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CONCOURS EUROVISION DE LA CHANSON : Appels soutenus à l’exclusion de l’entité sioniste

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La participation de l’entité sioniste au Concours Eurovision de la chanson a récemment suscité une vive controverse, au point que la Radio-télévision irlandaise (RTÉ) a demandé à l’Union européenne de radiodiffusion (UER) de discuter de cette participation à la lumière des violences actuelles à Ghaza.
L’appel à l’exclusion de l’entité sioniste a été soutenu par 72 artistes, musiciens et poètes, qui accusent la chaîne publique israélienne « Kan » de complicité dans les actions militaires israéliennes à Ghaza. Dans un communiqué publié mercredi, Kevin Bakhurst, le directeur général de RTÉ, a exprimé son horrible inquiétude face à la situation au Moyen-Orient et les effets du conflit sur les civils à Ghaza. Il a aussi souligné que la demande de réévaluation de la participation d’Israël au concours était motivée par la nécessité de maintenir l’objectivité de la couverture médiatique de RTÉ et par la pression politique à laquelle est soumise la chaîne israélienne « Kan » par le gouvernement israélien. Israël participe à l’Eurovision depuis 1973, devenant ainsi le premier pays non-européen à prendre part à cet événement mondial. Cependant, la participation israélienne a souvent été un sujet de débats, comme en témoigne l’édition de l’année précédente, où la représentation irlandaise a été marquée par la controverse sur des messages de solidarité pour Ghaza inscrits en alphabet ogham, un ancien alphabet irlandais, sur le corps de la participante Bambi Thag. Cette année, Israël sera représenté par Yuval Raphael, un chanteur de 24 ans qui a survécu à une attaque de Hamas lors du festival Nova près de la frontière de Ghaza en octobre 2023. Malgré cette tragédie personnelle, son implication dans l’Eurovision a ravivé les appels à l’exclusion d’Israël de la compétition, notamment par un groupe de 72 artistes, dont des gagnants précédents de l’Eurovision comme le Portugais Salvador Sobral, le Norvégien Gotti, et la Française La Zarra. Dans une lettre ouverte adressée à l’Union européenne de Radiodiffusion, ces artistes ont accusé « Kan » de complicité dans ce qu’ils appellent « l’extermination des Palestiniens à Ghaza » et d’autres crimes contre l’humanité. Ils ont également dénoncé la complicité de la chaîne dans le système d’apartheid israélien et l’occupation militaire de la Palestine. Selon eux, la participation de « Kan » à l’Eurovision servirait à « blanchir les crimes israéliens » et à appliquer des « normes doubles », en référence à l’exclusion de la Russie de la compétition depuis 2022 en raison de son invasion de l’Ukraine. En parallèle, six ministres des Affaires étrangères européens – des pays comme l’Irlande, l’Islande, le Luxembourg, la Norvège, la Slovénie et l’Espagne – ont exprimé leur inquiétude face à l’escalade des opérations militaires israéliennes à Ghaza et au projet de présence israélienne à long terme dans la région. Dans une déclaration commune, ces ministres ont souligné leurs préoccupations concernant la violence accrue à Ghaza et l’impact humanitaire de ces actions militaires. L’Union européenne de radiodiffusion, de son côté, a affirmé que « Kan » n’avait pas fait l’objet de résistance officielle de la part de ses membres concernant sa participation à l’Eurovision. Cependant, un porte-parole de l’UER a précisé : « Nous comprenons les préoccupations concernant le conflit au Moyen-Orient, mais notre rôle est de maintenir l’Eurovision comme un événement qui favorise la diversité, l’inclusion et la communication mondiale à travers la musique ». Alors que la compétition approche à grands pas, la tension autour de la participation d’Israël à l’Eurovision 2025 continue de croître. Les appels à son exclusion ne cessent de se multiplier, soutenus par des personnalités du monde de la musique et des gouvernements européens. Le dilemme posé par la situation à Ghaza soulève une question centrale : l’Eurovision peut-elle rester un événement neutre face aux graves violations des droits humains ?
M. Seghilani

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