Le syndicat national des travailleurs du commerce (SNTC) affilié à l’union générale des travailleurs algériens (UGTA), a entamé dimanche une grève illimitée à l’échelle nationale pour revendiquer la prise en charge sérieuse de sa plateforme de doléances.
Après avoir constaté la non-application des engagements pris par la tutelle en ce qui concerne les revendications exprimées, depuis plusieurs mois, par les travailleurs du secteur du Commerce, le SNTC a en effet décidé d’aller vers des actions plus radicales en optant pour une grève ouverte et illimitée à l’échelle nationale. Au premier jour de ce débrayage, le syndicat avait fait état d’un taux de participation de 86,17% dans toutes les wilayas du pays. Un taux qui devra être maintenu, a ajouté la même source, durant toute la période de grève. De ce qui est des raisons qui poussent les travailleurs du secteur à mener un tel mouvement au cours de ce mois de Ramadhan, le SNTC explique que c’est pour dénoncer en premier la politique de fuite en avant de la tutelle qui persiste à ignorer des doléances légitimes de ses travailleurs.
Le département de Kamel Rezig est accusé de ne pas répondre à la demande des travailleurs en ce qui concerne notamment la révision des statuts particuliers, et la modification ou la révision du décret exécutif 11-205 autour du système de compensation des corps spéciaux chargés du commerce. Le SNTC dénonce, entre autres, la non-promotion de 1962 fonctionnaires malgré qu’ils aient acquis 10 années d’expérience ou accomplis 28 ans de service, et aussi la non-ouverture de postes budgétaires pour la promotion de fonctionnaires ayant obtenu des diplômes au cours de leur service.
À rappeler qu’en janvier dernier, une réunion avait eu lieu entre les responsables du ministère du Commerce et le SNTC. Le ministère avait indiqué à l’issue de cette réunion avoir informé l’organisation syndicale des mesures réglementaires et juridiques en cours pour améliorer les ressources du Fonds de revenus complémentaires, lesquelles « seront annoncées en temps voulu ». S’agissant de la promotion sur la base du diplôme, le ministère avait fait état de la promotion 107 employés en 2020, soulignant sa détermination à prendre toutes les mesures nécessaires pour la régularisation de la situation de tous les cas en suspens dans cette catégorie. La situation de 1 962 employés est en cours de régularisation, avait-il également informé. À noter que ce débrayage, intervient après celui des travailleurs d’Algérie poste, et des enseignants du secteur de l’éducation. Le front social semble être en ébullition en cette période marquée notamment par l’affaiblissement du pouvoir d’achat des travailleurs, accentué par une cherté de la vie.
Ania Nch