Une expérience pilote pour la culture de l’arganier a été lancée au niveau de la pépinière de la Conservation des forêts de Bechar, dans une perspective de valorisation et de développement de cette filière à travers la wilaya, a-t-on appris dimanche auprès de la Conservation.
Cette expérience a été menée à travers la mise en terre de près de 500 plants d’arganiers au niveau de ladite pépinière et qui commencent à donner des résultats « positifs » de par leur adaptation au climat de cette région du sud-ouest du pays (chaud en été et froid en hiver), a précisé M.Kadri Ali, responsable du service extension du patrimoine et protection de la faune et de la flone au sein de la Conservation locale des forêts. « Notre but est de développer cette filière d’un intérêt économique et commercial certain, en plus de sa contribution à la diversification des produits agricoles locaux et au développement des variétés végétales à travers la wilaya », a-t-il souligné. L’idée de la mise en terre de ces 500 plants est motivée par le développement de la filière et le constat de l’intérêt grandissant des entreprises mondiales pour l’argan qui est exploité dans l’extraction de l’huile et la confection de produits destinés au domaine du cosmétique, de même que pour l’alimentation de bétails, a ajouté M.Kadri. L’arganier est un arbuste épineux de 5 à 7 mètres de haut, parfaitement adapté au sol aride du Sud-ouest du pays, et on le trouve notamment à Tindouf sur une superficie de 70.000 ha, a-t-il relevé. Ses noix, appelées noix d’argan, contiennent 2 à 3 « amandons » qui produisent l’huile d’argan, une huile végétale utilisée pour ses vertus régénérantes et réparatrices exceptionnelles, également riche en Oméga-9, oméga-6 ainsi qu’en acides gras saturés, selon le même responsable. Les produits dérivés de cet arbre sont très recherchés à travers le monde, d’où l’intérêt du développement de cette filière aux répercussions économiques très importantes pour les agriculteurs souhaitant intégrer cette filière, a estimé M.Kadri.
En matière d’aliment de bétails, les espèces de cheptels endémiques aux régions sahariennes, à savoir cameline et caprine, peuvent être alimentées à partir des feuilles de cet arbre, qui sont très nutritives pour ces espèces animales, a ajouté la même source.