Le génie algérien Youcef Belaili, maître à jouer de l’Espérance de Tunis, se voit écarté des terrains pour deux matchs suite à une décision disciplinaire prononcé vendredi dernier par la LNFP tunisienne. Une sanction qui intervient à un moment crucial pour le club de Bab Souika, en pleine lutte pour le titre.
La Ligue Nationale de Football Professionnel (LNFP) tunisienne a tranché. Le meneur de jeu de l’Espérance de Tunis, Youcef Belaïli, a écopé d’une suspension de deux matchs et d’une amende de
5 000 dinars tunisiens, l’équivalant de 1 700 dollars. Cette sanction fait suite à une supposée « attitude inappropriée » lors du match face à la JS El-Omrane en mars dernier. La Commission d’éthique et de discipline, réunie le 4 avril, a entendu Belaïli, qui s’est défendu par l’intermédiaire de son avocat. Malgré sa contestation, la Ligue a maintenu sa décision, refusant même, selon l’Espérance, la présence d’un représentant du club lors des délibérations. Une démarche vivement critiquée par les Sang et Or dans un communiqué officiel. Cette suspension prive l’Espérance de son maître à jouer pour deux échéances importantes : la réception de l’EGS Gafsa le 13 avril, puis le très attendu derby face au Club Africain prévu pour le 20 avril. Un véritable coup dur dans la course au titre, puisque l’Espérance est actuellement à égalité de points avec l’Union Monastirienne, à seulement cinq journées de la fin. Outre le championnat, Belaïli ne pourra pas non plus disputer les matchs de la Coupe de Tunisie. Le règlement en vigueur interdit en effet la participation des joueurs étrangers à cette compétition, limitant davantage les options offensives de l’équipe. À 33 ans, Belaïli reste une pièce maîtresse de l’effectif tunisois, capable de débloquer les situations les plus complexes. Son absence forcée va obliger l’Espérance à réorganiser son animation offensive dans une période où chaque point compte.
Reste à savoir si le club tentera un recours ou s’il choisira de faire profil bas pour se concentrer sur la fin de saison.
M. A. T.