La croissance économique hors hydrocarbures est confirmée par les estimations trimestrielles publiées jeudi par l’Office national des statistiques (ONS).
Dans un contexte économique international, dont les perspectives demeurent incertaines, l’économie algérienne a enregistré une croissance de 3,9% au 2ème trimestre de 2025, en légère accélération par rapport aux 3,7% observés un an plus tôt. Cette croissance, selon la même source, est portée par la vigueur du PIB hors hydrocarbures : elle s’est établie à 5,3%, soutenue par la bonne performance de plusieurs secteurs clés, dont l’industrie (+6,4%), le commerce (+6,7%), l’agriculture (+4,5%) ainsi que l’électricité et le gaz (+9,7%), précise l’ONS. Par contre, les estimations de l’ONS indiquent un recul du secteur des hydrocarbures de 1,2% sur un an, en raison d’un léger repli de la production, explique l’ONS. Ces chiffres rejoignent l’appréciation de la Banque mondiale dans son dernier rapport sur les Perspectives économiques pour la région MENAAP (Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan). Dans ce rapport, la Banque mondiale a relevé ses prévisions de croissance pour l’économie algérienne : une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 3,8% en 2025, soit 0,6 point de plus que ses estimations d’avril dernier, et de 3,7%, en 2026, en hausse de 0,5 point par rapport aux précédentes projections. Autre chiffre satisfaisant donné par l’ONS : la demande intérieure a connu une forte progression de 10,2%, contre 6,8% au 2ème trimestre 2024. Cette hausse est tirée notamment par l’investissement qui affiche une croissance de 12,4%, explique l’Office. La consommation finale des ménages a cependant légèrement ralenti, pour s’établir à 3,9% contre 4,1% un an auparavant, tandis que celle des administrations publiques a augmenté de 3,1%, après +2,3% au deuxième trimestre 2024, poursuit l’ONS. Les données de l’ONS indiquent qu’en valeurs courantes, le PIB a atteint 9.410 milliards de dinars sur la période, contre 8.954,1 milliards de dinars un an plus tôt, soit une hausse de 5,1%, traduisant un ralentissement de l’inflation à 1,1%, face à 4,1% à la même période de l’an dernier.
Inflation à 2,2 %
L’inflation est désormais sous contrôle, avait fait savoir, il y a moins de deux mois, le président Tebboune lors de sa rencontre avec les représentants des médias nationaux. L’ONS le confirme: le rythme d’inflation en glissement annuel en Algérie s’est établi à 2,2%, à fin septembre 2025. Cet indicateur représente l’évolution de l’indice des prix à la consommation sur la période allant d’octobre 2024 à septembre 2025 par rapport à celle allant d’octobre 2023 à septembre 2024, précise l’ONS dans son communiqué. La variation annuelle des prix à la consommation, c’est-à-dire la croissance des prix en septembre 2025 par rapport à septembre 2024, a enregistré une baisse de 2%. Quant à l’évolution mensuelle, qui est l’indice brut des prix à la consommation (IPC) en septembre 2025 par rapport à août 2025, elle a été de -0,7%, alors qu’elle avait connu « une relative stabilité » à la même période de 2024 (+0,1%). En prenant la précaution de préciser que certains produits alimentaires ont augmenté, dont la viande de poulet (+19,0%) et les fruits (+21,6%), l’ONS explique que le recul de l’IPC est dû principalement à la diminution des prix des produits alimentaires, en baisse de 1,4%, ainsi que par le fléchissement des prix des produits manufacturés (-0,3%). Les produits agricoles frais ont fortement contribué à cette tendance, affichant une variation de -2,1%, notamment sous l’effet de la chute des prix des légumes (-19,0%) et de la pomme de terre (-18,1%). Les produits alimentaires industriels ont également reculé de 0,7%, un mouvement attribué en grande partie à la baisse des prix des légumes secs (-0,9%), poursuit la même source. L’ONS fait état d’une baisse des produits manufacturés, citant l’habillement pour enfants (-1,6%) et les fournitures scolaires (-7,7%), alors que les chaussures pour enfants et bébés, ont enregistré une légère hausse (+0,9%). Les prix des services, eux, sont restés stables. Corrigé des variations saisonnières, l’IPC affiche une baisse plus marquée de 1,0% en septembre par rapport à août, souligne l’ONS.
M’hamed Rebah











































