Les forces d’occupation israéliennes ont imposé hier un couvre-feu dans l’est de Jénine, contraignant les habitants à rester chez eux, tandis que L’offensive qui s’est concentrée sur le nord de la Cisjordanie occupée, a entraîné la mort de neuf Palestiniens et blessé 11 autres.
Trois jeunes palestiniens sont tombés en martyrs hier à l’aube, après qu’un drone israélien a bombardé un véhicule dans le village de Sir, au sud-est de Jénine. De plus, les forces d’occupation ont procédé à des incursions et des perquisitions dans les domiciles palestiniens, arrêtant des dizaines de personnes. Dans la nuit de mardi, une opération militaire massive a été menée par les forces israéliennes à Jénine, Tubas et Tulkarem, faisant jusqu’à présent neuf martyrs palestiniens, blessant 11 autres, et causant des destructions majeures aux infrastructures. Le Croissant-Rouge a signalé avoir récupéré trois corps de martyrs dans le véhicule bombardé entre Sir et Masliya, tandis que deux autres jeunes hommes ont été abattus lors d’une attaque des forces israéliennes dans la ville de Jénine. Le ministère de la Santé palestinien a confirmé la mort de Qassam Muhammad Jabareen 25 ans et d’Assem Walid Dhabaya 39 ans, ainsi que plusieurs blessés par balles. Un important contingent de soldats et de véhicules militaires israéliens a envahi Jénine depuis le poste de contrôle d’Al-Jalama, atteignant les abords de l’hôpital gouvernemental, tandis qu’une autre unité s’est positionnée près de l’hôpital Ibn Sina, provoquant des affrontements violents. Le Croissant-Rouge a signalé ce lourd bilan alors que les hôpitaux sont assiégés et les infrastructures détruites. Parmi les martyrs, cinq jeunes hommes ont été abattus dans la ville de Jénine et le village de Sir, tandis que quatre autres Palestiniens ont perdu la vie lors d’un bombardement de drone israélien sur le camp d’Al-Far’a, au sud de Tubas. Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abu Rudeina, a dénoncé l’escalade de la guerre israélienne en Cisjordanie occupée et dans la bande de Ghaza, avertissant qu’elle mènera à des conséquences désastreuses pour tous. Il a accusé Israël et les États-Unis d’être responsables de cette offensive, qui a déjà coûté la vie à neuf Palestiniens et fait des dizaines de blessés. Il a appelé les États-Unis à intervenir immédiatement pour stopper cette guerre contre le peuple palestinien, ses terres et ses lieux sacrés, tout en exhortant la communauté internationale à prendre des mesures urgentes contre le gouvernement israélien, qu’il considère comme une menace pour la stabilité régionale et mondiale. Yisrael Katz, extrémiste sioniste, a lancé un appel à évacuer la population de la Cisjordanie occupée, suivant le modèle des évacuations pratiquées dans la bande de Ghaza. Sur la plateforme « X », Katz a déclaré : « La menace en Cisjordanie doit être traitée de la même manière qu’à Ghaza, et une évacuation doit être effectuée. C’est une guerre totale.
À Nour Shams, coupure d’eau, destructions et siège des hôpitaux
Les forces d’occupation israéliennes ont poursuivi hier leur agression contre le camp de Nour Shams, à l’est de Tulkarem, causant une destruction massive des infrastructures et des biens des habitants. Des bulldozers israéliens ont détruit la principale conduite d’eau du camp, interrompant ainsi l’approvisionnement en eau. Accompagnés de nombreux bulldozers, les militaires ont dévasté les entrées du camp, les rues principales et des propriétés, tout en imposant un cordon de sécurité strict. Des tireurs d’élite israéliens se sont positionnés sur les toits des bâtiments environnants et ont tiré sur tout mouvement, ciblant notamment des journalistes et des ambulanciers du Croissant-Rouge pour les contraindre à quitter les lieux. Simultanément, les forces israéliennes ont assiégé l’hôpital Al-Isra et l’hôpital gouvernemental Martyr Thabet Thabet, bloquant l’accès des équipes médicales et soumettant les ambulanciers à des contrôles d’identité, paralysant ainsi leur travail. Ces actions s’étendent à toute la ville de Tulkarem, où les forces israéliennes ont déployé leurs véhicules, notamment dans la rue Al-Sikka, le quartier d’Aktaba et d’autres zones. Ils ont interrompu la circulation, arrêté des véhicules et vérifié l’identité des passagers. Les bulldozers ont également endommagé les infrastructures routières et les réseaux d’eau autour de plusieurs ronds-points, dont ceux d’Al-Alimi et d’Al-Younis. Le ministère de la Santé a exprimé sa vive inquiétude face aux conséquences du siège des hôpitaux à Jénine et à Tulkarem, avertissant que toute intrusion dans ces établissements mettrait en danger la vie des patients et du personnel médical. Il a appelé la communauté internationale et la Croix-Rouge à intervenir pour protéger les institutions médicales, alors que l’accès des ambulances est entravé, mettant en péril les blessés et les malades. Cette situation constitue une violation flagrante du droit international humanitaire et des droits humains. Les forces israéliennes ont également bloqué les accès à l’hôpital Ibn Sina avec des barrages de terre et encerclé l’hôpital Martyr Khalil Suleiman ainsi que les locaux du Croissant-Rouge.
