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Crédit à la consommation : les banques fin prêtes

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Boualem Djabar, président de l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF) a mis en exergue les dispositions dûment définies pour l’obtention du crédit à la consommation qui entrera en vigueur au plus tard fin janvier 2016.
Selon Djabar, les banques sont fin prêtes pour lancer dans quelques jours, l’octroi des crédits à la consommation qui concernent uniquement les produits nationaux. Selon lui, tous les instruments juridiques ont été mis en place pour sa mise en application. Le dernier arrêté ministériel relatif à ce type de crédit datant du 31 décembre 2015 qui vient de paraître au Journal officiel a été signé par trois ministres à savoir : le ministre du Commerce, celui des Finances et de l’Industrie. Cet arrêté définit la liste des produits admis au crédit à la consommation. Djabar a déclaré qu’il existe un instrument technique nécessaire au lancement de cette opération. Ainsi, il appartient à chaque banque de définir sa conditionnalité et de lancer auprès de la clientèle les modalités relatives à l’obtention de ce crédit. La centrale des risques qui est un instrument technique nécessaire au redémarrage du crédit, permettra aux banquiers de mesurer la capacité d’endettement qui est liée au revenu mensuel du client. La législation qui a remis en place le crédit à la consommation a mis un certain nombre de conditions ordonnant aux banques d’éviter le surendettement des ménages. Interrogé sur le montant plafond exigé par les banques qui pourrait être accordé aux ménages, Djabar a déclaré que ce montant pour l’octroi du produit dépend des paramètres fixés par les banques. Le premier paramètre concerne le revenu mensuel du client, le deuxième, c’est le montant du produit à acheter et le troisième concerne la durée du crédit lui-même. Le montant du remboursement du crédit ne doit pas dépasser 30% du revenu mensuel. Il a ajouté que les banques sont libres de pratiquer les taux d’intérêts qu’elles souhaitent. Le taux d’intérêt est tributaire du montant global du crédit.
Il est pratiquement flexible et varie d’un produit à un autre. La durée du crédit est fixée à cinq (5) ans maximum. à cet effet, c’est la banque qui détermine la durée de l’octroi du crédit en fonction de la nature du produit et du revenu du client. Conformément au décret, les produits concernés par ce crédit à la consommation sont les produits électroménagers, électroniques, bureautiques, l’ameublement, les matériaux de construction, les véhicules montés en Algérie et les motocycles. Il est prévu dans cet arrêté ministériel que la liste de ces produits pourrait être graduellement élargie à d’autres. Par ailleurs, ce crédit n’est pas applicable uniquement aux salariés mais à toute personne pouvant justifier un revenu mensuel dûment régulier. Pour prétendre à ce crédit bancaire, faut-il une domiciliation bancaire ? Est-elle obligatoire pour contracter un prêt ? L’intervenant a répondu qu’à ce titre, des conventions sont établies entre les différents organismes financiers pour effectuer les remboursements dans un cadre réglementaire suivant la domiciliation du client. En cas de décès de celui-ci, des assurances de solvabilité sont prévues pour faire face à cette situation. D’autre part, il a été évoqué le volet relatif au crédit à l’économie qui est en hausse de 13%, avec un montant de plus de sept mille milliards de dinars qui ont été consacrés à l’économie pour le financement des entreprises hors hydrocarbures. La chute drastique des prix des hydrocarbures où le baril a atteint hier moins de 30 dollars.
Selon Djabar, les crédits à l’économie ont poursuivi leur croissance positive en 2015 avec un taux de 14% comparativement au 31 décembre 2014. Dans ce cadre, il a rappelé que sur les 8.000 milliards de DA mobilisés à cet effet, 800 milliards de DA ont été débloqués au cours du premier trimestre de 2015. Selon lui, ce financement va se poursuivre sans à-coup, les banques disposant de la capacité de recourir aux ressources des ménages et des entreprises déposées auprès d’elles. 75% des crédits à l’économie sont destinés à moyen et long terme à l’investissement et les 25% restants sont des crédits à court terme destinés à l’exploitation et pour le financement de l’approvisionnement en intrants pour faire marcher l’appareil productif. Concernant la bancarisation de l’argent informel, Djabar a déclaré que cette opération est toujours en cours et sera opérationnelle jusqu’au 31 décembre 2016.
Lazreg Aounallah

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