Il est malheureux de constater qu’au jour d’aujourd’hui le royaume du Maroc continue d’adopter une attitude négative, une stratégie de confrontation et une fuite en avant comme style de politique permanente.
La politique criminelle de la monarchie marocaine dans les territoires occupés du Sahara occidental se perpétue toujours. La situation continue de s’aggraver. Le Maroc continue sa répression et ses persécutions contre les sahraouis : harcèlement contre les activistes des droits de l’Homme, tortures, procès iniques, conditions carcérales inhumaines.
La gravité de la situation a atteint des limites sans précédent
Le monde entier et en premier lieu l’ONU, représenté dans les territoires occupés par la MINURSO, a pu constater la férocité de cette répression contre la population sahraouie.
La population civile sahraoui vivant dans les territoires occupés continue ainsi d’être l’objet d’une répression féroce de la part des forces coloniales d’occupation marocaines causant des victimes parmi les femmes, les enfants et les vieillards sahraouis qui sont torturés, humiliés, arbitrairement détenus et incarcérés dans l’horreur ainsi que la découverte des fosses communes renfermant les sépultures des Sahraouis exécutés sommairement par l’armée marocaine pour avoir clamé pacifiquement haut et fort l’aspiration du peuple sahraoui à exercer son droit légitime à l’autodétermination.
La monarchie coloniale marocaine répond par la répression féroce et par la violence policière perpétuant des crimes contre l’humanité en silence
Ces violations systématiques, massives et répétées des droits de l’Homme au Sahara occidental par l’administration coloniale marocaine, sont des violations vérifiées et établies par de nombreuses ONG internationales/Amnesty International, Frontline, Human right watch, Fondation Robert Kennedy/,par le rapporteur spécial de l’ONU, le rapporteur eurodéputé Charles Tamock du Parlement européen des juristes internationaux, ainsi que par les institutions internationales, par la commission africaine des droits de l’Homme et des peuples, et même à une période par le département d’État US.
Et voilà encore une fois, le 17 mars 2025, les membres de la délégation de l’association internationale des juristes pour le Sahara occidental (AIJUS) composée des avocats Dolorès Traviesco et Flora Moreno Ramos, ainsi que de l’expert Silvestre Suarez Fernandez, qui devaient effectuer une mission d’observation dans les territoires occupés du Sahara occidental entre les 15 et 18 Mars 2025,ont été empêché de débarquer de l’avion à leur arrivée à l’aéroport la ville de Lâyoune occupée en ne leur permettrant pas de constater de visu et de documenter les violations des droits humains et de rencontrer les familles des disparus et des prisonniers politiques, de mettre à nu le pillage des ressources naturelles par l’occupant illégal marocain
Face à ce déni de droits dont est victime le peuple sahraoui, l’ONU doit réagir, les Nations unies ont une responsabilité politique et légale à assumer à l’égard des populations non autonomes comme c’est le cas au Sahara Occidental.
L’Union africaine, la commission africaine des droits de l’Homme et des peuples, les peuples d’Afrique qui soutiennent totalement le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et son représentant unique et légitime le Front Polisario reconnu par la communauté internationale en tant tel et a travers la République arabe sahraoui démocratique (RASD), membre fondateur de l’Union africaine doit plus que jamais continuer à défendre avec force les principes de la doctrine de l’Union Africaine en matière de décolonisation.
L’Union européenne ne pourra pas continuer à fermer les yeux sur ce qui se passe au Sahara occidental ou à pratiquer la politique de deux poids deux mesures dans son appréciation de la situation des droits de l’Homme dans le monde lorsqu’il s’agit de pays, comme le Maroc, qui reçoivent de l’Union européenne des aides financières et économiques multiformes.il y va de la crédibilité de l’Union Européenne.
L’Espagne officielle, elle aussi, a une responsabilité politique, juridique et éthique dans la tragédie dont souffre encore le peuple sahraoui. Elle doit réviser sa position actuelle afin de jouer le rôle qui lui revient en tant qu’ancienne puissance adminisrante et contribuer ainsi d’une manière honnête et tangible à une solution juste et définitif du conflit du Sahara occidental sur la base du respect de la légalité internationale.
La France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, elle qui se réclame pays des droits de l’Homme, continue à soutenir la colonisation du Maroc et pèse de tout son poids pour couvrir la rébellion du Maroc.
La France et son gouvernement doivent impérativement reconsidérer leur position et abandonner leur alignement sur les thèses expansionnistes marocaines qu’ils maintiennent au détriment de la légalité internationale et des obligations et responsabilités contractées avec le Maghreb dont la configuration future ne saurait être réalisée sur la violation du principe cardinal du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui qui demeure le dernier peuple colonisé d’Afrique.
La France, en tant que membre du Conseil de sécurité de l’ONU, gagnerait en crédibilité si elle utilisait son influence politique et diplomatique pour obtenir du Maroc une coopération avec l’ONU à même de concrétiser ce référendum d’autodétermination pour lequel elle s’est engagée en vertu de l’appui unanime du Conseil de sécurité des accords d’Houston.
À l’instar des citoyens du monde épris de liberté de paix et de justice et des membres du large mouvement populaire international solidaire avec le peuple sahraoui, je dénonce et condamne avec force, l’escalade, la violation, par le Maroc, des droits humains au Sahara occidental et exprime mon appui ferme et ma solidarité agissante et mon encouragement et soutien à la résistance héroïque de la population sahraoui sous l’égide de son représentant unique et légitime, le Front Polisario.
En conclusion, en ma qualité de militant droits de l’Homme et des peuples, ex-président du comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, je lance un appel pressant à l’ONU de stopper la poursuite de la rébellion du Maroc contre le droit international et son intensification des violations des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé et aussi d’exiger des forces d’occupation marocaines de mettre un terme à sa politique d’oppression et de répression et d’agir pour faire prévaloir le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes consacré dans la résolution 1514 de l’AG de l’ONU du 15 décembre 1960
Au Sahara occidental, il y a urgence, il est impératif d’agir. Il n’y a de solution juste, légitime et démocratique que celle qui prendrait en compte le respect de la volonté du peuple du Sahara occidental, seule source de souveraineté, ce qui est aussi le juste respect du droit international et des résolutions des Nations unies.
Par Mahrez Lamari
(Militant des droits de l’Homme et des peuples, ex-président du comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui)