L’affaire de l’arrivée du joueur botswanais Kab Edwin au sein du Club Sportif Constantinois (CSC), a connu un rebondissement inattendu. Le joueur a quitté subitement la ville de Constantine sans signer le contrat préalablement convenu, surprenant tout le monde en se dirigeant plutôt vers le MC Oran, répondant ainsi à une offre alléchante de la part de la direction du club oranais.
Le joueur avait pourtant trouvé un accord complet avec la direction du CSC pour porter les couleurs du club durant deux saisons. Il s’était rendu à Constantine pour la signature officielle. Toutefois, l’absence des responsables du club, occupés par une séance d’entraînement, l’a poussé à se rendre à son hôtel, récupérer son passeport, puis quitter la ville en voiture privée en direction de l’ouest algérien.
Ce comportement a provoqué la colère et la frustration des supporters des ‘’Sanafirs’’, qui ont exigé des explications urgentes de la part de la direction du club, d’autant plus qu’aucun communiqué officiel n’a été publié. Ce scénario s’est pourtant répété à plusieurs reprises durant ce mercato estival, le dernier en date concernant l’attaquant Aoudjane qui a fini lui aussi par atterrir au MCO.
Certains supporters constantinois ont reproché à la direction sa lenteur dans la finalisation de l’accord, en particulier après une réunion entre le directeur sportif Amer Mensoul, l’entraîneur Rossimir Cviko, et le manager Zohir Djelloul, en présence du joueur. Un compte rendu de cette réunion a été transmis à la société mère « Al-Abar », propriétaire du club — une procédure jugée par certains comme bureaucratique et trop lente, poussant ainsi le joueur à changer d’avis.
D’un autre côté, certains ont accusé le joueur de manipulation, en utilisant le nom du CSC pour faire grimper sa valeur sur le marché. Ils affirment qu’il a refusé le salaire proposé par la direction et exigé une somme supérieure à ce qu’il percevait à l’AS Chlef — une somme immédiatement accordée par le MC Oran.
Un troisième groupe de fans estime que l’intervention de Mohamed Boulhabib, dit « Soso », ancien responsable du club, qui a accueilli le joueur à l’aéroport sans coordination avec la direction, a contribué à compliquer la situation et faire capoter le transfert. Ils s’interrogent aussi sur l’absence des dirigeants dans un moment aussi crucial.
Malgré tous ces rebondissements, le directeur sportif Amer Mensoul garde le silence et n’a fait aucune déclaration officielle, alors que l’équipe devait entamer, hier, un stage bloqué en Tunisie. Les supporters s’inquiètent du flou qui entoure le recrutement et le départ de plusieurs joueurs.
L’issue négative de l’affaire Edwin met une nouvelle fois en lumière l’improvisation administrative au sein du CSC et accroît la pression populaire pour une réforme urgente du club.
Hakim S.
