domaine sensible afin de remporter les enjeux liés à la sécurité cybernétique, afin de garantir la consolidation de la sécurité et de la défense nationales. Moins d’un mois après la tenue de ce séminaire, le président Tebboune est revenu, en Conseil des ministres réuni le 2 juillet 2023, sur la question de la cybersécurité à traiter, selon ses propos, « comme étant une affaire de souveraineté nationale à préserver par les enfants de l’Algérie parmi les compétences et énergies nationales en vue de s’adapter aux mutations survenant dans ce domaine ». La maîtrise par les compétences nationales à l’aide de ressources et moyens nationaux de la lutte contre les menaces cybernétiques est la condition absolue pour préserver et consolider la souveraineté nationale.  Cette maîtrise est sous-tendue par une culture numérique citoyenne et patriotique, qui repose sur la sensibilisation permanente, ainsi que la veille stratégique de l’ensemble des institutions.
M’hamed Rebah

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