La ferme de démonstration et de production de semences (FDPS) de Hassi-Benabdallah (20 km Nord d’Ouargla) s’emploie à développer l’expérience de la culture du panicum auprès des agriculteurs de la région, a-t-on appris des responsables de la FDPS. L’opération visant l’extension de ce type de cultures fourragères en régions sahariennes s’inscrit dans le cadre de la convention signée avec l’Institut technique de développement de l’agronomie saharienne (ITDAS) de Biskra et une entreprise nationale spécialisée dans les produits agricoles, a expliqué la directrice de la ferme de Hassi-Benabdallah, Mme. Wafa Moussi. L’expérience a donné lieu à la culture d’une superficie de 500 m2, irriguée via le système du goutte-à-goutte, de cette plante fourragère aux caractéristiques de résistance à la sécheresse et à la salinité de l’eau et du sol, en vue d’évaluer son adaptation avec les conditions naturelles et climatiques locales, a-t-elle précisé. Riche en protéines, parfois plus que la luzerne, le panicum est utilisé par les éleveurs dans différents pays comme substitut fourrager à moindre coût et à grand apport nutritif pour l’engraissement et la lactation des bêtes, selon les explications fournies. La ferme de Hassi-Benbdallah a procédé également, dans le cadre de la diversification de la flore fourragère, à l’ensemencement de deux variétés de cette espèce végétale, dont la panicum maximum et virgatum, en vue d’étudier leur adaptation au milieu saharien. Par ailleurs, l’expérience de la culture, ces dernières années, du quinoa a donné des résultats encourageants, augurant d’un avenir prometteur pour ce genre cultural susceptible de contribuer à la diversification nutritionnelle et d’être généralisée à d’autres sols présentant une haute salinité et un déficit en ressources hydriques, notamment dans les zones arides et semi-arides. La ferme de démonstration et de production de semences de Hassi-Benabdallah s’emploie à être, techniquement, aux cotés des agriculteurs et de trouver des solutions à leurs problèmes liées, notamment aux rudes conditions climatiques, la salinité et la sécheresse, par l’adoption de nouvelles techniques et l’expérimentation de nouvelles espèces culturales susceptibles de leur ouvrir des perspectives. Cette ferme est chargée également de l’organisation de nombreuses campagnes de sensibilisation et de vulgarisation des nouvelles culturelles, leurs techniques et vertus, en vue d’encourager les agriculteurs de s’initier à ces types d’expérience.