L’émission récente de mandats d’arrêt par la Cour pénale internationale (CPI) contre Benjamin Netanyahou, Premier ministre de l’occupant sioniste, et Yoav Galant, ancien ministre de la Défense, a provoqué une intensification des attaques contre Ghaza.
Ces opérations, marquées par des frappes aériennes et des tirs d’artillerie, visent directement les civils et les infrastructures essentielles comme l’hôpital Kamal Adwan, aggravant une crise humanitaire déjà catastrophique. Depuis hier matin, les zones nord et centre de la bande de Ghaza subissent des bombardements intenses. Mahmoud Bsel, porte-parole de la Défense civile palestinienne , a confirmé 19 martyrs, dont des enfants, et plus de 40 blessés. Parmi les cibles frappées figurent le camp de réfugiés de Jabalya, la localité de Beït Lahia et les quartiers de Zeytoun et Sabra. L’hôpital Kamal Adwan, situé à Beït Lahia, a été touché à plusieurs reprises. Son directeur, Hossam Abou Safia, a décrit les frappes comme un « jour noir ». Ces attaques ont gravement endommagé les installations hospitalières, rendant inopérants les générateurs, les systèmes d’oxygène et l’approvisionnement en eau, et blessant 12 membres du personnel médical. Depuis le début de l’offensive le 7 octobre 2023, le bilan humain est dramatique. Le nombre de martyrs a atteint 44 176, dont une majorité de femmes et d’enfants. Les blessés, eux, s’élèvent à 104 473, selon les autorités sanitaires. De nombreux corps restent sous les décombres, tandis que les secouristes peinent à intervenir en raison des frappes incessantes. Les dernières 24 heures ont été particulièrement sanglantes, avec 7 massacres de familles perpétrés par les forces d’occupation, faisant 120 martyrs et 205 blessés. Des familles entières sont ensevelies sous les ruines de leurs maisons dans des zones comme Jabalya et Khan Younès, alors que les destructions systématiques d’infrastructures civiles se poursuivent. Les journalistes, également ciblés, comptent désormais 189 martyrs, après l’assassinat de Waël Abou Kafa, professeur de journalisme à l’université islamique de Ghaza. Le bureau d’information gouvernemental de Ghaza a dénoncé ces actes comme des crimes de guerre, appelant à des poursuites internationales contre l’occupant sioniste. Malgré les pertes humaines massives, la résistance palestinienne poursuit ses opérations. Une attaque à Rafah, dans le sud de Ghaza, a entraîné hier la mort de deux soldats sionistes et la blessure grave d’un officier. Face à l’aggravation de la crise humanitaire, l’ONU renouvelle ses appels à un cessez-le-feu immédiat. Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies, a déploré les restrictions sévères qui entravent l’accès à l’aide humanitaire. Dans ce contexte, l’intensification des agressions semble refléter une vengeance contre les efforts judiciaires internationaux visant à tenir les responsables de l’occupation sioniste responsables pour leurs crimes. Ces violations flagrantes des droits humains appellent une intervention urgente pour mettre fin à cette tragédie et protéger le peuple palestinien.
Ghaza incarne l’urgence humanitaire mondiale avec 91 % de sa population en famine
La bande de Ghaza, dévastée par plus d’un an d’agressions génocidaires sionistes, est dans une situation alarmante : 91 % de la population vit en insécurité alimentaire aiguë, avec 16 % dans des conditions catastrophiques. Dans ce contexte, le PAM estime que 4,9 milliards de dollars sont nécessaires pour ses opérations au Moyen-Orient, une région également fragilisée par les agressions contre le Liban. Face à une aggravation dramatique de la faim dans le monde, le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé un appel urgent de 16,9 milliards de dollars pour répondre aux besoins croissants en 2025. Cette somme vise à secourir 123 millions de personnes parmi les plus touchées par la faim. Le rapport annuel Global Outlook 2025 publié par le PAM révèle que 343 millions de personnes dans 74 pays sont en insécurité alimentaire aiguë, une augmentation de 10 % par rapport à 2024. Ce chiffre reste proche du niveau record atteint pendant la pandémie de Covid-19. Ces besoins croissants résultent d’une combinaison de facteurs : l’intensification des conflits, les catastrophes climatiques récurrentes et des crises économiques de grande ampleur. Malgré la gravité de la situation, les financements disponibles ne suffisent pas à répondre aux besoins humanitaires. Cindy McCain, Directrice exécutive du PAM, a déclaré « Nous assistons à une augmentation sans précédent des besoins mondiaux. Pourtant, les financements restent insuffisants.
Au PAM, nous restons déterminés à bâtir un monde sans faim ». Ce nouvel appel du PAM intervient alors que 1,9 million de personnes dans le monde sont au bord de la famine. McCain a souligné l’urgence d’un soutien global : « Nous avons besoin d’un appui financier et diplomatique immédiat pour inverser cette tendance et aider les populations vulnérables à renforcer leur résilience face à l’insécurité alimentaire ». Sans une mobilisation rapide de la communauté internationale, des millions de vies risquent de sombrer davantage dans la faim et la misère.
M. Seghilani
