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CRISE LIBYENNE : La première conférence nationale de réconciliation se tiendra à Syrte

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Fidèle aux principes qui guident, avec une remarquable constance, sa politique extérieure, l’Algérie a appelé avec insistance à la non-ingérence étrangère en Libye afin de permettre aux Libyens de trouver par eux-mêmes une solution à leurs problèmes et renouer avec la vie politico-institutionnelle en sortant du chaos dans lequel le pays a été jeté par l’intervention de l’OTAN en 2011. L’Algérie n’a cessé de promouvoir et de soutenir tout effort visant à rétablir la sécurité et la stabilité en Libye en préservant l’unité du peuple libyen et l’intégrité de son territoire. Dans ce sens, dans son allocution lors des travaux du Sommet du Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye à Brazzaville, le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed El-Menfi, a annoncé que son pays, soucieux de réaliser sa réconciliation nationale pour renforcer les chances d’organisation des élections inclusives,  se dirige résolument vers la tenue de la première conférence nationale de réconciliation à Syrte, avec le soutien de ses partenaires, à l’instar de l’Algérie, qui a affiché sa sincère volonté de faire tout ce qui est en son pouvoir pour accélérer la réalisation par ses frères libyens d’une réconciliation inclusive qui mette fin à des années de conflit et de division. Mohamed El-Menfi a précisé que l’accord politique libyen et la feuille de route émanant du Forum de dialogue politique libyen (FDPL), tenu en 2021 à Genève sous les auspices de l’ONU, ont été confiés au Conseil présidentiel pour le lancement du processus de réconciliation nationale et la mise en place d’une Haute commission de réconciliation nationale, objectifs auxquels s’est attelé le  Conseil présidentiel depuis sa prise de fonctions « à travers l’amorce d’un dialogue sociétal inclusif ». Il a mis l’accent sur « l’importance de l’intensification de ces efforts en invitant les pays voisins à participer à ces travaux préparatoires ». Dans une allocution lue en son nom par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, le président Abdelmadjid Tebboune a réitéré l’appui de l’Algérie à la réconciliation nationale et à l’organisation des élections en Libye, assurant qu’elle n’épargnera aucun effort dans le cadre des missions de ce comité, en collaboration avec les organisations régionales et internationales concernées, en vue de contribuer à la réussite de cette démarche de réconciliation nationale escomptée. Dans « La déclaration de Brazzaville pour accélérer le processus de paix et de réconciliation en Libye », sanctionnant les travaux de la 10e session du Comité, les membres ont insisté sur « l’unification du pays à travers une réconciliation nationale inclusive pour renforcer la cohésion sociopolitique », exprimant leur appui à l’unification des institutions nationales en réponse aux aspirations du peuple libyen et en application des décisions de l’UA et des résolutions internationales pertinentes. Ainsi, les membres du Comité ont de nouveau appelé tous les Libyens à adhérer aux efforts de la réconciliation « de façon totale, inclusive et constructive », mettant en avant l’importance du renforcement du consensus, de l’unité et de la cohésion sociale pour mettre un terme à la crise dans ce pays. Le Comité a réitéré son appel à toutes les parties étrangères à cesser et à éviter toute ingérence dans les affaires internes de la Libye, car cela peut compromettre l’intérêt fondamental du peuple libyen et ses aspirations légitimes à la stabilité, à la paix, à la prospérité et au développement, mettant l’accent sur « le nécessaire retrait de tous les combattants étrangers, des forces étrangères et des mercenaires en Libye conformément aux décisions de l’UA et aux résolutions internationales pertinentes ».
Lundi, dans un entretien accordé à la chaîne 1 de la Radio nationale, le directeur général de l’Institut national des études stratégiques globales (INESG), Abdelaziz Medjahed a affirmé que le Sommet du Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye, tenu à Brazzaville, était une opportunité en vue de relancer le processus de règlement en Libye, soulignant que l’Algérie œuvrera, depuis sa position au sein du Conseil de sécurité, à faire entendre la voix de l’Afrique. 
M. R.

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