Dans un message adressé, jeudi, à la corporation de la presse à l’occasion de la Journée nationale de la presse, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a tenu à saluer les professionnels du secteur pour leur rôle dans la promotion du projet du référendum sur la nouvelle Constitution pour l’édification de la nouvelle Algérie dans l’esprit du Hirak béni (Mouvement populaire et citoyen).
Dans son allocution, où se côtoient les hommages aux journalises pour leur professionnalisme dans l’accompagnement du processus de préparation du référendum et, le rappel de l’engagement de l’État à « garantir la liberté de la presse et d’expression dans le cadre des lois en vigueur », le chef de l’État a fait aussi le constat de « médias de certains pays qui prétendent au leadership en termes de liberté de la presse », alors qu’en réalité, ajoute le président Tebboune, « n’en font qu’un slogan vain qui n’a de fin que des règlements de comptes conspirés par des lobbies hostiles à l’Algérie, qui demeurera toujours invincible ».
Pour le chef de l’État, les médias algériens sont en mesure de s’ériger en donneurs de leçons en matière de professionnalisme face à ces médias étrangers animés par cette volonté de nuire à notre pays à travers des « fake-news » soigneusement entretenus à chaque fois que le pays s’apprête à vivre un rendez-vous crucial avec son histoire, à « l’image de l’échéance du référendum sur le projet de révision constitutionnelle ». Et de revenir sur le projet de révision constitutionnelle qui constitue le cheval de bataille du chef de l’État depuis la campagne électorale pour l’élection présidentielle qu’il avait remportée face à ses cinq concurrents.
Contrecarrer les capacités de nuisance des médias étrangers
À ce sujet il dira : « Ce document soumis à référendum qui rappelle à nos ennemis la force des Algériens et leur nationalisme est à même de renforcer les constantes de la Nation et les fondements de son identité indissociable qui ne saurait faire l’objet de surenchères ». Une déclaration qui en dit long sur les objectifs attendus de cette nouvelle Constitution, notamment celui de resserrer et ressouder les rangs des Algériens pour constituer un bloc solide et uni contre les ingérences étrangères qui véhiculent des discours haineux, sèment la zizanie, la division et la discorde pour mieux régner sur nos richesses et nos choix politiques, en dressant les enfants du même peuple les uns contre les autres. C’est la politique du diviser pour régner. Une politique malsaine que Tebboune, tente de mettre fin en faisant du peuple algérien, un peuple uni, fraternel et solidaire vivant en harmonie, dans la diversité culturelle et en réconciliation avec son histoire. Cette future loi fondamentale si elle est adoptée par le peuple, seul souverain dans sa décision comme l’a souvent signifié le chef de l’État, constituera, selon le président Tebboune, un jalon fondamental dans l’édification de l’Algérie nouvelle qui consacre la démocratie et la bonne gouvernance à travers la modernisation de l’administration et la moralisation des transactions à différents niveaux. Une Constitution puisée directement du mouvement populaire qui avait permis d’éviter l’effondrement de l’État et de ses institutions et constitue une réponse aux revendications du Hirak et à ses aspirations à travers la préservation de l’identité nationale dans ses trois dimensions, la promotion des droits et des libertés et à la consécration de l’égalité, le développement des zones d’ombre, outre la préservation des deniers publics, l’encouragement de l’investissement productif, la libération des initiatives et la séparation effective et flexible des pouvoirs. Une politique qui consacre la rupture avec les anciennes pratiques dont les dilapidations des biens publics, la corruption, l’abus du pouvoir, et autres bassesses politiques et morales qui étaient érigées en constantes nationales. Désormais l’heure est à la moralisation de la vie publique et politique du pays dont la nouvelle Constitution en est la locomotive.
Le travail de la presse nationale salué
Le président Tebboune se dit satisfait du travail accompli par les médias de façon crédible et qualitatif, notamment à travers l’utilisation des sites électroniques et des réseaux sociaux pour la diffusion de l’information en temps réel, la célérité dans la diffusion et le partage, ainsi qu’une interaction immédiate avec le thème du référendum.
Et la nouvelle Constitution s’inscrit dans cette droite ligne de renforcer le droit à la création de sites et de journaux électroniques, en consécration de la liberté de la presse avec tout ce qu’elle comporte comme liberté d’expression, de créativité et de droit d’accès aux sources d’information et de protection de l’indépendance du journaliste et du secret professionnel.
Pour illustrer tout l’intérêt que porte le projet de révision de la Constitution pour le monde de la presse, notamment le droit à la création de sites et de journaux électroniques, en consécration de la liberté de la presse et d’expression, de créativité et de droit d’accès aux sources d’information et de protection de l’indépendance du journaliste et du secret professionnel, le Président a cité, entre autres, la non soumission du délit de presse aux sanctions privatives de liberté et la non suspension d’une activité journalistique, quels que soient les moyens de sa diffusion ou publication sans décision de justice.
« Que les ennemis et détracteurs de tous bords sachent que l’Algérie est protégée par Dieu et son peuple est déterminé à prouver sa loyauté au serment des chouhada et à assurer l’avenir des prochaines générations par le savoir, le travail et l’unité des rangs », a lancé le chef de l’État à l’adresse des ennemis de la Nation, avant de réitérer son appel aux Algériennes et aux Algériens à participer en toute démocratie à ce référendum qui aura lieu à la date symbolique du 1er Novembre prochain.
Un référendum, a-t-il enchaîné, que la presse nationale a accompagné dans ses différentes étapes, par des actions de sensibilisation et des couvertures médiatiques des activités et débats y afférents, tout en invitant les journalistes à accomplir leur mission d’information dans le respect de la loi, des valeurs morales et de l’éthique professionnelle ainsi que des droits et libertés, loin des discours de division, de discrimination ou de haine.
Brahim Oubellil