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Conclave de Doha II sur le marché pétrolier : le gel de la production, à son niveau de janvier dernier, réaffirmé

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Une quinzaine de pays se sont réunis, hier, à Doha, Qatar, représentant des membres de l’Opep et hors Opep, en vue de remédier à la chute du prix du pétrole.

Les présents ont discuté d’un projet d’accord prévoyant un gel, jusqu’à octobre prochain, de la production de l’or noir, à son niveau de janvier, sans qu’il y ait, faut-il le noter, des engagements concrets, dans ce sens. Ils se sont donnés, par contre, rendez-vous à Moscou, d’ici six mois, en octobre prochain.
Le projet d’accord entre pays producteurs de pétrole, réunis hier à Doha, n’est autre que celui conclu en février dernier, entre Moscou et Riyad, pour le gel de la production du pétrole, à son niveau de janvier dernier. La nouveauté, au terme du conclave de Doha, c’est l’adhésion de nouveaux pays producteurs de pétrole, au contenu dudit accord. S’agissant des étapes à suivre, ou des mécanismes pouvant traduire concrètement, ce qui a été mentionné dans ledit document, le conclave Doha II n’a pas apporté les réponses, comme ce fut le cas, lors de Doha I, février dernier. Pour rappel, les prix mondiaux du pétrole ont chuté de 115 dollars à moins de 30 dollars le baril, entre juin 2014 et janvier 2016, atteignant leur plus bas niveau, suite à la surabondance de l’offre mondiale de l’or noir, et le refus d’un des plus grands producteurs et membre de l’Opep, l’Arabie saoudite, de réduire sa production, tout au long de la période précitée, qui a vu le prix du baril de pétrole chuter drastiquement. La proposition du gel de la production de l’or noir, à son niveau de janvier dernier, qui s’est dégagée lors de la rencontre Doha I, et reprise, hier, lors de la réunion Doha II, resterait en vigueur jusqu’à début octobre prochain, en attendant le troisième conclave des producteurs, prévu en Russie, début octobre prochain, pour évaluer tout éventuel «redressement progressif du marché pétrolier», est-il mentionné dans ledit document. Le vice-prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed Ben-Salmane, avait réaffirmé, hier, que Riyad «ne gèlerait pas sa production (…), à moins que l’Iran n’en fasse autant». De son côté, l’Iran qui n’ a pas pris part à la rencontre de Doha II, a fait savoir que celle-ci « concerne les pays qui veulent participer au plan de gel de la production», a déclaré le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, sur le site de son ministère. Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, présent à Doha, s’est refusé à toute déclaration, selon les médias étrangers. Notons, par ailleurs, qu’au moment où la rencontre de Doha se tenait, Téhéran a annoncé, via son ministre du Pétrole, la signature du contrat de livraison du pétrole iranien pour Europe, lors de la visite, en Iran, de Miguel Arias-Canete, commissaire européen au Climat et à l’Énergie. Le contrat en question prévoit la livraison de 700 000 barils de pétrole par jour (b/j) sur le marché européen, selon le ministre iranien du Pétrole. Rappelons que la République islamique a fait savoir, ces dernières semaines, qu’elle compte augmenter sa production, jusqu’à atteindre les quatre millions b/j.
Karima B.

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