Les forces d’occupation israéliennes ont mené, depuis l’aube de ce dimanche, une vaste campagne d’incursions et d’arrestations dans plusieurs régions de la Cisjordanie occupée, tandis que les milices de colons poursuivaient leurs attaques contre les Palestiniens et leurs biens, dans un climat de violence croissante et d’impunité persistante.
Selon des sources locales, les forces israéliennes ont pris d’assaut de nombreuses villes et localités palestiniennes, procédant à des perquisitions violentes de domiciles, à des arrestations arbitraires et à des actes de vandalisme visant les habitations et les infrastructures civiles.
À Al-Khalil, les forces d’occupation ont arrêté plusieurs anciens détenus et étudiants universitaires. Le domicile du prisonnier Mazen Natsha a été transformé en centre d’interrogatoire de terrain, où les personnes arrêtées ont été soumises à des interrogatoires avant que certaines ne soient relâchées. Les soldats israéliens ont également interpellé trois frères dans la ville de Halhoul, après avoir saccagé leurs maisons, avant de les libérer ultérieurement.
À Naplouse, un jeune homme, Mohammad Ramadhan, a été arrêté lors de l’incursion de son domicile dans le village de Tal, au sud-ouest de la ville. D’autres arrestations ont été signalées dans la localité d’Al-Zawya, à l’ouest de Salfit. Dans le gouvernorat de Tulkarem, les forces israéliennes ont arrêté l’ancien prisonnier Saâd Qassem, ainsi que plusieurs jeunes lors d’un raid dans la localité d’Al-Yamoun, à l’ouest de Jénine. Par ailleurs, les forces d’occupation ont pris d’assaut le village d’Al-Mughayr, au nord-est de Ramallah, et fermé les entrées d’Atara et de Rawabi, tout en installant un barrage militaire près de Nabi Saleh, au nord de la ville. Des incursions se sont également poursuivies dans le village de Salem, à l’est de Naplouse, ainsi que dans le quartier Oum Al-Sharayet de la ville d’Al-Bireh, accompagnées de nouvelles arrestations. Des affrontements ont éclaté entre des Palestiniens et les forces israéliennes lors de l’incursion du village d’Aboud, au nord de Ramallah, illustrant la montée de la tension sur le terrain.
Dans la région d’El-Qods occupée, deux jeunes Palestiniens ont été arrêtés lors d’un raid contre le rassemblement bédouin d’Al-Hathroura, près de Khan Al-Ahmar, au sud-est de la ville, alors que les autorités israéliennes renforçaient leurs mesures militaires. Une incursion a également visé la localité d’Al-Issawya. Sur le plan humanitaire, un jeune Palestinien de 28 ans a été blessé par des tirs à balles réelles à la jambe au check-point militaire de Qalandia, au nord d’El-Qods. Deux autres jeunes ont été blessés alors qu’ils tentaient de franchir le mur de séparation raciste dans la localité d’Al-Ram, également au nord de la ville. Samedi soir, le jeune Mohammad Iyad Abahra, âgé de 16 ans, est tombé en martyr après avoir été touché par des tirs israéliens dans la localité de Silat Al-Harithya, à l’ouest de Jénine. Avec ce nouveau crime, le nombre de martyrs dans la ville de Jénine, depuis le début de l’agression israélienne en janvier dernier, s’élève à 60 victimes, selon des sources médicales palestiniennes.
Les milices de colons intensifient leurs attaques
Parallèlement aux opérations militaires, les agressions des milices de colons se sont poursuivies dans plusieurs zones de la Cisjordanie. Des colons ont incendié des biens palestiniens dans la région d’Al-Masayat, au nord de la localité de Kafr Malik, à l’est de Ramallah. D’autres attaques ont visé le regroupement d’Aïn Al Diyouk, près de Jéricho, causant des blessures parmi des femmes et des enfants. Dans le sud de la Cisjordanie, les colons ont continué à s’en prendre aux bergers palestiniens dans la localité de Khirbet Jinba, dans la région de Massafer Yatta, au sud d’El-Khalil, les empêchant d’accéder à leurs pâturages, dans une tentative manifeste de déplacement forcé.
Ces développements s’inscrivent dans une politique systématique de répression et de colonisation, dénoncée par de nombreuses organisations de défense des droits humains, qui alertent sur l’aggravation de la situation sécuritaire et humanitaire en Cisjordanie occupée, face à l’absence de toute reddition de comptes internationale.
M. Seghilani













































