La Cour de justice de Tipasa a confirmé hier, les verdicts prononcés en première instance contre l’ex-wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, condamné dans trois affaires de corruption en relation avec les hommes d’affaires Ali Haddad et Mahieddine Tahkout et l’ex-directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, dans l’affaire d’octroi de privilèges à ces derniers.
Le tribunal de Tipasa a confirmé , en effet, le verdict prononcé en première instance, à l’encontre de l’ex- wali d’Alger, Abdelkader zoukh, condamné à une peine de 5 ans de prison ferme. Par ailleurs, le Procureur général près la Cour d’Alger a requis, pour rappel, dimanche dernier, une peine de 10 ans de prison assortie d’une amende de 1 million de dinars contre les anciens Premiers ministres, Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia et 3 ans de prison contre l’ancien ministre, Abdelghani Zaâlane, poursuivis pour corruption dans l’affaire de « GB Pharma », filiale du groupe Condor, propriété de la famille Benhamadi et le financement occulte de la campagne électorale de l’ex-Président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le procureur général a également requis, dimanche dernier, la saisie des objets confisqués énoncés dans le procès-verbal du rapport du conseiller-instructeur près la Cour suprême. Fin novembre dernier, le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) avait prononcé dans cette affaire une peine de 5 ans de prison ferme à l’encontre de Ouyahia et Sellal, et acquitté l’ancien ministre des Transports et des Travaux publics, et directeur de campagne de l’ex-Président Bouteflika, Abdelghani Zaâlane. Ouyahia et Sellal sont accusés d’octroi de privilèges injustifiés au Groupe Condor et à ses filiales, dont des facilitations pour la réalisation d’une usine de fabrication de médicaments »GB Pharma ». Le Groupe Condor avait bénéficié auprès de Ouyahia et de Sellal de facilitations jugées illégales pour la réalisation d’un centre pour brûlés à Skikda par la société « Travocovia », une des filiales de ce groupe, ainsi que d’interventions lors de la passation de marchés avec l’opérateur public de téléphonie mobile, Mobilis, pour l’acquisition de téléphones portables et de tablettes auprès du groupe Condor. Par ailleurs, La Cour d’Alger a reporté, dimanche, au 28 février en cours le procès en appel de l’affaire de pillage du foncier touristique dans la wilaya de Skikda dans laquelle sont poursuivis l’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia ainsi que d’autres ministres. Le report fait suite à la demande de la Défense des accusés. Début janvier dernier, le tribunal de première instance avait prononcé des peines allant de trois (3) à sept (7) ans de prison ferme à l’encontre de l’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia et des deux anciens ministres des Travaux publics, Amar Ghoul et Abdelghani Zaâlane poursuivis dans cette affaire. Le tribunal a condamné Ahmed Ouyahia à une peine de 7 ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de dinars, alors que les deux anciens ministres des Travaux publics, Amar Ghoul et Abdelghani Zaâlane ont écopé d’une peine de 3 ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de DA. L’investisseur Ben Fassih Mohamed a été condamné à 4 ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de DA. Il est à rappeler, qu’avec la remontée en surface de grands scandales de corruption ayant défrayé la chronique sous l’ère du président déchu Abdelaziz Bouteflika, suite à l’acceptation par la Cour suprême des pourvois en cassation introduits par la défense des accusés, le procès de l’affaire Sonatrach1 est programmée, demain mercredi, devant le tribunal criminel près la cour d’ Alger. Sa programmation intervient après deux reports, le premier en date du 15 mars dernier, et le second annoncé, pour le 7 juin dernier, pour rappel, de l’absence de nombreux témoins parmi une centaine citée dans l’affaire. Aussi durant le mois courant, il sera aussi question de l’affaire d’Achour Abderahmane, laquelle est programmée pour le 23 février prochain. Aussi il sera question du procès de l’assassinat de l’ancien directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, prévue, pour le 22 février prochain, dont L’accusé principal est l’ancien directeur de l’unité aérienne de la police, Chouaïb Oultache, condamné, pour rappel, à 18 ans de prison ferme pour «homicide volontaire avec préméditation» et «guet-apens», contre Ali Tounsi et «tentative d’assassinat avec préméditation» contre l’ex-chef de sûreté de wilaya d’Alger, Abdelmoumène Abdrabi.
Synthèse/ Karima B.