La Croix-Rouge exige la protection des hôpitaux assiégés
Le Comité international de la Croix-Rouge a rappelé que les hôpitaux doivent être des lieux sûrs pour protéger les vies humaines, particulièrement dans les zones de conflit où les besoins en soins médicaux sont cruciaux. Mohamed Hamayel, porte-parole de la commission, a déclaré hier cqu’aucun patient, médecin, ambulancier ou chauffeur d’ambulance ne devrait voir sa vie menacée dans ces circonstances. Mercredi à l’aube, les forces d’occupation israéliennes ont lancé une vaste offensive contre les villes de Jénine, Tubas et Tulkarem en Cisjordanie occupée, causant la mort de neuf Palestiniens, en blessant 11 autres, et détruisant largement les infrastructures. L’attaque a impliqué des hélicoptères, des drones et des bulldozers militaires, renforçant le siège imposé à ces villes. Israël a également perturbé les efforts des équipes d’ambulance, empêchant leur accès aux blessés dans les zones ciblées, bloquant les routes menant à l’hôpital Ibn Sina, et assiégeant l’hôpital Martyr Khalil Suleiman ainsi que les sièges du Croissant-Rouge et des Amis du patient. Le porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge a réaffirmé que la sécurité des équipes médicales est primordiale lorsqu’elles tentent de sauver des vies et a souligné que, selon le droit international humanitaire, les hôpitaux bénéficient de protections spéciales que toutes les parties doivent respecter. Il a également ajouté que toute demande d’évacuation d’hôpitaux est complexe, surtout pour les patients en situation critique, et que les autorités responsables doivent garantir un accès sans entrave aux centres médicaux, quelles que soient les conditions sur le terrain. Le ministère palestinien de la Santé a averti des graves conséquences du siège israélien des hôpitaux à Jénine et Tulkarem, mettant en garde contre les menaces d’invasion de ces établissements. Le ministère a précisé que des dizaines de patients sont actuellement traités dans les hôpitaux de Jénine et qu’une telle incursion mettrait leur vie en danger. Il a également appelé la communauté internationale et la Croix-Rouge à intervenir de toute urgence pour protéger les institutions médicales, dénonçant l’obstruction des ambulances par les forces israéliennes, ce qui constitue une violation flagrante des droits de l’Homme et des conventions internationales.
Ghaza, 58 martyrs et 131 blessés en 24 heures
À l’aube de mercredi, plusieurs citoyens ont été tués en martyrs et d’autres blessés suite à des bombardements israéliens visant plusieurs zones de Ghaza, marquant le 327e jour de l’offensive. Au cours des dernières 24 heures, les forces d’occupation israéliennes ont perpétré quatre massacres contre des familles à Ghaza, provoquant la mort de 58 personnes et blessant 131 autres. À Khan Younès, cinq personnes sont tombées en martyrs et d’autres ont été blessées après que l’aviation israélienne a bombardé une maison appartenant à la famille Abdul Rahman dans la région d’Al-Batn Al-Samin. Des frappes aériennes ont également touché la zone d’Al-Mahata et le quartier de Qizan Al-Najjar au sud de la ville. Dans le camp de Jabalia, quatre citoyens ont été tués et d’autres blessés lors du bombardement d’une maison appartenant à la famille Ziada, située rue Al-Ternis, au centre du camp. De plus, trois personnes sont tombées en martyrs et d’autres ont été blessées suite à une frappe contre un véhicule dans la zone d’Al-Zawaida, au centre de Ghaza. Dans le quartier d’Al-Rimal à l’ouest de la ville de Ghaza, deux personnes ont été tuées et sept autres blessées après une attaque aérienne contre une maison de la famille Zion. Un journaliste et sa sœur ont également été tués lors d’un raid contre un appartement résidentiel de la famille Abu Dalal dans le marché du camp de Nuseirat, dans le centre de Ghaza. Par ailleurs, huit autres citoyens ont été tués lors d’un bombardement à l’est de Deir al-Balah, au centre de Ghaza, visant les environs de l’école « Al-Manfaluti », où étaient hébergés des personnes déplacées. Le bilan des victimes de l’offensive israélienne sur Ghaza s’élève désormais à 40 534 martyrs et 93 778 blessés. Des milliers de corps restent encore sous les décombres et sur les routes, les équipes d’ambulance et de protection civile étant incapables de les atteindre en raison des frappes continues.
