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Conclave des signataires de l’Accord de l’OPEP, ce mardi, à Genève : Vers un accord acceptable par l’ensemble des présents

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L’offre mondiale de brut s’est renforcée et l’excédent de production pourrait être compris entre 1 et 2 millions de barils par jour au premier trimestre 2019, selon les estimations d’experts et de bureaux d’études spécialisés. Sur la réunion de deux jours de l’OPEP, dès ce mardi, à Genève, le bureau d’études Morgan Stanley estime à 66% la probabilité que le cartel décide d’une réduction de sa production.
Le déficit de la demande mondiale de l’or noir, lors de la forte crise qui a touché le secteur, de 2014 à 2016, n’a pas excédé les 2 millions de barils par jour, et à la veille du conclave du cartel, à Genève, la Chambre africaine de l’énergie exhorte l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et autre producteurs internationaux de pétrole, dont la Russie, à aller sur la décision de réduction du niveau de production de l’or noir, à la prochaine réunion de l’Opep afin de stabiliser les cours du baril. Ayant enregistré, un déclin d’environ 20 % en novembre dernier, la chambre africaine précitée a indiqué que ce recul «n’est pas bénéfique aux producteurs et économies africaines.» Pour le président de cette Chambre, «ce nouveau déclin des prix du pétrole montre clairement au monde que le surplus d’approvisionnement mondial n’a pas été éliminé» et que selon lui «le futur du secteur pétrolier, ainsi que celui de la sécurité énergétique mondiale, dépend de la continuation des coupes de pétrole menées par l’Opep». a-t-il soutenu avant d’appeler les pays producteurs africains de l’or noir, membres et non-membres de l’Opep, «à se faire entendre à l’unisson pour soutenir la politique de stabilisation du marché de l’Opep». Il a indiqué, par ailleurs, que les pays producteurs de pétrole, «dont beaucoup sont africains» a-t-il précisé, risquent «de connaître de nouvelles difficultés économiques si le surplus d’approvisionnement continue et que les prix dégringolent» a averti le responsable de la Chambre africaine de l’énergie. Il est à rappeler que les pays africains en question sont le Nigeria et l’Angola, deux des économies les plus importantes de l’Afrique subsaharienne, la Guinée équatoriale, le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Sud Soudan, l’Algérie, la Libye et le Ghana ainsi que d’autres pays enregistrant d’importants investissements dans de futurs méga projets, tels, le Mozambique, l’Ouganda et le Sénégal, lesquels risquent de voir leurs méga- projets respectifs retardés du fait du prix trop bas du baril de l’or noir.
La Chambre, dans un communiqué publié sur son site, se dit «convaincue que l’Accord de l’OPEP de coopération de 2016 a sauvé l’industrie des hydrocarbures et beaucoup d’économies africaines d’une chute imminente. Il doit donc être prolongé à Genève la semaine prochaine. Augmentant leur production, dans l’anticipation d’une baisse des exportations pétrolières iraniennes, à cause de l’entrée en vigueur des sanctions américaines, contre Téhéran, avant que Washington n’annonce des dérogations à huit pays, les signataires de l’accord de l’Opep, vont, selon des experts, opter, lors de leur conclave, pour la réduction de la hausse décidée, en prévision des sanctions américaines en question. À moins d’une semaine du conclave de l’OPEP à Genève, le ministre de l’Énergie, Mustapha Guitouni, a affirmé mardi dernier, que «l’Arabie saoudite ne s’est pas retirée  de l’accord de l’OPEP et ses partenaires non-Opep sur la baisse de la production.» En marge d’un point de presse, en marge de la séance d’audition organisée par la commission parlementaire des affaires économiques, du développement, de l’industrie, du commerce et de la planification, le ministre avait souligné, pour rappel, que Ryadh «a faiblement augmenté ses quotas de production pour faire face à la baisse de l’offre», induite, a poursuivi Guitouni, «par le recul de la production du Venezuela et de la Libye pour garantir l’équilibre du marché» selon lui.
La rencontre, en vue, de Genève, verra des réunions de sous-comités qui se pencheront sur les derniers développements enregistrés sur le marché pétrolier mondial, avant la tenue d’une réunion ministérielle, qui sera consacrée à l’examen du travail de ces sous-commissions. À ce propos, Guitouni avait déclaré à propos de la réunion ministérielle, que celle-ci «sera couronnée par plusieurs décisions» avant de souligner que «l’Algérie œuvre actuellement à rapprocher les vues entre les pays producteurs membres de l’Opep et ceux non- membres» avait-il déclaré, mardi dernier. Il sera procédé, avait-il précisé, «à un échange de vues et à l’examen des différentes données et propositions pour aboutir», a-t-il affirmé, «à un accord acceptable par tous».
Karima Bennour

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