Le président Abdelmadjid Tebboune, candidat à sa succession, est arrivé premier en termes de nombre de signatures recueillies pour lui en un temps record de moins d’une semaine. Bien qu’il ne l’ait pas annoncé publiquement, des sources des partis qui le soutiennent ont parlé de la collecte d’environ 3 000 signatures d’élus et environ 300 000 signatures de citoyens, ce qui le mettrait dans la meilleure position pour remporter un deuxième mandat présidentiel. Le deuxième en termes de collecte de signatures est le chef du Mouvement de la société pour la paix, Abdelaàli Hassani Cherif, dont le parti a révélé avoir recueilli plus de 90 000 signatures de citoyens et 2 200 d’élus. Ce qui a permis de rassembler ce nombre, c’est la force de l’organisation du parti, sa diffusion et sa structure dans toutes les wilayas, qui lui permettent de se présenter facilement aux élections. Pour information, ce candidat affilié au MSP bénéficie du soutien du mouvement Ennahda. En troisième position se trouve Youssef Aouchiche du Front des forces socialistes, le plus ancien parti d’opposition du pays. Selon le candidat, 1.300 signatures ont été déposées par les élus au niveau de l’État, malgré ce qu’il dit être « les nombreux obstacles et le climat général hostile à l’action politique, que nous avons surmontés grâce à l’effort pur et indépendant de nos instances et de nos militants ». au niveau national». Il a déclaré : « Ceci n’est pas considéré comme un petit détail, mais plutôt comme une question fondamentale sur laquelle nous avons insisté à plusieurs reprises afin de préserver l’indépendance de notre parti et la souveraineté de nos décisions politiques ». Quant à Belkacem Sahli, secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine et candidat du Bloc de stabilité et de réforme, il a déclaré avoir recueilli plus de 600 signatures d’élus, soulignant que le processus de collecte des signatures s’apparentait à un marathon au cours duquel il s’est rendu dans plus de 35 wilayas pour convaincre les élus de lui accorder leur confiance, ce qui a finalement été réalisé malgré l’une des contraintes auxquelles de nombreux électeurs ont été confrontés était celle de leurs partis, qui refusaient d’adresser leurs signatures à quelqu’un d’autre que le candidat qu’ils avaient choisi. Par ailleurs, et concernant la femme d’affaires Saïda Neghza qui n’a pas divulgué le nombre de signatures qu’elle a recueillies, ses partisans confirment qu’elle a dépassé le nombre requis, ce qui pourrait la placer dans la meilleure position pour être la seule femme sur la liste finale des candidats. Dans une moindre mesure, les chances de Zoubida Assoul, présidente du parti Union pour le changement et le progrès, semble difficile à laisser passer, comme en témoigne sa déclaration dans laquelle elle a refusé de chiffrer le nombre de signatures qu’elle a recueillies, car elle a confirmé que ce processus n’était pas facile et a rappelé qu’elle avait demandé une prolongation du délai de collecte des signatures de 10 jours supplémentaires.
Sarah O.