Israël rejette cinq demandes d’approvisionnement en carburant des hôpitaux du nord de Ghaza
Les Nations unies ont rapporté qu’Israël a rejeté, à cinq reprises au cours de la semaine dernière, les demandes visant à fournir du carburant aux hôpitaux du nord de Ghaza. Lors d’une conférence de presse, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies, a expliqué que certains hôpitaux dans cette région sont restés sans ravitaillement en carburant pendant plus de 10 jours. Dujarric a également souligné que le sud de Ghaza est fortement surpeuplé en raison des évacuations ordonnées par Israël. Par ailleurs, il a annoncé que des efforts se poursuivent pour recruter et former plus de 1 000 agents de santé et volontaires dans 11 centres de santé de la région pour une campagne de vaccination contre la polio. Il a précisé que, lors de la première phase de cette campagne, l’objectif est de vacciner au moins 95 % des plus de 640 000 enfants de moins de 10 ans à Ghaza.
Charles Michel appelle au respect du droit international
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a appelé hier à un « cessez-le-feu dans la bande de Ghaza » et « le respect du droit international ». Dans ses déclarations, Michel a affirmé : « Nous soutenons l’entrée de produits alimentaires et médicaux de première nécessité dans la bande de Ghaza, et le droit international humanitaire doit être respecté partout », ajoutant que l’occupation de la Cisjordanie est illégale. Il a également souligné que le Conseil européen soutient les efforts de l’ONU pour acheminer de l’aide et des vaccins vers Ghaza. Michel a précisé que le Conseil cherche à coordonner ses efforts avec les pays de la région pour parvenir à un cessez-le-feu, en soulignant que la situation à Ghaza est catastrophique. Il a insisté sur le fait que les dirigeants de l’UE sont unanimes sur la nécessité d’un cessez-le-feu.
Amnesty International appelle l’UE à stopper les ventes d’armes à Israël et à boycotter les colonies
Amnesty International a demandé aux pays de l’Union européenne de cesser de fournir des armes à Israël, dans une lettre adressée à Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Dans une lettre publiée mercredi par l’agence de presse allemande DPA, l’organisation a également appelé l’Union européenne à ne pas investir ni commercer avec les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, considérées comme illégales par la Cour internationale de Justice de La Haye dans un récent avis consultatif. Cet appel survient à l’approche d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne à Bruxelles, prévue pour discuter de la guerre contre Ghaza. En juillet dernier, la Cour internationale de Justice avait affirmé que l’occupation israélienne des territoires palestiniens, en place depuis près de 60 ans, constitue une violation du droit international et doit cesser sans délai. Bien que cet avis ne soit pas juridiquement contraignant, le tribunal a précisé que la politique de colonisation d’Israël constitue une forme d’annexion illégale.
Borell dénonce les actions mettant en péril le statut d’Al-Aqsa
Le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borell a déclaré que les actions mettant en péril le statut de la mosquée Al-Aqsa à El-Qods-Est représentent une « menace pour la stabilité régionale ». Dans une publication faite mercredi sur X, Borrell a réagi à l’appel du ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, qui avait demandé au Conseil de sécurité et à la communauté internationale de mettre fin aux « actes illégaux d’Israël qui portent atteinte au statut juridique des lieux historiques et sacrés d’El-Qods ». Borrell a exprimé son accord avec les préoccupations de Safadi concernant la situation des lieux saints et a évoqué les provocations par le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir. Ce dernier a dirigé des incursions à la mosquée Al-Aqsa et a fait des déclarations sur la construction d’une synagogue dans le site sacré. Borrell a qualifié ces inquiétudes de « tout à fait légitimes » et a souligné la nécessité pour la communauté internationale d’examiner attentivement la situation. Lundi, Ben Gvir avait déclaré à la presse : « La politique du gouvernement permet de prier à la mosquée Al-Aqsa. Il y a une loi égale entre les Juifs et les musulmans. Je construirai une synagogue là-bas. »
M. Seghilani
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