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CONSTATER LA VACANCE DÉFINITIVE DU POSTE DE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE : Le Parlement national en réunion mardi

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Le Parlement national se réunira, avec ses deux chambres, au courant de cette semaine, dans le sillage de la démission du président Bouteflika et de l’application de l’article 102 de la Constitution, pour valider la vacance définitive du poste de Président.

Un conclave au terme duquel les deux chambres désigneraient, selon la Constitution, Abdelkader Bensalah, comme Président intérimaire à la tête de l’État. Une démarche constitutionnelle qualifiée de «non évènement», par des partis de l’opposition, qui continue à exiger le départ de toutes les figures et les symboles du système politique en place, suivant les revendications du mouvement populaire pacifique.
Demander le départ de Noureddine Bedoui (premier ministre) et Abdelkader Bensalah (président du Sénat), après la démission de Bouteflika, a été en effet hautement réclamé à travers le pays, durant les manifestations populaires du septième vendredi de la mobilisation citoyenne, pour l’Édification d’un État de Droit. Si la dissolution des deux chambres du Parlement a été un slogan partagé par tous les partis de l’opposition, depuis l’avènement du 22 février, de la mobilisation populaire pacifique, ce sont les députés du Parti des travailleurs (PT) et leurs collègues du Front des forces socialistes (FFS), par voix d’Ali Laskri, qui sont allés au-delà du slogan, remettant officiellement leurs mandats parlementaires.

RAMDANE TAÂZIBT, DÉPUTÉ PT : «Un coup de force contre la volonté et la souveraineté populaires»
«La réunion du Parlement de cette semaine est un coup de force contre la volonté et la souveraineté populaires et contre le changement du système politique en place réclamé par le peuple. C’est une provocation», dénonce Ramdane Taâzibt du PT, « à l’égard des millions d’Algériens qui se mobilisent tous les jours et non pas seulement les vendredis pour réclamer la pleine souveraineté du peuple», précise le député-démissionnaire et dirigeant du PT, joint hier par téléphone par le Courrier d’Algérie. Taâzibt nous a affirmé, à la même occasion, que le groupe parlementaire du PT n’assistera pas à la réunion du Parlement, à cause, rappelle-t-il : « nous avons démissionné en bonne et due forme ; c’est une rupture irréversible avec cette institution pour justement ne pas cautionner, par notre présence, ce coup de force». Poursuivant, il dira qu’ « aujourd’hui, il y a une révolution dans notre pays et les institutions (APN et Sénat : NDLR) mises en place dans le cadre de ce système oppresseur, anti-démocratique et qui a permis la prédation et la gabegie, sont complices de la grande caste qui s’est organisée depuis des décennies», a tenu à préciser Taâzibt, réitérant, plus loin, que « la seule solution qui va permettre réellement au Algériennes et Algériens une sortie de crise est l’élection d’une Assemblée constituante afin de jeter les jalons de la nouvelle République » conclut-il.

FETTA SADAT, DÉPUTÉE RCD : «C’est un non-évènement !»
Pour Fetta Sadat, députée RCD, la réunion du parlement en question, est un non-évènement, car la solution à la crise politique à laquelle est confronté le pays « ne peut être que politique afin de répondre aux aspirations de millions d’Algériens sortis manifester en masse à travers le pays». Pour la parlementaire du parti dirigé par Mohcine Bellabas «le débat est ailleurs. Hier (vendredi: NDLR), le seul souci du peuple qui manifeste est de comment faire pour que tout le système politique en place s’en aille et pour que le pouvoir et la décision reviennent au peuple», a-t-elle déclaré hier au Courrier d’Algérie. Les députés RCD n’ont pas emboîté le pas à leurs collègues du PT et ceux du FFS, démissionnaires de l’Assemblée populaire nationale. Pour la parlementaire Sadat, «le préalable n’est pas la démission d’un ou de quelques députés, explique-t-elle, mais «la dissolution de toutes les institutions en place». Au RCD, nous dira notre interlocutrice, « on a une feuille de route. On est d’ailleurs les premiers à divulguer des propositions concrètes pour une sortie de crise politique » et l’un des préalables, souligne-t-elle, c’est « la dissolution des institutions liées à ce système comme le Parlement et le Conseil constitutionnel».
Hamid Mecheri

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