Le samedi dernier a été marqué par des activités partisanes où les leaders politiques des partis comme le MSP, le FJD, sont revenus aux questions d’actualité nationale. Ainsi, Abderrezak Mokri, président du Mouvement de la société pour la paix a évoqué, avant-hier, à Alger, le conclave de l’opposition politique prévu le 6 juin. En effet, étant membre de la CLTD (Coordination pour les libertés et la transition démocratique), Mokri a affirmé qu’il tiendra part à ce rendez-vous, où il sera question de revoir les moyens et les voies de lutte, et chercher «les outils susceptibles de renforcer les rangs, de consolider la solidarité dans le cadre de la prospective de l’avenir et d’assumer pleinement les responsabilités au seul service de la patrie», comme il l’a indiqué. Le chef du MSP a choisi de s’exprimer, lors d’un colloque organisé par son parti portant sur le développement des structures des bureaux de wilayas du mouvement. Tout en assurant de ses partenaires politiques au sein de l’aile de l’opposition née de la rencontre de Zéralda du 10 juin 2014, Mokri ne perd pas de vue ses alliances révélées au grand jour avec les partis au pouvoir.
Dans cette foulée, il n’a pas manqué de considérer le FLN qui tenait son 10e congrès comme un parti qui compte des militants nationalistes avec lesquels il compte bien coopérer dans l’intérêt de l’unité nationale. S’agit-il d’un clin d’œil du parti islamiste envers les vieux caciques de l’ex-parti unique qui s’opposent notamment à Sâadani et ses partisans ? En effet, en poursuivant son analyse politique, il a estimé que le paysage politique national est infesté d’éléments nuisibles. Pour lui il y a «émergence de nouveaux éléments indésirables sur la scène politique», a-t-il souligné.
Djaballah revendique une institution électorale indépendante, Abdallah Djaballah, président du Front de la justice et du développement (FJD), a préféré s’exprimer concernant les élections présidentielles. En effet, le chef du FJD se projette dans l’avenir en prévision des échéances de 2017. En évoquant ce rendez-vous, le conférencier a plaidé pour la création d’une « institution indépendante» qui aura la charge d’organiser et de surveiller ces élections, comme cela était revendiqué par les formations politiques de l’opposition réunies autour de la CNLTD. Intervenant lors d’une rencontre de formation organisée au profit de ses militants, Djaballah a estimé que cette commission est la seule solution à même de «se débarrasser d’un régime défaillant, miné par une corruption pluridimensionnelle», a-t-il indiqué.
En dressant un tableau noir de la situation du pays, le même orateur est revenu sur la question de l’instauration de la démocratie qui représente selon lui, le seul espoir pour le peuple algérien. Le président du FJD a souligné devant l’assistance que «la correction de l’exercice démocratique est le seul espoir pour que le peuple échappe au poids imposé par un régime régi par une bureaucratie administrative et une mafia financière», a-t-il renchéri.
F. G.