Le vieux parti de l’opposition vient d’arrêter son calendrier relatif aux concertations qu’il compte organiser avec différents acteurs politiques, y compris ceux se réclamant du pouvoir, autour d’un projet, cher à lui, à savoir la construction d’un consensus national. Ainsi, les patrons du RND et du FLN, respectivement, Abdelkader Bensalah et Amar Saâdani, figurent en tête de liste des responsables qui seront «visités» par le FFS, aujourd’hui. Au courant de cette semaine, le Front des forces socialistes aura à rencontrer également le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2004 et 2014, en l’occurrence Ali Benflis (demain, ndlr), ainsi que l’ancien chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche et Abderrezak Makri, le président du MSP (après-demain, ndlr). Sur ce point, Mohand-Amokrane Cherifi, membre de l’instance présidentielle du FFS, qui s’exprimait lors d’un point de presse animé, hier, au siège du parti, a tenu à préciser que la démarche de cette formation était loin d’être «politicienne». «Nous voulons jouer un rôle de facilitateurs, ni plus ni moins», a-t-il insisté, en ajoutant que «le FFS veut réunir les meilleures conditions pour la tenue de cette rencontre et pour, aussi, parvenir à reconstruire le consensus qui a prévalu un certain 1er novembre 1954 et à la Soummam».
Tout en mettant en garde contre les dangers qui guettent le pays sur les plans, régional et international, Mohand-Amokrane Cherifi estime que le consensus national doit être l’œuvre non seulement des partis politiques et des associations, mais aussi, a-t-il poursuivi, de tous les citoyens algériens. Cela étant, le membre de l’instance présidentielle n’a pas omis de faire un clin d’œil, à sa manière bien sûr, aux animateurs de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD, ndlr), et ce, en précisant que l’initiative dudit parti ne se substitue à aucune autre initiative.
Mais, elle complète, a-t-il enchaîné, l’ensemble des «dispositifs» mis en place pour parvenir à un consensus national.
Continuant sur la même lancée, le même orateur qualifie la conférence de consensus national de «rencontre de prise de paroles sans confrontations». «Nous voulons un dialogue positif et fraternel sous le signe de l’intérêt national», a-t-il martelé. Mohand-Amokrane Cherifi a également taclé, indirectement, l’opposition en mettant l’accent sur la nécessité de faire preuve de retenue et d’éviter les tensions et les surenchères. Même en ce qui concerne la date et le contenu de la conférence en question, l’ancien ministre précise que ceux-ci seront arrêtés, d’un commun accord, avec toutes les parties qui vont y prendre part.
«Nous ne voulons, en aucun cas, laisser l’impression que notre parti cherche à influencer ou à imposer ses visions concernant les décisions qui seront prises par les participants», a-t-il encore ajouté, en laissant entendre, encore une fois, que la conférence sera un cadre pour exposer «librement» les différentes positions.
Soufiane Dadi