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CRÉATION DU CONSEIL SUPÉRIEUR DES EXPORTATEURS VUE PAR L’ÉCONOMISTE BOUKRIF MOUSSA : « Un message très fort du Président »

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Dans le cadre des dernières décisions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à accompagner les opérateurs économiques et les exportations hors hydrocarbures, par la création d’un Conseil supérieur des exportations, Le Courrier d’Algérie a sollicité l’avis d’un expert en la matière. Une initiative saluée à l’unanimité, à laquelle le chef de l’État a consacré un intérêt particulier, lui qui considère ces exportateurs comme étant des « ambassadeurs de l’économie nationale ». Pour Boukrif Moussa, expert en marketing et Professeur des universités de Béjaïa, à première vue, « L’installation de cette instance en elle-même, c’est un message très fort du président de la République, qui est derrière cette opération, pour atteindre notamment l’objectif qui a été énoncé déjà pour l’année 2023, qui est de 13 milliards, après avoir atteint quand-même les 7 milliards, un chiffre record depuis l’Indépendance, dans les exportations hors-hydrocarbures ». Au titre des mesures déjà prises dans ce sillage, notre interlocuteur a indiqué qu’« on a déjà autorisé les banques à s’installer au Sénégal, en Mauritanie et bientôt en France. Il y a aussi les directives pour que les chambres de commerce et les agences comme l’ALGEX s’impliquent et fassent des études de marché, présentent donc les données nécessaires pour mieux connaître les marchés extérieurs et surtout donner la confiance aux opérateurs ». Pour le spécialiste en marketing, c’est avant tout « un soutien moral, mais aussi la volonté politique de soutenir les opérateurs et les pousser vers l’international, où il y a des risques, l’opérateur a besoin d’être accompagné, car pour beaucoup d’entre eux, « c’est une nouvelle aventure, ils doivent s’adapter, essayer de se mettre notamment au niveau, répondre aux exigences des marchés internationaux, en matière de normes et de bonnes pratiques et de gouvernance ».

«Un intermédiaire entre l’État et ses opérateurs»
Sollicité pour nous faire part de son avis sur les perspectives de « ce Conseil installé par le président de la République, je pense qu’il va servir d’intermédiaire entre l’État et ses opérateurs économiques, pour exprimer leurs attentes et transmettre au Gouvernement leurs doléances, ce qui va donc permettre un travail de facilitation. Une approche un peu globale, qui d’après l’intervenant, toutes ces nouvelles structures sont là  « d’un côté pour accompagner, telles que les banques, les chambres de commerce, voir même plus tard les assurances, pourquoi pas, et d’un autre côté, pour justement répondre rapidement, car l’opérateur économique a besoin d’une réaction rapide, on connaît la lourdeur de l’administration. Pour casser cette bureaucratie de l’administration ».

Échos favorables du Patronat algérien
Amplement favorables à la mise en place de ce Conseil, les présidents d’organisations patronales ont abondé dans le même sens que nos interlocuteurs précédents. Ces derniers ont à l’unanimité, loué les décisions du Président. Notamment pour qu’il « placera l’exportation en bonne position », et sera d’un « grand apport à l’économie algérienne et aux exportations ». Pour sa part, la présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Saïda Neghza, cette décision est « une excellente initiative pour encourager les exportateurs et motiver les producteurs à s’orienter vers l’exportation, un appui moral de plus aux opérateurs économiques ». Même approche pour ce qui est du président de l’Association nationale des exportateurs algériens, Tarek Boulmerka, qui  a affirmé, de son côté, que c’est « un excellent indicateur pour les exportateurs » et devra inciter les opérateurs à s’orienter vers l’exportation.
Hamid Si Ahmed

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