Le wali de Chlef, Aboubakr Essedik Boucetta a transmis dernièrement une correspondance destinée aux présidents d’APC et chefs de daïra , dans laquelle il leur rappelle la mise en œuvre sans délai des recommandations faites lors de réunions précédentes relatives à l’implication du citoyen dans la gestion de sa commune. En effet, plus de six mois se sont écoulés depuis la tenue des premières réunions regroupant l’ensemble des présidents d’APC et les chefs de daïra ; et il semblerait que ces derniers n’en font pas une priorité dans leurs actions malgré l’insistance du wali sur le sujet . Il faut savoir que ce comité de citoyens composé de notables, d’intellectuels, et d’artistes, devait s’associer aux décisions et aux délibérations des assemblées populairess communales pour donner son avis sur tel ou tel projet engageant l’avenir de la commune. Par ailleurs il faut savoir et ce n’est un secret pour personne que le gouvernement actuel pense avoir trouvé la parade pour contenir les émeutes qui se produisent quotidiennement au niveau des communes du pays. Il ne se passe pas un jour sans que les journaux ne rapportent des mouvements de protestation et de réclamation. Il y va de l’absence de l’eau potable, à l’éclairage, à l’aménagement des quartiers, à la santé, aux aires de jeux et de loisirs, au logement, enfin presque tout ce qui peut affecter la vie d’un citoyen pour mener une vie paisible … en instituant la démocratie de proximité participative. Il faut dire que l’idée est certes géniale sachant que c’est en Europe qu’est né ce concept qui permet aux habitants d’une commune donnée de participer aux débats et émettre des réflexions sur un sujet donné.
Toutefois cette participation citoyenne doit être précédée par des élections libres, transparentes, à la suite desquelles des élus intègres et surtout compétents émergent de la masse des autres candidats. Faut-il rappeler que lors de la Révolution française de 1789, des débats ont conduit à élaborer la démocratie française. Ils ont mis en lumière deux manières d’appréhender la représentation et la souveraineté, qui ont pour socle commun de reconnaître le peuple comme source légitime du pouvoir : celle de Montesquieu, et celle de Rousseau. Pour Montesquieu, le peuple est apte à choisir des représentants capables de définir l’intérêt général mais il n’est pas capable de gouverner. Quant à Rousseau il développe quant à lui l’idée d’une démocratie directe dans laquelle le peuple doit être responsable. Quoi qu’il en soit dans les deux cas le facteur commun est la compétence de ceux qui gouvernent. Mais chez nous les présidents des APC brillent par leur incompétence sur le terrain mais non sur celui des grandes réceptions. Le parcours de certains maires nous renseigne sur leur capacité d’apporter un plus à leurs communes. Plutôt plus enclins de régler leurs problèmes et ceux de leurs familles, ces maires n’ont aucune expérience dans la gestion d’une commune aussi petite soit-elle. Ainsi de nombreux citoyens considèrent que cette nouvelle approche dans la gestion des affaires de leurs communes est vouée à l’échec du fait que les compétences elles-mêmes ne reconnaissent pas le droit aux élus de les représenter et surtout s’asseoir autour d’une même table pour y discuter. L’ex-ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaïz, n’a-t-il pas indiqué que le code communal prévoit la participation des citoyens dans la gestion des affaires de leurs localités. «À ce jour, bien des lois ne sont pas appliquées…», a-t-il regretté, mais la question mérite d’être posée : pourquoi les citoyens se désintéressent-ils de la gestion de leurs commune respectives ? Un débat sur le problème est plus que souhaitable pour lever et identifier les obstacles qui entravent la réalisation de ce pieux rêve cher à toutes les véritables démocraties du monde.
Bencherki Otsmane
A
Monsieur Le Wali
De la Wilaya de Chlef.
Objet : Demande d’audience.
P.J : Copie recours du 11/02/2016.
J’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir m’accorder une entrevue auprès de votre bureau, afin de vous exposer un problème ayant trait sur une revalidation de mon permis de construction tout simplement.
Aussi, je vous informe que je vous transmis un recours avec un dossier le 11/02/2016, malheureusement une fin de non recevoir m’a été réservée à ce jour.
En attendant une réponse de votre part.
Veuillez agréer, Monsieur le Wali, l’expression de mes salutations respectueusement.